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Le coup final de l´esclavage des peuples,
par l’endettement
mod_article4678205_1
Diffusez et faites diffuser aux citoyens, juristes et experts « intègres », d´urgence les informations, explications et documents ci-dessous, ne serait-ce que pour exiger un accès adéquat en langue française à ces documents afférents à la « BANQUE-MES ». Merci !
« Ils » – (en l’occurrence, TOUS les politiques) - veulent à tout prix finaliser, mettre en œuvre, et ceci sans retour possible, ce projet scélérat dans les prochains jours et semaines, sous prétexte d’urgence, et avant que la résistance des peuples enfin informés ne devienne trop importante.
Vous trouverez ci-dessous des explications, dans les grandes lignes, rédigés de manière synthétique, et des conclusions de personnalités, référentes en la matière, dans les documents joints, dont TOUS les politiques nationaux, – quel que soit leur parti – ainsi que ceux de l’UE, disposent depuis au moins MAI 2011…, et auxquels ils ont déjà donné leur accord !
Pour le lecteur « pressé »…. – veuillez s.v.p. au moins lire la dernière partie de ce long article : les informations et explications du passage « Contrat et Banque-MES »
Étapes des « coups d’État » expliqués ci-dessous [2a – 2d,5]
1. 07/06/2010 : installation du FESF, « Fonds Européen de Stabilité Financière »
2. 25/03/2011 : les États membres de la zone euro mettent en place le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) après signature de l’accord modifiant l’article 136 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, afin de contourner, sans avoir notamment à passer par un referendum, l´article 125 du traité UE, interdisant explicitement l´aide financière d´un pays à l´autre ( clause de « non-renflouement »)
3. 24/06/2011 : signature de l’accord « Contrat BANQUE-MES » sur la création et installation d’une Institution que nous appellerons ici, n’ ayant pas accès à une version française du contrat , et pour éviter la confusion avec des termes déjà existants, la « BANQUE-MES ».
Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) [1]
Comme la « BANQUE-MES » est un élargissement du FESF, et que le FESF doit être intégré en 2013 dans la « BANQUE-MES » , nous devons tout d’abord présenter le FESF dans ses grandes lignes :
Supposez, pour mieux comprendre ce qui suit, que votre pays, A, est comme une maison, dont vous, le peuple, assurez l’entretien, - et sur la valeur de laquelle une banque peut accorder un crédit, par inscription d’hypothèque (la valeur de la maison est donc la garante d’ une dette ).
Surtout ne pas confondre montant d’un crédit, et montant garanti : la banque accorde/met à disposition par exemple 100 € de crédit, mais elle exigera, d´après ses propres estimations de la valeur de votre maison, l´inscription d´une hypothèque = garantie, qui régulièrement dépasse le montant du crédit accordé en contrepartie, ici par exemple 500 € de garantie, pour le crédit de 100 €.
EN 06/2010
1. Les pays A (le vôtre…), B, C , D, (etc) créent une Société Anonyme (SA) luxembourgeoise - le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF, une Société Privée, qui possède la personnalité juridique d’après le droit luxembourgeois), et s’engagent par contrat envers elle. Chaque pays devient par ce contrat un actionnaire, en fournissant à la SA des engagements de garantie inconditionnelle et irrévocable (une inscription d’hypothèque sur votre maison), à hauteur du taux de participation à la SA qu’ils ont acceptée
2. La mission du FESF (en tant qu´intermédiaire/fournisseur de crédit entre pays et banques), est limitée dans le temps, et prend fin à l’échéance au 30/06/2013.
Jusqu´à cette date, le FESF doit veiller à ce qu’à tout moment un volume de disponibilités financières (contractuellement, des crédits jusqu´à globalement un plafond de 440 milliards d’euros – montant maximal global plafonné) puisse être mobilisé, au cas où votre pays A, et/ou le pays B, C , D, soi(en)t diagnostiqué(s) comme « en difficultés économiques » par les marchés financiers privés (banques, agences de notation etc) : dans ce cas, le FESF organisera un « Plan d’Austérité » pour ce pays, et lui accordera ensuite, après son acceptation de ce Plan d’Austérité, un crédit « très avantageux », obtenu avec l’ « aide » et auprès d’organismes de capitaux privés ( Banques, Assurances, Industrie, Fonds divers, etc - nommés ci-après génériquement « Banques »).
3. Or, ce sont précisément ces Banques qui décident AUSSI à quelle hauteur doit se situer la garantie (l´inscription d’hypothèque sur votre maison) à laquelle s’engagent, inconditionnellement et irrévocablement, les pays ABCD,
a) pour sécuriser le crédit accordé au pays en « difficulté »
b) ainsi que pour le restant des disponibilités mobilisables du FESF (soit 440 milliards d’euros, moins la somme de(s) credit(s) déjà accordé(s) au(x) pays en difficulté). En conséquence, le montant de l’hypothèque grevant les « maisons » ABCD croît (théoriquement jusqu´à un montant illimité) en permanence, sans pour autant que le plafond de crédit, limité à 440 milliards d’euros, s’élève. (pensez ici aux fameuses mises en scène, et lancements d´alertes des banques , agences de notation, etc - toujours au « bon moment » - et vérifiez les diverses interventions, et augmentations des garanties, depuis juin 2010). Par suite, les propres notations « de fiabilité économique » (la valeur de la maison) des pays ABCD sont, en tout état de cause, affaiblies, ce qui fait donc aussi évoluer à la hausse le coût de leurs propres crédits ( dettes publiques ) dejà existants.
4. Garantir de manière inconditionnelle et irrévocablement :
a) inconditionnellement signifie que les pays ABCD, en cas d’insolvabilité d’un pays débiteur, devront payer (selon leurs taux de participation au FEFS) la dette de celui-ci auprès des Banques, sans pouvoir à aucun moment s’en défendre juridiquement.
b) irrévocablement : Les pays ABCD doivent supporter cette charge des garanties d’emprunts, jusqu’à l’apurement total de la dette du pays débiteur –
lequel apurement n´est bien sûr pas du tout souhaïté par les banques , bien au contraire. Donc, au bas mot, ce sont NOS hypothèques éternelles…
Ce sont donc toujours les banques, qui établissent le « Diagnostic » de faiblesse économique , et qui fournissent les « Remèdes », dont ils sont les seuls profiteurs !
Les Nations et les Peuples concernés sont ainsi, avec l’aide active de leurs dirigeants et représentants, dépossédés de tout pouvoir de décision et de gestion pour leur propre pays.
Le peuple Grec l´a bien compris en disant : « Nous ne voulons pas de votre argent ! »
Et, puisque ce premier coup bas fonctionne comme prévu, et qu’entre temps les peuples s’occupent, comme voulu, à s’entre-déchirer, la prochaine étape du plan devrait passer relativement inaperçue :
==> le FESF, à DURÉE LIMITEE d’existence de par son contrat fondateur, à relative visibilité de fonctionnement, et avec un MONTANT de dette « relativement » LIMITÉ,
sera remplacé par
==> la création et installation PERMANENTE d´une organisation supranationale, dont le capital et les garanties, inconditionnels et irrévocables, supportés par les peuples , seront à HAUTEUR ILLIMITEE ==> la « BANQUE-MES »
UE
Cela ne marche pas, selon vous ? C’est anticonstitutionnel ?..... Eh bien, voilà longtemps que les dirigeants et représentants des peuples ABCD – quelle que soit leur couleur politique, et avec participation active de chacun - ont abdiqué de la souveraineté de ceux-ci, petit à petit, au profit d’une entité nommée Union Européenne.
Aujourd´hui, plus de 80 % des lois et règlements qui s’imposent à nous, dans tous les domaines (social dont retraite, énergie, affaires étrangères, sécurité, santé, alimentation, éducation, etc etc), sont décidés au niveau de l’Union Européenne (UE), et sachez que
==> le Droit de l’UE s’impose au Droit National !
L´organigramme de L´UE n´est rien d´autre que celui d´une grande Multinationale, et votre pays n´en est qu´une filiale – une dépendance de la maison de Maitre !
Nos « représentants » élus ne sont TOUS que des chefs de division - des exécutants d’ordres venus d’ailleurs, ils n’ont aucun pouvoir réel de décision.
(Pensez donc une seconde à la Belgique – qui perdure sans gouvernement ! – prenant ses ordres de l’UE directement, et finit même, sans autorité supérieure propre……par « décider » d’entrer en guerre….)
Le 25/03/2010, l’UE a communiqué aux représentations gouvernementales des pays membres les projets de contrat et statuts de création de la « BANQUE-MES », et de modification du contrat FESF, avec pour instructions d’en bricoler des textes susceptibles d’être signés avant fin juin 2011 (fin du « semestre européen ») , ce qui s’est effectivement produit le 24/06/2011 !
Toujours le 25/03/2011, les traîtres aux peuples des pays de la zone euro se sont engagés à l’ínscription d´un « frein à l´endettement » (réduction des déficits, et interdiction de toute dette supplémentaire destinée à subventionner des besoins sociaux) dans chacune des Constitutions Nationales actuelles,– tous processus à exécuter à une vitesse record, et, dans la mesure du possible, sans que les Peuples – nous – s’en aperçoivent. [3a+3b]
Et nous en arrivons là au Contrat de création de la « BANQUE-MES », - signé le 24/06/2011 conformément aux instructions de l’UE, - et auquel nous, les peuples, n’avons officiellement à ce jour toujours pas accès.
Le « Contrat BANQUE-MES » et la « BANQUE-MES » [4]
Les développements qui suivent reposent sur un document au périmètre très large, que nous nommerons « Contrat BANQUE-MES », document disponible uniquement en langues allemande et anglaise, qui a été publié sur internet depuis quelques semaines seulement.
Nous n’évoquerons ici , - afin que cette note reste lisible, mais également afin que vous, le peuple, puissiez réagir le plus rapidement possible - que quelques points non-exhaustifs des processus : « ENTRÉE EN VIGUEUR » , « ESCLAVAGE POUR DETTE » et « FORME INSTITUTIONNELLE ».
ENTRÉE EN VIGUEUR
L´entrée en vigueur de ce contrat ne dépend PAS du nombre de pays qui ratifient OU approuvent OU intègrent celui-ci .
Il suffit théoriquement qu´un seul partenaire contractant signataire ait souscrit au 31/12/2012, pour rendre possible l`installation de la « BANQUE MES ».
La diabolique construction du texte ouvre non seulement une mise en œuvre anticipée (et non pas tributaire de la date-butoir du 31/12/2012 ainsi que l’apparence en est donnée) mais PREVOIT la possibilite d´un RÉAJUSTEMENT des critères et seuils de participation, afin que l’entrée en vigueur du texte se fasse bien dans l’espace-temps qu’ils ont prévu [notamment voir Art.42+43]
Ne restez par conséquent pas sans réagir, dans l’espoir de blocage du processus, du fait qu´un ou quelques Etats refuse(nt) de l’intégrer, ou que des dirigeants traîtres à leur Nation ne parviennent pas à l’imposer – c´est ainsi que nous avons perdu notre souveraineté au profit de l’UE ! Chaque nation doit faire acte de résistance – tant que nous sommes encore des nations différenciées !
L´ESCLAVAGE POUR DETTE
1. La « BANQUE-MES » est créée sous clause de DUREE ILLIMITEE – et un Etat signataire n’a aucune possibilité de sortir du processus ! – votre « maison » appartient à jamais aux Banques, les peuples sont à jamais, inconditionnellement et irrévocablement, les garants et cautions des dettes auprès des banques – lesquelles ont un intérêt majeur à ce que cet endettement ne prenne jamais fin.
2. La « BANQUE-MES » est explicitement destinée à augmenter en permanence et de manière illimitée sa capacité de prêt, fixée prévisionnellement à 500 milliards d’euros ! (Note d'eva : Prêt = Endettement = Etranglement-esclavage des peuples ! Déjà, les milliards dont nous avons besoin sont donnés aux Grandes Banques, au prix, peu à peu, de nos services publics, de nos retraites, de nos protections sociales, de notre S.S., etc !
3. Le montant de départ des garanties exigées des pays membres est à hauteur de 700 milliards d’euros (voir ci-dessus les explications sur les garanties, qui en théorie peuvent croître de manière illimitée).
4. La « BANQUE-MES » annonce qu’elle a pour mission de « garantir la stabilité financière de l’ensemble de l’Eurozone » ET que son but est d’ « obtenir et maintenir la plus haute notation des Agences, pour les principaux organismes bancaires ». Le besoin en capitaux sera donc énoncé…. par les banques (sur notre dos, donc, note d'eva. Et les banques-casinos pourront prospérer, spéculer, offrir des rémunérations folles à leurs traders, etc, mais leurs erreurs et leurs frasques seront payées par nous !)
5. Les Etats doivent ensemble verser (et devront donc pour ce faire contracter des dettes supplémentaires envers les banques) à cette « Architecture Financière », à partir de 2013, un montant de départ de liquidités de 80 milliards d’euros - qui devra être en permanence réabondé en cas d’utilisation. La « BANQUE-MES » doit explicitement engager ces fonds sur les marchés financiers, afin de faire croître « avec discernement » notre argent ainsi risqué….
6. La « BANQUE-MES » a tout pouvoir pour réquisitionner AUTOMATIQUEMENT et selon sa propre appréciation, auprès de chacun des Etats membres, le montant des capitaux qu’elle décrètera nécessaires pour éviter qu´un accident de paiement (catégorie à laquelle appartiennent aussi les échéances de versement d’intérêts d’emprunts !) ne porte préjudice… aux banquiers créanciers, ce qui signifie que la "BANQUE-MES" a le contrôle sur tous les budgets des Etats membres, budgets constitués de l’argent des peuples, et de leurs impôts.
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Comprenez-vous maintenant ce que signifie l’exigence d’inscription d’un « Frein a l´Endettement », et d’une « Maîtrise des Déficits et des Dettes Souveraines », dans les législations supérieures des Etats membres : Les peuples devront, de par la Loi, « épargner »…. au meilleur service des banques… !
Et comme toutes ces belles personnes savent très exactement quels ravages ils commettent envers les peuples, ils se construisent, avec la « BANQUE-MES », un espace de non-droit, un petit Etat en soi (Nota : les textes créateurs sont de même architecture que ceux de la Banque de Règlements Internationale, et ceux du FMI) :
FORME INSTITUTIONNELLE [ notamment voir art.26-33]
1. Le siège de la « BANQUE-MES », une Organisation Internationale, est situé au Luxembourg, et dans son périmètre physique ne sera en vigueur que le corpus de Droit de la « BANQUE-MES » , et non pas celui d’autres pays, non plus, expressément, que celui des Etats membres de la « BANQUE-MES ».
2. La « BANQUE-MES » détient la personnalité et la capacité juridiques, peut donc contractualiser, transiger, etc.
3. Toutes les propriétés matérielles – où que ce soit dans le monde – de la « BANQUE-MES », bénéficient d’immunité et d’inviolabilité (par exemple, un immeuble appartenant à la « BANQUE-MES » ne peut être saisi, on ne peut y pénétrer sans consentement, ni le perquisitionner, même pour des recherches ordonnées par une décision judiciaire – et aucun document ou dossier appartenant à la « BANQUE-MES » ne peut être communiqué sous contrainte).
4. La « BANQUE-MES » est libre de toute imposition et taxation, - droits de douane et TVA éventuellement acquittés doivent leur être « restitués »….
5. Les collaborateurs de la « BANQUE-MES » n’acquittent pas d’impôt sur le revenu dans leur pays d’origine, sur leurs salaires et indemnités - financés par les peuples ! - versés par la « BANQUE-MES » en tant qu´ employeur.
6. Tous les collaborateurs de la « BANQUE-MES » sont assignés à vie à la confidentialité sur leurs missions. Ils jouissent d’une immunité juridique, ainsi qu’EXPLICITEMENT LES REPRÉSENTANTS des Etats membres (Ministres des Finances , etc) qui travaillent avec la « BANQUE-MES », ou sont missionnés auprès d’elle….
Concrètement, cela signifie que, lorsque le peuple aura enfin compris qu’il a été pillé et vendu, et qu’il voudra faire payer leur ardoise aux traîtres à la nation, ceux-ci pourront se réfugier dans les propriétés de la « BANQUE-MES », acquises avec l’argent du peuple, et sous la protection de forces de sécurité, payées par le même peuple…
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Tout au long de l'histoire de l'humanité, la création de dissensions et rivalités entre les peuples a été un ingrédient indispensable pour gagner ce « jeu », dont le but ultime est qu’au bout du compte, les banques possèdent TOUT, que ce TOUT soit « grec », « allemand », « français »…..
Cet article a été publié sur le site d'Agora Vox,http://rustyjames.canalblog.com/archives/2012/07/02/24621631.html
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Le mystère de la création monétaire
@ 2012-07-25 – 12:00:00
Le système financier se retrouve aujourd'hui dans un état de délabrement que l'on avait plus observé depuis presque 1 siècle. Les responsables tant opérationnels que législatifs ont donc complètement échoué dans la préservation de ce système. Leur responsabilité est d'autant plus grande que ce dernier est vital pour l'ensemble de la société.
Les "profanes" doivent donc s'intéresser à la question en devenant eux-mêmes compétents. Deux tendances se dégagent parmi ceux qui possèdent une expertise sur la finance :
- les orthodoxes dont les théories dominantes sont enseignées dans toutes les écoles de la planète
- les non orthodoxes qui ont déterminé par l'observation et l'analyse leurs propres hypothèses sur le fonctionnement de la financeDe plus, comme rien, n'est simple, il n'y a pas de consensus même parmi les représentants de l'une des 2 tendances !
En particulier le mystère de la création monétaire est un sujet non trivial qui fait l'objet de controverses sans fin.
Ce dernier est lié comme on va le voir au domaine des prêts et des dettes associées qui ont proliféré sans limites depuis environ 20 ans.Avant d'évoquer la création monétaire, il faut tenter de savoir ce que l'on entend au sujet du concept de monnaie, c'est en effet la première question sur laquelle il n'existe pas de consensus.
A. LE CONCEPT DE MONNAIE
La définition originelle fut comme pour beaucoup de sujet établie par les Grecs de l'antiquité. C'est Aristote qui proposa la définition de la monnaie qui reste valable de nos jours [1].
Selon Aristote, la monnaie est définie par trois fonctions :
1. Unité de compte
2. Intermédiaire des échanges
3. Réserve de valeurLa monnaie est une unité de compte car un bien ou un service peut être exprimé en nombre d'unités de monnaie (1 kg de tomates vaut 3€).
Elle est un intermédiaire des échanges car elle permet d'être échangée contre tout ce qui est à vendre (avec des €, je peux aussi bien acheter des tomates qu'un ticket pour un concert d'AC/DC).
La notion de réserve de valeur indique que la monnaie garde sa valeur dans le temps, hors inflation (je peux acheter mon kg de tomates aujourd'hui ou bien dans un mois avec mes 3€).La quantité de monnaie nécessaire à une zone économique est liée à l'ensemble des richesses échangeables dans cette zone à un instant donné.
Chaque richesse de cette zone possède alors un équivalent en valeur monnaie : le prix.Les différents types de monnaie
Dans le système actuel, la monnaie se présente sous 2 formes :
1. Fiduciaire : billets et pièces (du latin fides, la confiance)
2. Scripturale : sous forme de jeux d'écritures bancairesPour la monnaie fiduciaire, il n'y a pas d’ambiguïté, le consensus est à peu près universel sur le fait qu'un billet de 100 € représente bien de la monnaie.
Une banque commerciale reçoit des dépôts et effectue des prêts, dans les 2 cas la banque effectue une opération par un jeu d'écriture à son bilan.
Dès l'énoncé de ce concept de base, les controverses commencent...Les dépôts bancaires sont ils tous de la monnaie ?
Pour les orthodoxes, la réponse est triviale : tous les dépôts bancaires sont de la monnaie [2][3], les non orthodoxes par contre estiment que ce n'est pas le cas [4][9].
Lorsqu'une banque reçoit un dépôt, alors ce dépôt devient sa propriété associé à une dette de la banque envers le déposant.
Ce déposant peut alors régler un fournisseur à l'aide de cette dette de banque grâce à un virement ou à un chèque.
Les orthodoxes admettent alors comme une évidence que cette dette de banque est bien de la monnaie car elle semble répondre aux 3 critères Aristotéliciens.Les crédits font les dépôts
Lorsqu'une banque émet un prêt bancaire (actif de la banque), alors il y a mise à disposition du montant correspondant à l'emprunteur (passif de la banque).Interprétation 1
Lorsque la banque effectue un prêt, les orthodoxes pensent que ce dernier est indépendant des dépôts existants et donc qu'elle crée de la monnaie en échange d'une dette : les crédits font les dépôts.Interprétation 2
D'autres (Jorion [4], Creutz [9],...) pensent différemment, à savoir que la banque ne prête que des montants qu'elle possède déjà dans ses actifs.
Cependant les sommes prêtées se retrouvent dans un premier temps en dépôt et peuvent donc être prêtées à nouveau vérifiant également l'adage précédent.
Ces questions seront développées plus bas.Voyons d'abord les dangers d'une trop forte création monétaire.
Théorie quantitative de la monnaie
La théorie quantitative de la monnaie est une théorie économique fondée sur la relation de causalité entre la quantité de monnaie en circulation et le niveau général des prix.
Il semble que le précurseur dans ce domaine soit Martín d'Azpilcueta qui établit un lien entre l'arrivée de métaux précieux des Amériques au 16e siècle et une inflation qui en a découlé en Europe.
D’autres économistes célèbres ont développé cette théorie comme David Ricardo au 19e siècle.En gros, cette idée est basée sur le fait qu'il y a un lien entre les richesses produites et la vitesse de circulation de la monnaie.
(Quantité de monnaie) x (Vitesse de circulation) = (Production) x (Prix)
D'après cette formule, une augmentation de la quantité de monnaie en circulation provoque une augmentation des prix à production et vitesse de circulation constantes.
A l'expérience, cette théorie s'est avérée exacte...dans des cas simples !
En effet, lorsque toute la monnaie créée est immédiatement utilisée dans une zone économique, alors on constate une apparition d'inflation et dans un cas extrême d'hyperinflation.L'hyperinflation est la grande peur des économistes de tous bords !
Cependant, le système actuel étant très complexe, une création monétaire n'aura pas forcément d'effets visibles car cette monnaie ne sera pas obligatoirement utilisée partout et immédiatement.
Et enfin, la création monétaire n'est pas la seule cause génératrice d'inflation, le plein emploi mesuré via l'indicateur NAIRU en est une autre [5], mais c'est un autre sujet !
La création monétaire
En première approche, s'il y a augmentation de la richesse, alors il doit y avoir création monétaire associée pour faciliter les échanges de cette richesse.
Le système monétaire étant devenu très complexe et très entrelacé, aucun modèle prévisionnel n'est capable de déterminer un seuil de risque à la création monétaire, sachant qu'il y a déjà ambiguïté sur ce qui rentre ou pas dans la définition de la monnaie.
De plus, les effets d'une création monétaire dépendent de l'usage qui est fait de cette monnaie, en effet si elle n'est pas utilisée dans une certaine sphère comme l'économie courante, il n'y a pas de raison qu'elle induise des effets néfastes.La destruction de la monnaie
Un élément fondamental est à noter, si une institution effectue des prêts massifs de monnaie par création de cette dernière, alors cette monnaie sera détruite lors du remboursement.
Au final, il n'y aurait eu un afflux de nouvelle monnaie que durant un temps limité.
C'est d'ailleurs l'un des rôles d'une banque centrale de faire des prêts courts termes aux banques commerciales par création de monnaie centrale.
B. QUI A LE DROIT DE CRÉER DE LA MONNAIE ?
Le système bancaire européen est constitué de 2 types de banques dont les statuts sont différents :
- les banques commerciales
- les banques centrales (BC Européenne et BC nationales)La Banque Centrale Européenne (BCE) possède dans ses statuts le pouvoir légal de créer de la monnaie, il n'est par contre écrit nulle part que les banques commerciales possèdent également ce pouvoir.
La grande question est donc de déterminer si les banques commerciales effectuent ou non de la création monétaire.Les banques commerciales
Les principales fonctions d'une banque commerciale sont les suivantes :
- collecte des dépôts clients (particuliers et entreprises)
- assurer les virements et autres retraits de liquidités demandés
- prêts sur demande à la clientèle
- gestion de l'épargneLa question qui divise est de savoir s'il y a un lien direct entre les prêts et les dépôts.
Vision orthodoxe
Dans tous les cours d'université sur la finance, il est expliqué que les prêts font les dépôts.
Cela signifie qu'une banque peut prêter des montants presque illimités (*) à l'aide d'un simple jeu d'écriture à son bilan :
. ACTIF = dette du client à la banque, montant M
. PASSIF = création monétaire du montant M, dette de la banque au client
Le passif de cette transaction se retrouve donc sous forme de dépôt d'un montant M sur le compte du client emprunteur (Actif du client).(*) A la limite technique près des ratios de fonds propres obligatoires dans le bilan des banques (4 à 8%) et des 1% de réserves fractionnaires (également obligatoires) à la banque centrale.
Vision non orthodoxe
D'après Paul Jorion [4] et Helmut Kreuz [9], une banque commerciale ne peut faire un prêt que s'il correspond une somme déposée dans cette même banque ou emprunté à une autre banque, on dit qu'il y a "conservation des quantités" monétaires.
L'illusion que d'autres défendent, à savoir que les mêmes sommes sont utilisées plusieurs fois par "recopies monétaires" est fausse.
Les prêts se font en cascade à partir d'une masse monétaire existante.Si par exemple je dépose 1000 € sur un compte courant, la banque peut sur cette somme prêter 900 € à un tiers et placer 100 € à la banque centrale sous la forme de réserve obligataire (vision simplifiée car c'est de la monnaie centrale).
Si le tiers est à la même banque que moi, alors il peut déposer ces 900 € sur un autre compte courant.
En apparence, on se retrouve avec 1900 € déposés à la banque, cependant, la masse monétaire reste bien de 1000 € car je ne possède plus les 1000 € de mon compte, ces derniers se sont transformés en reconnaissance de dette de la part de la banque, or une reconnaissance de dette n'est pas tout à fait de la monnaie, même si on le laisse entendre ! [4]Cette illusion fonctionne tant que je règle mes dépenses à l'aide d'un chèque ou d'un virement, en fait je ne fais que transférer à mon fournisseur une reconnaissance de dette de la banque.
Le risque de "bank run"
Un bank run est un contexte où la plupart des clients d'une banque se présentent au guichet pour récupérer leur argent sous forme de billets (fiduciaire).
La banque est alors incapable de rendre tout l'argent des comptes courants, car une grande partie de ce dernier a été prêté avec intérêts, il faudrait donc détricoter instantanément tous les prêts en cascades effectués avec l'argent déposé.
De plus, la quantité de monnaie fiduciaire (billets et pièces) ne suffirait pas à répondre à une telle demande. Cette monnaie fiduciaire représente environ 15% de la masse monétaire en circulation (*), le reste est de la monnaie dite scripturale (jeux d'écritures).Le système ne fonctionne donc que tant que ses utilisateurs lui font confiance, un bank run correspond donc à la perte de cette dernière.
(*) Si tant est que l'on soit capable de l'évaluer !
Les Banques Centrales
Une banque centrale est une institution qui est chargée par un ou plusieurs états d'appliquer les objectifs monétaires décidés par ces mêmes états.
Par exemple, pour la zone Euro, la Banque Centrale Européenne (BCE) est chargée d'appliquer la politique monétaire pour l'Euro (€).
Les rôles de la BCE sont les suivants :
- définition des orientations monétaires de la zone Euro
- mise en œuvre de ces orientations
- émission de monnaie
- virements interbancaires
- ...Émission de monnaie
En particulier, la BCE est chargée d'émettre de la monnaie fiduciaire (Billets et pièces) et de la monnaie scripturale dite "centrale" (*).
Cette monnaie centrale est différente de la monnaie présente dans les banques commerciale qui est dite monnaie secondaire.
Cette monnaie secondaire est celle que chacun possède sur ses comptes courants (**).Une limitation fondamentale est à noter, la BCE et les BC nationales ont pour interdiction de prêter directement aux états (Article 123 du traité de Lisbonne) [6].
Cette interdiction a pour but d'éviter le risque d'inflation lié à un trop important afflux de nouvelle monnaie dans l'économie, mais elle a également pour conséquence une charge de la dette des états qui est devenue aujourd'hui insupportable et qui s'autoalimente [6].(*) En fait la BCE sous-traite l'émission de monnaie fiduciaire aux banques centrales nationales.
(**) Cette appellation "monnaie secondaire" qui ne représente en réalité que des reconnaissances de dettes est à prendre avec les réserves précédentes
C. MONNAIE CENTRALE ET MONNAIE SECONDAIRE
Un client de banque commerciale peut être un particulier, un commerçant, une entreprise, etc..
Lorsque 2 clients veulent effectuer un virement bancaire entre eux, différents cas de figure peuvent se présenter.Les différents cas de virements bancaires
. Cas 1 : clients la même banque
. Cas 2 : clients de banques différentes du même pays
. Cas 3 : clients de banques différentes de pays différentsCas 1 : même banque
Lorsqu'un particulier effectue un virement vers un autre particulier qui est dans la même banque (banque A), alors la banque A n'a qu'à effectuer un virement interne, c'est une reconnaissance de dette de la banque qui change de main.
Il n'y a transfert que de monnaie scripturale dite secondaire.
C'est le cas le plus simple.Cas 2 : banques différentes du même pays
Si un virement doit avoir lieu d'un compte d'une banque A vers un compte d'une banque B, alors il faudrait par exemple que les banques s'échangent chaque soir des valises de billets (ou plus généralement de valeurs) !
En réalité, chaque banque possède un compte spécial à la BCE un peu comme un compte courant "spécial banque", mais ce compte est libellé en "monnaie centrale" : compte BC (Banque Centrale).
C'est au niveau de la banque centrale que le virement a lieu du "compte BC de A" vers le "compte BC de B".
La contrainte fondamentale est qu'il est impossible de faire un virement de monnaie secondaire vers la BC [7] ni l'inverse.
La monnaie centrale sert donc principalement à gérer les virements interbancaires.Cas 3 : banques différentes de pays différents
. Dans le cas où les 2 banques sont dans 2 pays différents de la zone Euro, le principe est identique au cas 2, à la différence près qu'il existe un système de suivi détaillé de ces échanges appelé TARGET 2 [8].
. Dans le dernier cas où les banques appartiennent à des pays de zones monétaires différentes (ex : Euro et Dollar), les banques centrales procèdent par achats de devises de la zone d'en face.Les fuites entre les 2 types de monnaie
Il y a presque étanchéité complète entre les 2 types de monnaie qui n'ont pas vocation à se mélanger, cependant, il existe plusieurs possibilités de "fuites" réciproques [7] :
. Fuites en billets
. Obligations d'état
. Circuit du trésor publicFuites en billets
Une banque a besoin de monnaie fiduciaire pour ses clients (ex : DAB), elle peut donc échanger à la banque centrale de la monnaie centrale contre des billets de banque. Ces billets se retrouvent donc naturellement dans le circuit secondaire.
Les montants correspondants sont relativement faibles en proportion des masses monétaires en circulation car on ne peut échanger des milliards pas ce biais !Circuit du trésor public
L'état est la seule entité économique qui pour des raisons historiques est gérée par sa banque centrale, c'est le seul vrai client de cette dernière.
Le trésor public possède son compte à la banque centrale nationale qui utilise donc exclusivement de la monnaie centrale.
Les recettes de l'état (impôts) lui sont versées en monnaie secondaire, cette dernière est alors transformée en monnaie centrale par la banque centrale nationale.
Puis comme l'état dépenses en général toutes ses recettes (!), la transformation inverse a lieu, équilibrant à peu près ce circuit.
La "a peu près" se traduisant par le déficit "éventuel" de l'état !
Ledit déficit étant couvert par les emprunts d'état sous forme de bons du trésor ou d'obligations d'état...Obligations d'état
D'une manière générale, les obligations d'états sont achetées par les fonds spécialisés qui placent ainsi l'épargne de leurs clients.
Une banque commerciale a également le droit d'acheter des obligations d'état avec de la monnaie centrale, mais ce n'est pas sa vocation.
Ces obligations sont alors utilisées dans le cadre du budget de l'état pour le règlement de ses factures vers le système économique, donc sous forme de monnaie secondaire qui a été convertie par la banque centrale.
Il y a alors conversion de monnaie centrale en monnaie secondaire.Liquidités
La liquidité correspond à de l'argent immédiatement disponible.
Lorsqu'une banque en manque de liquidités effectue un emprunt à une autre banque, le mécanisme revient de la même manière à un virement de monnaie centrale effectué par la banque centrale (BC) entre les comptes BC des 2 banques commerciales.
Lorsqu'une banque commerciale se voit refuser un prêt pas ses consœurs, alors elle n'a d'autre choix que de se tourner vers la banque centrale.
C'est l'une des fonctions de la banque centrale (BC) d'effectuer des prêts de liquidités (moyennant contreparties) aux banques qui lui font appel.
Ces prêts permettent alors à ces banques (éventuellement mal en point) de régler ce qu'elles doivent aux autres banques, elles ont emprunté de la monnaie centrale à la BC au lieu d'emprunter à leurs consœurs.
Il y a bien dans ce cas création de nouvelle monnaie centrale qui sera en principe détruite lors du remboursement (s'il a lieu !).Lorsque les banques ne se font plus confiance
Lorsque de très nombreuses banques ne se font plus confiance, alors elles ne se prêtent plus entres elles : c'est une crise de liquidité.
Si elles ne se font plus confiance c'est parce qu'elles sont en très mauvaises santé à cause des actifs dits pourris qui sont présents dans leurs bilans, les premiers actifs de ce type sont issus de la première crise de 2007 liées aux prêts subprimes qui se sont écroulés avec l'immobilier US.
Si une banque en bonne santé prête à une banque gavée d'actifs pourris, alors le remboursement risque de ne jamais avoir lieu.De nombreuses banques sont donc en faillite virtuelle mais ce phénomène est masqué par des opérations de colmatage de la banque centrale (ex : LTRO) qui évitent l'effondrement du système.
Les masses monétaires M0 à M3
Le système financier a définit différentes masses monétaires (M0, M1, M2, M3) qui permettent de définir un référentiel commun.M0 = billets, pièces + la monnaie centrale des banques commerciales
M1 = billets, pièces + dépôts à vue
M2 = M1 + dépôts à terme
M3 = M2 + titres long termesLa logique de cette classification est liée à la liquidité des masses monétaires. Plus l'indice i (Mi) est élevé, moins l'argent est facilement mobilisable (moins il est liquide.
C. CONCLUSION
En synthèse, il existe 2 types de monnaie :
- la monnaie centrale scripturale et fiduciaire
- la "monnaie" secondaire scripturale uniquementLa monnaie centrale émise par la banque centrale est subdivisée en 2 catégories :
- monnaie scripturale (jeu d'écritures) qui sert principalement aux virements interbancaires dans la zone Euro
- monnaie fiduciaire (fides/confiance) sous la forme de billets de banqueLa monnaie secondaire est présente sur les comptes courants (Dépôts A Vue) des particuliers.
Elle correspond à des reconnaissances de dettes émises par les banques commerciales et induit des querelles d'écoles sur le fait qu'il s'agisse de monnaie créée ex-nihilo ou pas.Il y a en théorie étanchéité entre les circuits correspondant à ces 2 types de monnaie, il existe cependant des possibilités de fuites entre ces derniers à travers la monnaie fiduciaire et le trésor public des états.
La monnaie centrale est utilisée par les banques commerciales afin qu'elles effectuent leurs virements interbancaires.
Si une banque commerciale est en manque de monnaie centrale pour effectuer ses règlements, alors elle tentera de faire un emprunt de cette dernière sur le marché interbancaire.
Si le marché refuse de lui prêter, elle n'aura d'autre possibilité que de demander l'aide de la banque centrale qui lui accordera elle même le prêt nécessaire à la poursuite de son activité.Liens :
[1] Lexique BNS - M
[2] La monnaie banque centrale 2/3 - Les-Crises.fr
[3] Création monétaire centrale - Alain Grandjean
[4] "L'argent mode d'emploi" Paul Jorion
[5] Le NAIRU ou pourquoi le chômage ne baissera jamais
[6] Traité de Lisbonne, article 123 : le coup d’état de la finance
[7] La monnaie banque centrale 3/3 - Les-Crises.fr
[8] Les soldes TARGET2 - Les-Crises.fr
[9] "The Money Syndrome" Helmut Creutz.
Voir aussi :
Super vidéo (9 mn) pour comprendre la folie des banques et la ruine des pays
Traité européen (pour banques,contre peuples): Il faut un Référendum
L´esclavage des peuples par l’endettement - UE-dictature, MES-tyran
Tout ce que vous voulez savoir sur les indices boursiers sans le demander
Des policiers espagnols sabotent leurs véhicules pour ne pas réprimer
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L'Europe sécuritaire -
Une conférence de François ASSELINEAU
Lyon, 15 juin 2012
Conférence inédite, le sujet porte notamment sur le durcissement des mesures de sécurité dans les pays de l’Union Européenne. Lois sur la propriété intellectuelle : HADOPI et ACTA, caméras de surveillance, fichiers biométriques, partage des données bancaires SWIFT ou des données sur les passagers PNR avec les USA : toutes ces mesures sont symptomatiques du processus de délitement démocratique que nous vivons : des atteintes à la liberté individuelle et à l’anonymat, qui convergent vers une centralisation toujours plus aigüe sous la houlette de personnes non élues.
http://cmick23r.wordpress.com/2012/07/23/leurope-securitaire-une-conference-de-francois-asselineau/?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter
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Qui se bat en Syrie ?
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Depuis 18 mois, la Syrie est en proie à des troubles qui n’ont cessé d’augmenter jusqu’à devenir un vaste conflit armé ayant déjà causé la mort d’environ 20 000 personnes. S’il y a consensus sur ce constat, les narrations et les interprétations divergent au-delà.
Thierry MeyssanMardi 24 Juillet 2012
Pour les États occidentaux et leur presse, les Syriens aspireraient à vivre à l’occidentale dans des démocraties de marché. Suivant les modèles tunisien, égyptien et libyen du « printemps arabe », ils se sesraient soulevés pour renverser leur dictateur Bachar el-Assad. Celui-ci aurait réprimé les manifestations dans le sang. Alors que les Occidentaux auraient souhaité intervenir pour faire cesser le massacre, les Russes et les Chinois, par intérêt ou par mépris de la vie humaine, s’y seraient opposés.
Au contraire, pour tous les États qui ne sont pas vassalisés par les USA et pour leur presse, les États-Unis auraient lancé une opération contre la Syrie qu’ils planifiaient de longue date. D’abord par le truchement de leurs alliés régionaux, puis directement, ils auraient infiltré des bandes armées qui ont déstabilisé le pays, sur le modèle des Contras du Nicaragua. Cependant ceux-ci n’auraient trouvé qu’un très faible soutien intérieur et auraient été mis en déroute pendant que la Russie et la Chine aurait empêché l’OTAN d’anéantir l’armée syrienne et de renverser ainsi l’équation régionale.
Qui dit vrai ? Qui se trompe ?
Les groupes armés en Syrie ne défendent pas la démocratie,
ils la combattent
En premier lieu, l’interprétation des événements syriens comme un épisode du « printemps arabe » est une illusion car ce « printemps » n’a pas de réalité. C’est un slogan publicitaire pour présenter positivement des faits hétéroclites. S’il y a bien eu une révolte populaire en Tunisie, au Yémen et au Bahrein, il n’y en a pas eue, ni en Égypte, ni en Libye. En Égypte, les manifestations de rue se sont limitées à la capitale et à une certaine bourgeoisie, jamais, absolument jamais, le peuple égyptien ne s’est senti concerné par le spectacle télégénique de la place Tahrir [1]. En Libye, il n’y a pas eu de révolte politique, mais un mouvement séparatiste de la Cyrénaïque contre le pouvoir de Tripoli, puis l’intervention militaire de l’OTAN qui a coûté la vie à environ 160 000 personnes.
La station libanaise NourTV a connu un vif succès en diffusant une série d’émissions d’Hassan Hamade et Georges Rahme intitulée « Le printemps arabe, de Lawrence d’Arabie à Bernard-Henri Lévy ». Les auteurs y développent l’idée que le « printemps arabe » est un remake de la « révolte arabe » de 1916-1918 orchestrée par les Britannique contre les Ottomans. Cette fois, les occidentaux ont manipulé les situations pour renverser une génération de leaders et imposer les Frères musulmans. De fait, le « printemps arabe » relève de la publicité mensongère. Désormais, le Maroc, la Tunisie, la Libye, l’Égypte, et Gaza sont gouvernés par une confrérie qui d’un côté impose un ordre moral, et de l’autre soutient le sionisme et la capitalisme pseudo-libéral, c’est-à-dire les intérêts d’Israël et des Anglo-Saxons. L’illusion s’est dissipée. Certains auteurs, comme le Syrien Said Hilal Alcharifi raillent désormais le « printemps otanien ».
Deuxièmement, les dirigeants du Conseil national syrien (CNS) comme les commandants de l’Armée syrienne libre (ASL) ne sont aucunement des démocrates, au sens qu’ils seraient favorables à « un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », suivant la formule d’Abraham Lincoln reprise dans la Constitution française.
Ainsi, le premier président du CNS fut l’universitaire parisien Burhan Ghalioun. Il n’était aucunement « un opposant syrien persécuté par le régime » puisqu’il venait et circulait librement dans son pays. Il n’était pas non plus un « intellectuel laïque » comme il le prétend, puisqu’il était le conseiller politique de l’Algérien Abbassi Madani, président du Front islamique du salut (FIS), aujourd’hui réfugié au Qatar.
Son successeur, Abdel Basset Syda [2], n’est entré en politique qu’au cours des derniers mois, et s’est immédiatement affirmé comme un simple exécutant des volontés états-uniennes. Dès son élection à la tête du CNS, il s’est engagé non pas à défendre la volonté de son peuple, mais à appliquer la « feuille de route » que Washington a rédigé pour la Syrie : The Day after.
Les combattants de l’Armée syrienne libre ne sont pas plus des militants de la démocratie. Ils reconnaissent l’autorité spirituelle du cheikh Adnan al-Arour, un prêcheur takfiriste, qui appelle à renverser et à tuer Bachar el-Assad non pour des motifs politiques, mais uniquement parce qu’il est de confession alaouite, c’est-à-dire hérétique à ses yeux. Tous les officiers identifiés de l’ASL sont sunnites et toutes les brigades de l’ASL portent des noms de figures historiques sunnites. Les « tribunaux révolutionnaires » de l’ASL condamnent à mort leurs opposants politiques (et pas seulement les partisans de Bachar el-Assad) et les mécréants qu’ils égorgent en public. Le programme de l’ASL est de mettre fin au régime laïque installé par le Baas, le PSNS et les communistes au profit d’un régime confessionnel sunnite pur.
Le conflit syrien a été prémédité par les Occidentaux
La volonté occidentale d’en finir avec la Syrie est connue et elle suffit largement à expliquer les événements actuels. Rappelons ici quelques faits qui ne laissent aucun doute sur la préméditation des événements [3].
La décision de faire la guerre à la Syrie a été prise par le président George W. Bush lors d’une réunion à Camp David, le 15 septembre 2001, juste après les attentats spectaculaires de New York et Washington. Il était prévu d’intervenir simultanément en Libye pour montrer la capacité d’action sur un double théâtre d’opération. Cette décision a été attestée par le témoignage du général Wesley Clark, ex-commandeur suprême de l’OTAN, qui y était opposé.Dans la foulée de la chute de Bagdad, en 2003, le Congrès a adopté deux lois donnant instruction au président des États-Unis de préparer une guerre contre la Libye et une autre contre la Syrie (le Syria Accountability Act).
En 2004, Washington a accusé la Syrie de cacher sur son sol les armes de destruction massive que l’on ne parvenait pas à trouver en Irak. Cette accusation a fait long feu lorsqu’il a été admis que ces armes n’avaient jamais existé et n’étaient qu’un prétexte pour envahir l’Irak.
En 2005, après l’assassinat de Rafik Hariri, Washington a tenté d’entrer en guerre contre la Syrie, mais n’y est par parvenu car elle a retiré son armée du Liban. Les États-Unis ont alors suscité des faux témoignages pour accuser le président el-Assad d’avoir commandité l’attentat et ils ont créé un tribunal international d’exception pour le juger. Mais ils ont en définitive été contraints de retirer leurs fausses accusations après que leurs manipulations aient été mises à jour.
En 2006, les États-Unis ont commencé à préparer la « révolution syrienne » en créant le Syria Democracy Program. Il s’agissait de créer et de financer des groupes d’opposition pro-occidentale (comme le Mouvement pour la Justice et le Développement). Au financement officiel du département d’État s’est ajouté un financement secret de la CIA via une association californienne, le Democracy Council.
Toujours en 2006, les États-Unis ont sous-traité à Israël une guerre contre le Liban, dans l’espoir d’y impliquer la Syrie et de pouvoir intervenir. Mais la rapide victoire du Hezbollah a fait échouer ce plan.
En 2007, Israël a attaqué la Syrie, bombardant une installation militaire (Opération Orchard). Mais là encore, Damas a gardé son sang-froid et ne s’est pas laissé entraîné dans la guerre. Des vérifications ultérieures de l’Agence internationale de l’énergie atomique ont montré qu’il ne s’agissait pas d’un site nucléaire, contrairement à ce qui avait été affirmé par les Israéliens.
En 2008, lors de la réunion que l’OTAN organise annuellement sous le titre Groupe de Bilderberg, la directrice de l’Arab Reform Initiative, Bassma Kodmani, et le directeur de la Stiftung Wissenschaft und Politik, Volker Perthes, exposèrent brièvement au Gotha américano-européen les avantages économiques, politiques et militaires d’une possible intervention de l’Alliance en Syrie.
En 2009, la CIA a mis en place des outils de propagande à destination de la Syrie comme la chaîne BaradaTV, basée à Londres, et OrientTV basée à Dubai.
À ces éléments historiques, ajoutons qu’une réunion s’est tenue au Caire, la seconde semaine de février 2011, autour de John McCain, Joe Lieberman et Bernard-Henry Lévy, des personnalités libyennes comme Mahmoud Jibril (alors numéro 2 du gouvernement de la Jamahiriya) et des personnalités syriennes comme Malik al-Abdeh et Ammar Qurabi. C’est cette réunion qui donna le signal des opérations secrètes qui débutèrent à la fois en Libye et en Syrie (le 15 février à Benghazi et le 17 à Damas).
En janvier 2012, les départements US d’État et de la Défense constituèrent le groupe de travail The Day After. Supporting a democratic transition in Syria qui rédigea à la fois une nouvelle constitution pour la Syrie et un programme de gouvernement [4].
En mai 2012, l’OTAN et le CCG mirentt en place le Working Group on Economic Recovery and Development of the Friends of the Syrian People, sous co-présidence allemande et émiratie. L’économiste syro-britannique Ossam el-Kadi y élabora un partage des richesses syriennes entre les États membres de la coalition, à appliquer le « jour d’après » (c’est-à-dire après le renversement du régime par l’OTAN et le CCG) [5].
Révolutionnaires ou contre-révolutionnaires ?Les groupes armés ne sont pas issus des manifestations pacifiques de février 2011. Ces manifestations dénonçaient en effet la corruption et réclamaient plus de libertés, tandis que les groupes armés —nous l’avons vu plus haut— ressortent de l’islamisme.
Au cours des dernières années, une terrible crise économique a frappé les campagnes. Elle était due aux mauvaises récoltes, qui ont été à tort appréhendées comme des malheurs passagers alors qu’elles étaient la conséquences de changements climatiques durables. À cela se sont ajoutées des erreurs dans la mise en œuvre de réformes économiques qui ont désorganisé le secteur primaire. Il s’en est suivi un fort exode rural auquel le gouvernement a su faire face, et une dérive sectaire de certains paysans que le pouvoir a négligé. Dans de nombreuses régions, l’habitat rural n’était pas concentré en villages, mais dispersé sous forme de fermes isolées, personne n’a mesuré l’ampleur du phénomène jusqu’à ce que ses adeptes se regroupent.
En définitive, alors que la société syrienne incarne le paradigme de la tolérance religieuse, un courant takfiriste s’est développé en son sein. Il a fourni la base des groupes armés. Ceux-ci ont été richement financés par les monarchies wahhabites (Arabie saoudite, Qatar, Sharjjah).
Cette manne a suscité le ralliement de nouveaux combattants parmi lesquels on trouve des parents de victimes de la répression massive du sanglant coup d’État manqué des Frères musulmans, en 1982. Leur mobile est souvent moins idéologique que personnel. Il ressort de la vendetta.
De nombreux voyous et repris de justice appâtés par l’argent facile se sont ajoutés : un « révolutionnaire » est payé 7 fois le salaire moyen.
Enfin, des professionnels ayant combattu en Afghanistan, Bosnie, Tchétchénie ou Irak ont commencé à affluer. Au premier rangs desquels les hommes d’Al Qaida en Libye, conduits par Abdelhakim Belhaj en personne [6]. Les médias les présentent comme des jihadistes, ce qui est inapproprié, l’islam ne concevant pas de guerre sainte contre des coreligionnaires. Ce sont avant tout des mercenaires.
La presse occidentale et du Golfe insiste sur la présence de déserteurs dans l’ASL. C’est certain, mais il est par contre faux qu’ils aient fait défection après avoir refusé de réprimer des manifestations politiques. Les déserteurs en question rentrent presque toujours dans les cas que nous avons précédemment cités. Au demeurant, une armée de 300 000 hommes a forcément parmi elle ses fanatiques religieux et ses voyous.
Les groupes armés utilisent un drapeau syrien à bande verte (au lieu de la bande rouge) et à trois étoiles (au lieu de deux). La presse occidentale le qualifie de « drapeau de l’indépendance », car il était en vigueur au moment de l’indépendance du pays, en 1946. En réalité, il s’agit du drapeau du mandat français qui resta en vigueur lors de l’indépendance formelle du pays (1932 à 1958). Les trois étoiles représentent les trois districts confessionnels du colonialisme (alaouite, druze et chrétien). Utiliser ce drapeau, ce n’est certainement pas brandir un symbole révolutionnaire. Au contraire, c’est affirmer vouloir prolonger le projet colonial, celui de l’Accord Sykes-Picot de 1916 et du remodelage du « Moyen-Orient élargi ».
Au cours des 18 mois d’action armée, ces groupes armés se sont structurés et plus ou moins coordonnés. En l’état actuel,la grande majorité sont passés sous commandement turc, sous le label Armée syrienne libre. De fait, ils sont devenus des supplétifs de l’OTAN, le quartier général de l’ASL étant même installé sur la base aérienne de l’OTAN à Incirlik. Les islamistes les plus durs ont formé leurs propres organisations ou ont rejoint al-Qaida. Ils sont sous le contrôle du Qatar ou de la branche sudeiri de la famille royale saoudienne [7]. De facto, ils sont rattachés à la CIA.
Cette constitution progressive, qui part de paysans pauvres pour se terminer avec un afflux de mercenaires, est identique à ce que l’on a connu au Nicaragua lorsque la CIA organisa les Contras pour renverser les sandinistes, ou que l’on avait connu à Cuba lorsque la CIA organisa le débarquement de la Baie des cochons pour renverser les castristes. Précisément, c’est de ce modèle que les groupes armés syriens se revendiquent aujourd’hui : en mai 2012, les Contras cubains ont organisé à Miami des séminaires de formation à la guérilla contre-révolutionnaire pour leurs homologues syriens [8].
Les méthodes de la CIA sont partout les mêmes. Ainsi les Contras syriens ont concentré leur action militaire d’une part sur la création de bases fixes (mais aucune n’a tenu, même pas l’Émirat islamique de Baba Amr), puis sur le sabotage de l’économie (destruction des infrastructures et incendie des grandes usines), enfin sur le terrorisme (déraillement de trains de passagers, attentats à la voiture piégée dans des sites fréquentés, assassinat de leaders religieux, politiques et militaires).
Par conséquent, la partie de la population syrienne qui pouvait avoir de la sympathie pour les groupes armés au début des événements, pensant qu’ils représentaient une alternative au régime actuel, s’en sont progressivement désolidarisés.
Sans surprise, la bataille de Damas a consisté à faire converger vers la capitale les 7 000 combattants dispersés dans le pays et des armées de mercenaires en attente dans les pays limitrophes. Des dizaines de milliers de Contras ont tenté de pénétrer le pays. Ils se sont déplacés simultanément en nombreuses colonnes de pick-up, préférant traverser les déserts que prendre les autoroutes. Une partie d’entre eux a été stoppée par des bombardements aériens et a du rebrousser chemin. D’autres après s’être emparés de postes-frontière sont parvenus à la capitale. Il n’y ont pas trouvé le soutien populaire escompté. Au contraire, ce sont les habitants qui ont guidé les soldats de l’Armée nationale pour les identifier et les déloger. Au final, ils ont été contraints de battre en retraite et ont annoncé qu’à défaut de prendre Damas, ils prendraient Alep. Au demeurant, cela montre qu’ils ne sont ni des Damascènes en révolte, ni des Alepains, mais des combattants itinérants.
L’impopularité des groupes armés doit être comparée avec la popularité de l’Armée régulière et des milices d’auto-défense. L’Armée nationale syrienne est une armée de conscription, c’est donc une armée populaire, et il est impensable qu’elle puisse servir à une répression politique. Depuis peu, le gouvernement a autorisé la constitution de milices de quartiers. Il a distribué des armes aux citoyens qui se sont engagés à consacrer chaque jour 2h de leur temps pour défendre leur quartier, sous encadrement militaire.Infiltration de Contras via le désert près de Dera
Des vessies pour des lanternes
En son temps, le président Reagan rencontra quelques difficultés pour présenter ses Contras comme des « révolutionnaires ». Il créa pour cela une structure de propagande, le Bureau de la diplomatie publique, dont il confia la direction à Otto Reich [9]. Celui-ci corrompit des journalistes dans la plupart des grands médias US et ouest-européens pour intoxiquer le public. Il lança entre autres une rumeur selon laquelle les sandinistes disposaient d’armes chimiques et risquaient de les utiliser contre leur propre peuple. Aujourd’hui la propagande est dirigée depuis la Maison-Blanche par le conseiller de sécurité nationale adjoint chargé des communications stratégiques, Ben Rhodes. Il applique les bonnes vieilles méthodes et a ressorti contre le président el-Assad la rumeur des armes chimiques.
En collaboration avec le MI6 britannique, Rhodes a réussi a imposer comme principale source d’information des agences de presse occidentales une structure fantôme : l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).Les médias n’ont jamais questionné la crédibilité de cette signature, alors même que ses affirmations ont été démenties par les observateurs de la Ligue arabe et par ceux des Nations Unies. Mieux, cette structure fantôme, qui n’a ni locaux, ni personnel, ni expertise, est également devenue la source d’information des chancelleries européennes depuis que la Maison-Blanche les a convaincues de retirer leur personnel diplomatique de Syrie.En attendant le direct, le correspondant d’Al-Jazeera Khaled Abou Saleh téléphone à sa rédaction. Il prétend que Baba Amr est bombardé et organise les bruitages. M. Abou Saleh était invité d’honneur de François Hollande à la 3e Conférence des Amis de la Syrie.
Ben Rhodes a également organisé des spectacles pour journalistes en mal d’émotions. Deux tours operators ont été mis sur pied, l’un au cabinet du Premier ministre turc Erdogan et le second au cabinet de l’ex-Premier ministre libanais Fouad Siniora. Les journalistes qui le souhaitaient étaient invités à entrer illégalement avec des passeurs en Syrie. On offrait durant des mois un voyage depuis la frontière turque dans un village témoin situé en montagne. On pouvait y réaliser des séances photos avec des « révolutionnaires » et « partager le quotidien des combattants ». Puis, pour les plus sportifs, on pouvait depuis la frontière libanaise aller visiter l’Émirat islamique de Baba Amr.
Fort étrangement, nombre de journalistes ont observé eux-mêmes d’énormes falsifications, mais ils n’en ont tiré aucune conclusion. Ainsi, un célèbre reporter-photographe a filmé les « révolutionnaires » de Baba Amr brûler des pneus pour dégager de la fumée noire et faire accroire à un bombardement du quartier. Il a diffusé ces images sur Channel4 [10], mais a continué à affirmer qu’il avait été témoin du bombardement de Baba Amr relaté par l’Observatoire syrien des Droits de l’homme.
Ou encore, le New York Times a relevé que des photos et vidéos transmises par le service de presse de l’Armée syrienne libre et montrant de valeureux combattants étaient des mises en scène [11]. Les armes de guerre étaient en réalité des répliques, des jouets pour enfants. Le quotidien a néanmoins continué à croire en l’existence d’une armée de déserteurs de près de 100 000 hommes.Lecture d’une déclaration de l’Armée syrienne libre. Les fiers « déserteurs » sont des figurants qui portent des armes factices.
Selon un schéma classique, les journalistes préfèrent mentir que reconnaître qu’ils se sont fait manipuler. Une fois bernés, ils participent donc consciemment au développement du mensonge qu’ils ont découvert. Reste à savoir si vous, lecteurs de cet article, préférerez aussi fermer les yeux ou si vous déciderez de soutenir le peuple syrien contre l’agression des Contras.
[1] La place Tahrir n’est pas la plus vaste du Caire. Elle a été choisie pour des raisons de marketing, le mot Tahrir se traduisant dans les langues européennes par Liberté. Ce symbole n’a évidemment pas été choisi par les Égyptiens, car il existe plusieurs mots en arabe pour désigner la Liberté. Or, Tahrir indique la Liberté que l’on reçoit, pas celle que l’on acquiert.
[2] La presse occidentale a pris l’habitude d’orthographier le nom de M. Syda en ajoutant un « a », en « Sayda », de manière à éviter la confusion avec la maladie du même nom. Ndlr
[3] Le terme « préméditation » s’emploie normalement en droit criminel. En matière politique, le terme adéquat est « complot », mais l’auteur s’est abstenu de l’utiliser car il suscite une réaction hystérique de la part de ceux qui s’appliquent à faire croire que la politique occidentale est transparente et démocratique. Ndlr
[4] « Washington a rédigé une nouvelle constitution pour la Syrie », Réseau Voltaire, 21 juillet 2012.
[5] « Les « Amis de la Syrie » se partagent l’économie syrienne avant de l’avoir conquise », par German Foreign Policy, traduction Horizons et débats, Réseau Voltaire, 14 juin 2012.
[6] « L’Armée syrienne libre est commandée par le gouverneur militaire de Tripoli », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 18 décembre 2011.
[7] Pour plus de détails, lire « La Contre-révolution au Proche-Orient », par Thierry Meyssan, Komsomolskaïa Pravda/Réseau Voltaire, 11 mai 2011.
[8] « L’opposition syrienne prend ses quartiers d’été à Miami », par Agence Cubaine de Nouvelles, Jean Guy Allard, Réseau Voltaire, 25 mai 2012.
[9] « Otto Reich et la contre-révolution », par Arthur Lepic, Paul Labarique, Réseau Voltaire, 14 mai 2004.
[10] « Syria’s video journalists battle to telle the ’truth’ », Channel4, 27 mars 2011.
[11] “Syrian Liberators, Bearing Toy Guns”, par C. J. Chivers, The New York Times, 14 juin 2012.
http://www.voltairenet.org/Qui-se-bat-en-Syrie,175109
http://www.alterinfo.net/Qui-se-bat-en-Syrie_a79420.html
VIDEOS sur le site.
Voir aussi sur la scandaleuse désinformation-propagande de guerre (cliquer sur le lien) :.
Lundi 23 juillet 2012https://plus.google.com/116536894056162235467/posts.votre commentaire
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Un ancien kidnappé par les opposants syriens témoigne
Homs : tout ce qui est raconté est à l’envers
En nous entretenant avec un habitant de Homs qui observe ce qui se passe au jour le jour dans son pays (*), nous avons appris que les forces gouvernementales n’ont pas bombardé la ville de Homs, ces dix derniers jours, comme rapporté par la presse internationale.24 juin 2012 | Thèmes (S.Cattori) : Rôle des médias SyrieHoms - Une "image-document" publiée par Shaam News de l’opposition syrienne.
Ainsi, tout ce qui nous est raconté par les médias est à l’envers. Il n’est pas vrai que Homs est pilonnée par l’armée gouvernementale depuis dix jours. Il n’est pas vrai que les autorités syriennes empêchent le CICR d’accéder aux blessés et aux malades. Il n’est pas vrai que Homs est une ville assiégée par les forces gouvernementales. Ce sont quelques centaines de rebelles qui pilonnent, qui massacrent, qui maintiennent une partie de la ville de Homs et de sa population, sous siège.
Silvia Cattori : Les images que nos médias nous présentent de Homs montrent une ville fantôme. Nous sommes inquiets pour vous. Que se passe-t-il dans votre quartier ? Pouvez-vous sortir normalement ?
Réponse : Oui nous sortons tout à fait normalement.
Silvia Cattori : Ce n’est donc pas pour vous à Homs la période la plus difficile, « la plus sanglante », comme l’affirmait ce matin Valérie Crova sur France Culture ?
Réponse : Non ce n’est pas la période la plus difficile car nous pouvons sortir, aller acheter le pain, sortir de Homs, voyager. Nous avons connu des périodes bien plus dures où nous ne pouvions pas sortir. Le plus dur et préoccupant c’est ce que subissent les familles qui sont séquestrées depuis des mois par les forces rebelles de l’Armée libre [Armée syrienne libre].
Silvia Cattori : Alors nos médias mentent quand ils affirment que Homs est toujours soumise aux bombardements intensifs de l’armée régulière [1] ? Ne vous sentez-vous pas en danger ?
Réponse : Je ne me sens pas personnellement en danger. Premièrement, dans notre quartier tout est calme. Deuxièmement, il n’y a pas à Homs de bombardements de la part des forces du gouvernement. Il y a des tirs à l’artillerie lourde mais ce sont les rebelles qui tirent en direction précisément des lieux où il y a les forces de sécurité. Troisièmement, l’armée régulière n’intervient pas. Seules les forces de sécurité sont présentes.
Silvia Cattori : Nous avons vu, hier encore des images impressionnantes de destructions d’immeubles à Homs que l’on attribue aux bombardements de l’armée ?!
Réponse : Les déstructions que vous avez dû voir ne sont pas récentes. Ce sont des images d’immeubles qui ont été détruits pour la plupart lors de la prise de Baba Amr. Ces destructions ne sont pas dues aux bombardements des forces de sécurité. Ce sont des destructions faites par les rebelles selon un procédé qu’ils utilisent depuis des mois. Ils minent un immeuble, ils le font exploser, ils allument des pneus qui produisent une épaisse fumée noire, puis diffusent ces images qui font croire que l’armée du gouvernement bombarde en permanence. [2].
Silvia Cattori : Cela, ils le font toujours ?
Réponse : Ils font cela quotidiennement. En réalité il y a des quartiers où les gens vivent normalement. Par contre, notamment dans les vieux quartiers du centre de Homs où les rebelles se sont mêlés à la population sunnite et chrétienne, les gens pris en otage, sont en grand danger. Cela représente un carré qui n’est pas très grand mais difficile d’accès pour les forces de l’ordre. Les rebelles ont miné le pourtour de ce carré. C’est pourquoi les forces de sécurité ne se résolvent pas à envisager une intervention pour ne pas faire courir des risques aux familles que les rebelles armés utilisent comme boucliers. Ce carré comprend les quartiers de Khaldiye, Warche, Bustan Diwan, Akrama et Hamidieh, aujourd’hui vidé de ses habitants en majorité chrétiens, où les rebelles ont pris leurs quartiers et ont vandalisé et brûlé les églises [3]. Je tiens à préciser que nous n’avons pas été élevés en Syrie dans le confessionnalisme. Les forces de sécurité sont embarrassées pour intervenir car, lorsqu’elles interviennent, les rebelles se vengent sur les otages. Ils jettent les cadavres à l’extérieur des quartiers qu’ils maintiennent sous siège. Ils jettent les corps…Ils jettent les cadavres des victimes sur la voie publique. Les corps sont ligotés avec des chaînes…
Silvia Cattori : Cela s’est-il produit récemment ?
Réponse : Cela s’est produit trois fois la semaine passée. Onze corps ont été trouvés en une semaine.
Silvia Cattori : Des femmes, des enfants ?
Réponse : C’étaient des hommes qui avaient été enlevés dans divers quartiers par les rebelles.
Silvia Cattori : La population de Homs n’est-elle pas impatiente de voir libérés ces lieux et leurs habitants ?
Réponse : Oui bien sûr. Nous, en tant qu’habitants, nous sommes très perturbés par le fait que les forces de sécurité ne sont pas intervenues pour les déloger depuis longtemps. On voudrait qu’elles interviennent avec fermeté et que Homs soit totalement débarrassée de ces bandes armées. Si la décision était prise d’intervenir, les forces de sécurité pourraient les déloger en quelques heures. Elles ne sont pas intervenues jusqu’ici car elles courent le risque de causer, par les échanges de tirs avec les rebelles, des victimes innocentes parmi les quelques huit cent personnes qui servent de bouclier aux rebelles. Chaque intervention peut entraîner des victimes civiles, les rebelles se vengent sur elles, les exécutent.
Silvia Cattori : Ces rebelles, combien sont-ils ?
Réponse : Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est ce qu’ils m’ont fait subir.
Silvia Cattori : Vous avez été vous-même enlevé. Comment aviez-vous pu en réchapper ?
Réponse : J’ai été libéré dans le cadre d’un échange, deux mois après mon enlèvement.
Silvia Cattori : Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
Réponse : Je porte toujours les traces des tortures subies depuis qu’ils m’ont relâché [nous ne donnons pas la date pour protéger la sécurité du témoin].
Question de l’interprète : Peut-on vous demander quel genre de tortures ?
Réponse : Au début c’était de la torture physique. Ils me frappaient avec de gros câbles électriques ; ils me cisaillaient le cou, ils me menaçaient de m’égorger avec un couteau, ils m’aspergeaient d’eau froide, c’était l’hiver et il faisait très froid. Puis ça a été de la torture psychologique. J’avais tout le temps les yeux bandés sauf quand ils m’autorisaient à me rendre aux toilettes. J’étais toujours seul. Une seule fois j’ai pu voir un homme qui avait été torturé ; on lui avait arraché toute la peau du dos, il était sanguinolent jusqu’au coude, je voyais l’os sortir. C’était un simple employé de la municipalité. Le simple fait qu’il travaillait pour les autorités locales faisait de lui un allié du gouvernement el-Assad.
Silvia Cattori : France Culture vient de dire que « la Croix rouge regrette l’intransigeance du régime syrien qui interdit au CICR l’accès à la ville de Homs où les blessés attendent des secours depuis 10 jours ». Frédéric Joli, porte parole du CICR en France, interrogé par cette radio [22 juin, 12h30] n’a pas précisé, comme vous le faites, que les raisons qui empêchent l’accès aux quartiers tenus par les rebelles n’incombent pas aux autorités [4]. Tout ce cela serait faux ?
Réponse : Tout cela est totalement faux. Si le gouvernement syrien ne voulait pas laisser les secouristes intervenir, pourquoi les aurait-il autorisés à entrer en Syrie ? Ce n’est pas uniquement à cause des mines placées aux alentours des quartiers où des gens sont pris en otage qu’il n’a pas été possible d’entrer aux membres de la Croix rouge internationale. Hier, j’ai vu les véhicules du CICR et du Croissant rouge endommagés par les tirs des rebelles. Par ces tirs ils les ont obligés à rebrousser chemin. Les autorités collaborent étroitement avec la délégation du CICR pour pouvoir accéder aux familles prises en otages par les rebelles.
Silvia Cattori : Si je comprends bien, ce dont la Syrie a le plus besoin ce n’est pas de secouristes internationaux. Le problème de votre pays est de savoir comment en finir avec les actions violentes des groupes armés ?
Réponse : Oui, effectivement. Nous n’avons besoin ni de la Croix rouge internationale, ni d’observateurs, ni d’aucune ONG venant de l’extérieur. En Syrie nous avons tout ce dont la population a besoin. La seule chose dont nous avons besoin, est que des forces extérieures cessent de ravitailler les rebelles de l’ASL (Armée syrienne libre), qu’elles cessent de leur envoyer des armes sophistiquées, des lunettes de vision nocturne, etc. Si le soutien qui est apporté aux rebelles depuis l’extérieur cesse, les choses vont se calmer. Le plus grand problème est que notre gouvernement, que l’on a tant accusé de blocage à l’extérieur, ait accepté de laisser entrer des ONG humanitaires qui nous créent plus de problèmes qu’autre chose. Il y a sans doute des gens honnêtes mais il y a aussi, parmi leurs membres, des gens qui ne le sont pas, et dont le témoignage trahit la réalité et aggrave notre situation en rapportant les choses de manière à donner une image faussée du gouvernement et de ce qui se passe en vérité ici. Au milieu de tout cela, le plus dur pour nous est de savoir que ce sont les grandes puissances qui sont à l’origine de nos souffrances ; ce sont elles qui soutiennent la rébellion pour mettre à exécution leurs visées sur la Syrie. Elles savent que, compte tenu du refus de ces visées par le peuple syrien, qui soutient sur ce point le gouvernement el-Assad, elles ne pourront mettre à exécution leur projet que si elles font tomber ce gouvernement.
Image diffusée le 16 juin 2012 par l’opposition syrienne montrant une épaisse fumée au-dessus d’une mosquée à Homs disant qu’elle avait été bombardée par l’armée (Shaam News Network/AFP). En fait, cette mosquée n’a pas été bombardée.
URL de cet article :
http://www.silviacattori.net/article3370.htmlSilvia Cattori
(*) Entretien réalisé le 22 juin 2012 et traduit simultanément de l’arabe en français par Mme Rima ATASSI. Pour des raisons évidentes nous ne révélons pas le nom de notre témoin, un cadre indépendant, âgé de 61 ans, qui réside à Homs.
[1] L’ensemble des médias montrent des images de bombardements récents par les forces d’el-Assad qui n’ont pas eu lieu. Voir ici quelques exemples :
« Syrie : Homs toujours violemment bombardée », Le Nouvel Observateur, 14 juin 2012.
http://tempsreel.nouvelobs.com/video/xrjs6r.VID/syrie-homs-toujours-violemment-bombardee.html
« SYRIE. Homs de nouveau sous les bombes de l’armée », par Le Nouvel Observateur avec AFP, 17 juin 2012.
http://tempsreel.nouvelobs.com/la-revolte-syrienne/20120617.OBS8880/syrie-homs-de-nouveau-sous-les-bombes-de-l-armee.html
« Syrie : la ville rebelle de Homs de nouveau pilonnée », Le Monde.fr, 17 juin 2012.
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/06/17/syrie-la-ville-rebelle-de-homs-de-nouveau-pilonnee_1720009_3218.html
« Syrie : l’armée pilonne de nouveau la ville de Homs », RTL.fr, 17 juin 2012.
http://www.rtl.fr/actualites/international/article/syrie-l-armee-pilonne-de-nouveau-la-ville-de-homs-7749629185
« Syrie : l’armée s’acharne sur Homs et Deraa », Le Point.fr, 21 juin 2012 , un article de l’AFP repris par de nombreux médias.
http://www.lepoint.fr/monde/syrie-l-armee-s-acharne-sur-homs-et-deraa-21-06-2012-1476209_24.php[2] Nous avons visionné quelques vidéos sur la Syrie présentées par les médias « d’amateurs » pour tester la véracité du stratagème décrit par notre témoin. Résultat : on comprend qu’il s’agit de vidéos fabriquées par des professionnels à des fins de propagande. On comprend que ce sont des montages. On voit comme notre témoin le décrit, un immeuble exploser, un grand panache de fumée noire, le tout ponctué par Allah akbar (Dieu est le plus grand) et des tirs de rafales. Nos télévisions diffusent ces vidéos manipulées. Voir :
« Syrie : Homs violemment bombardée », vidéo de l’AFP, 8 juin, reprise par Libération et de nombreux quotidiens. Il est dit en arabe : « À Homs…le quartier rebelle de Khaldiyé a subi son "bombardement le plus violent depuis le début de la révolte", avec une moyenne de 5 à 10 obus par minute depuis le matin, selon l’opposition ». Tout est falsifié :http://www.dailymotion.com/video/xreq7w_syrie-homs-violemment-bombardee_news
Le commentaire dit : « Incendie des maisons suite aux tirs des RPG, de l’artillerie, et des chars T72. Allah akbar, le vieux Homs, Allah akbar, la mosquée Khaleb bin al Walid est bombardée. Allah akbar, ou sont les observateurs ? Le vieux Homs, Khaldiye sont bombardes par les RPG et les chars [le 18 juin 2012] ». Il ressort que cette vidéo, prise par un autre angle, dont la description des lieux est faite par la même voix, est tirée de la précédente. Seules les dates diffèrent.
https://www.youtube.com/watch ?v=FCpvZjXtyiA&feature=player_embedded
« Syrie : la province de Homs toujours pilonnée », 19 juin 2012, France 24, montage vidéo de date incertaine, mis sur YouTube et repris par l’ensemble des médias malgré le fait que c’est du bidonnage.
http://www.france24.com/fr/20120618-syrie-internet-pilonnage-province-homs[3] Voir : « Églises vandalisées et désacralisées à Homs », par Silvia Cattori, 19 juin 2012 (dossier d’images transmises par Vox Clamantis)
http://www.silviacattori.net/article3344.html[4] Voir :
« À Homs, le CICR attend que les bombardements cessent pour accéder aux blessés », france24.com, 21 juin 2012.
http://www.france24.com/fr/20120621-syrie-homs-comite-international-croix-rouge-croissant-bombardements-al-assad-insurges.
http://www.silviacattori.net/article3370.html
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Même mensonges que pour la Libye de Kadhafi :
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La nanotechnologie, la nouvelle menace alimentaire
À la suite du génie génétique, la nanotechnologie représente la dernière tentative de la haute technologie de s'infiltrer dans nos réserves de vivres. De grands scientifiques ont prévenu que la nanotechnologie, la manipulation de la matière à l'échelle atomique et moléculaire, introduit de nouveaux risques graves pour la santé humaine et l'environnement. Pourtant, sans débat public, contrôle ni réglementation, des aliments non étiquetés, fabriqués en utilisant la nanotechnologie, commencent à apparaître sur les rayons de nos supermarchés.
Aux quatre coins du monde, l'intérêt augmente pour l'alimentation, la santé et l'environnement. Où sont fabriqués les produits, comment, pourquoi, par qui, viennent-ils de loin, combien de temps ont-ils été stockés etc. ? Des mouvements pour la nourriture bio et locale ont surgi comme une réponse instinctive et concrète à l'usage croissant des produits chimiques dans la production alimentaire et à l'aliénation montante des industriels de l'agro-alimentaire envers les systèmes agricoles globalisés. Les gens choisissent de manger des aliments biologiques parce qu'ils se soucient de la santé de leur famille et du bon état de l'environnement. L'agriculture biologique permet aussi aux gens d'entretenir une agriculture respectueuse de l'environnement et des techniques bien choisies plutôt que les produits chimiques intensifs de l'agriculture industrielle.
Le soutien en faveur de l'agriculture biologique a aussi grandi en réaction directe aux efforts des géants de la biotechnologie pour modifier génétiquement nos cultures vivrières. Les agriculteurs et les acheteurs de nourriture du monde entier ont été, et continuent d'être, rendus furieux par l'introduction du génie génétique dans les cultures vivrières. Pour beaucoup, la conclusion inévitable est que, alors que les compagnies de biotechnologie bénéficient de l'entrée des aliments génétiquement modifiés dans la chaîne alimentaire, les consommateurs, les agriculteurs et l'environnement supportent tous les risques.
Aujourd'hui, la nanotechnologie introduit une nouvelle vague de menaces dans notre alimentation. La nanotechnologie est de la haute technologie, un procédé atomique opposé à l'agriculture biologique, dont la valeur, grâce à ses propriétés de fraîcheur et aux aliments complets non raffinés, procure la santé naturelle. En outre, la nanotechnologie transforme la ferme en extension automatisée d'usine de production de haute technologie, utilisant des produits brevetés qui concentreront inévitablement le contrôle des entreprises. Elle introduit aussi de nouveaux risques graves pour la santé humaine et l'environnement.
Introduction à la nanotechnologie : C'est quoi, pourquoi est-ce différent ?
La nanotechnologie est une puissante technique nouvelle de démontage et de reconstruction de la nature au niveau atomique et moléculaire. Elle incarne le rêve selon lequel les scientifiques peuvent refaire le monde au niveau de l'atome, en utilisant la manipulation au niveau atomique pour transformer et construire une vaste gamme de nouveaux matériaux, dispositifs, organismes vivants et systèmes techniques.
La nanotechnologie et la nanoscience impliquent l'étude des phénomènes et des matériaux, et la manipulation des structures, dispositifs et systèmes qui existent à l'échelle nanométrique, inférieure à la taille de 100 nanomètres (nm). Pour replacer 100nm dans son contexte : un brin d'ADN fait 2,5nm de large, une molécule de protéine fait 5nm, un globule rouge 7.000nm et l'épaisseur d'un cheveu humain fait 80.000nm.
Les propriétés des nanoparticules ne sont pas régies par les mêmes lois physiques que celles des particules plus grosses, mais par la mécanique quantique. Les propriétés physiques et chimiques des nanoparticules, par exemple la couleur, la solubilité, la solidité, la réactivité chimique et la toxicité, peuvent donc être assez différentes de celles des particules plus grosses de même substance.
Les propriétés altérées des nanoparticules ont rendu possibles de nombreux nouveaux produits et applications rentables. Des nanoparticules conçues sont utilisées dans littéralement des centaines de produits déjà disponibles sur les rayons des supermarchés, notamment des écrans solaires transparents, des cosmétiques diffractant la lumière, des hydratants à pénétration renforcée, des colorants et parfums répulsifs pour tissus, des revêtements repoussant la saleté, des peintures de longue durée et des vernis de meubles, et même certains produits alimentaires.
Le Asia Pacific Economic Cooperation (APEC) Center for Technology Foresight a prédit que la nanotechnologie révolutionnera tous les aspects de notre économie et de la société, avec de grands bouleversements sociaux.
Comment sera utilisée la nanotechnologie pour la production et la transformation alimentaire ?
Les analystes de l'industrie et les promoteurs prévoient que la nanotechnologie servira à transformer la nourriture au niveau de l'atome : « Grâce à la nanotechnologie, l'alimentation de demain sera conçue en manipulant les molécules et les atomes. La nourriture sera enveloppée dans des emballages de sécurité « intelligents, » qui pourront détecter les détériorations ou les contaminants nocifs. Les produits du futur amélioreront et ajusteront leur couleur, saveur, teneur en éléments nutritifs pour s'accommoder au goût ou aux besoins de santé de chaque consommateur. Et dans l'agriculture, la nanotechnologie promet de réduire le recours aux pesticides, d'améliorer les plantes et les animaux d'élevage, et de créer de nouveaux produits nano-bio-industriels, comme le déclare le dernier rapport de l' sur l'usage de la nanotechnologie dans l'alimentation et l'agriculture (disponible sur www.nanotechproject.org). US Project on Emerging Nanotechnology
L'industrie alimentaire et agricole a investi des milliards de dollars dans la recherche en nanotechnologie, avec, déjà sur le marché un nombre inconnu de nanoproduits alimentaires non étiquetés. En absence de toute obligation d'étiquetage des produits partout dans le monde, il est aujourd'hui impossible de dire combien de produits alimentaires commerciaux contiennent des nanoingrédients. Le Helmut Kaiser Consultancy Group, un analyste en faveur de la nanotechnologie, suggère qu'il existe maintenant plus de 300 nanoproduits alimentaires disponibles sur le marché mondial. Il estime que le marché mondial de la nanonourriture valait 5,3 milliards de dollars en 2005, et passera à 20,4 milliards de dollars en 2010. Il prédit que la nanotechnologie sera utilisés dans 40% de l'industrie alimentaire d'ici à 2015.
Il existe quatre domaines de recherche clefs dans la nanotechnologie alimentaire :
- nanomodification des semences, engrais et pesticides
- « renforcement » et modification de la nourriture
- nourriture interactive « intelligente »
- emballage et suivi alimentaire « intelligents »
Nanomodification des semences, engrais et pesticides
Ses promoteurs disent que la nanotechnologie servira à automatiser davantage le secteur de l'agro-alimentaire moderne. Tous les intrants, semences, engrais, pesticides et main-d'œuvre, seront de plus en plus modifiés par la technologie. La nanotechnologie supplantera le génie génétique agricole dans l'étape suivante de l'ingénierie atomique. L'ingénierie atomique pourrait permettre de réorganiser l'ADN des graines en vue d'obtenir des plantes aux propriétés différentes, notamment la couleur, la saison de pousse, le rendement etc. Des engrais et pesticides hautement efficaces, conçus au niveau atomique, seront utilisés pour subvenir aux besoins de la croissance des plantes. Des nanocapteurs rendront possible la croissance de la plante en surveillant de loin son PH, la présence de nutriments, l'humidité, les parasites ou les maladies, réduisant sensiblement le besoin de main-d'œuvre agricole. Dans son rapport qui fait école, Down on the Farm, (disponible sur www.etcgroup.org ), l'organisme concerné, Action Group on Erosion, Technology and Concentration (ETC), prévient : dans un avenir façonné par la nanotechnologie, « la ferme sera une vaste zone de bioproduction qui pourra être contrôlée et gérée à partir d'un ordinateur portable, et la nourriture sera élaborée avec soin par des concepteurs à partir de substances qui apporteront efficacement les nutriments à l'organisme. »
« Renforcement » et modification de la nourriture
Les compagnies de nanotechnologie travaillent à renforcer les aliments transformés avec des éléments nutritifs nanoencapsulés, à améliorer leur apparence et goût grâce à des couleurs mises au point par nanotechnologie, à retirer ou neutraliser les matières grasses et sucres contenus par nanomodification, et à améliorer leur « consistance en bouche ». Le « renforcement » de la nourriture servira à accentuer les revendications nutritionnelles pouvant être faites sur les produits alimentaires transformés, par exemple l'inclusion de nanocapsules « bénéfiques médicalement » permettront bientôt aux cookies avec des éclats de chocolat d'être commercialisés comme promoteurs de santé ou décalaminants pour les artères. La nanotechnologie permettra aussi à la malbouffe, comme la crème glacée et le chocolat, d'être modifiée pour réduire leur quantité de lipides. Cela pourrait se faire soit en remplaçant certains sucres et graisses par d'autres substances, soit en utilisant des nanoparticules qui empêchent le corps de digérer ou d'absorber ces composants de la nourriture. De cette manière, la nanoindustrie pourrait commercialiser de la MacBouffe renforcée en vitamines et en fibres, dont les matières grasses et les sucres sont neutralisés, et faire leur promotion pour la santé et la perte de poids.
Nourriture interactive « intelligente »
Des entreprises comme Kraft et Nestlé sont en train de concevoir des aliments « intelligents » qui interagiront avec les consommateurs pour « personnaliser » la nourriture, changer sa couleur, saveur ou éléments nutritifs à la demande. Kraft développe une boisson claire de sans goût qui contient des centaines de nanocapsules de saveurs latentes. Un four à micro-ondes domestique pourrait servir à déclencher la libération de la couleur, saveur, concentration et texture au choix de la personne. Des aliments «intelligents» pourraient aussi s'apercevoir qu'un individu est allergique à un composant alimentaire et neutraliser ce dernier. Ou, alternativement, l'emballage « intelligent » pourrait libérer une dose d'éléments nutritifs supplémentaire pour ceux qu'il reconnaît comme ayant des besoins nutritionnels particuliers, par exemple des molécules de calcium pour les personnes souffrant d'ostéoporose.
Emballage et suivi alimentaire « intelligents »
La nanotechnologie étendra considérablement la durée de vie de la nourriture. Mars Inc. a déjà un brevet pour un nano emballage invisible et comestible qui enveloppe les aliments, empêchant les échanges gazeux et l'humidité. L'emballage « intelligent » (contenant des nano capteurs et des activateurs antimicrobiens) est en cours d'élaboration. Il sera capable de détecter la détérioration des aliments et libérera des nano-anti-microbes pour prolonger la durée de vie de la nourriture, permettant aux supermarchés de garder les aliments pendant encore plus longtemps avant leur vente. Les nanocapteurs, intégrés dans les produits alimentaires, des puces minuscules invisibles à l'œil humain, serviraient aussi de code barre électronique. Ils émettraient un signal qui permettrait à l'alimentation, notamment aux produits alimentaires frais, d'être suivie du champ à l'usine, au supermarché et au-delà.
Quelles sont les principales préoccupations concernant la nanotechnologie alimentaire et agricole ?
Les préoccupations relatives à l'usage de la nanotechnologie dans l'agriculture et la production alimentaire se rapportent à la poursuite de l'automatisation et à l'aliénation de la production alimentaire, aux nouveaux risques de toxicité grave pour l'homme et l'environnement, et à la perte de la vie privée, car la nanosurveillance suit chaque étape de la chaîne alimentaire. Le manquement des gouvernements à adopter des lois de protection publique et environnementale contre les risques de la nanotechnologie est un grave sujet d'inquiétude.
La nanotechnologie dans l'agriculture se fonde sur les prémisses que nous pouvons améliorer l'efficacité et la productivité des semences au niveau atomique, développer des intrants chimiques encore plus efficaces, utiliser la haute technologie pour permettre la surveillance électronique de l'état de la ferme à la place des gens, et pousser davantage l'automatisation des intrants pour la croissance des plantes. Les applications de nanotechnologie dans la transformation des produits alimentaires supposent que les humains peuvent « améliorer » le goût, la texture, l'aspect, le contenu nutritionnel et la longévité de la nourriture en la manipulant à l'échelle atomique. On a même avancé que la nourriture qui en résultera sera « plus sûre. »
Ces hypothèses sont fondées sur la conviction erronée que l'homme peut refaire le monde naturel au niveau atomique, et obtenir un meilleur résultat. Ça suppose pouvoir prévoir les conséquences de nos actions, même quand nous avons affaire à des processus ou forces hautement imprévisibles, comme la mécanique quantique. Malheureusement, l'histoire nous dit que nous ne sommes tout simplement pas très bons dans la prévision des conséquences des systèmes complexes, comme en témoignent les catastrophes qui ont résulté de l'introduction de contrôles biologiques tels que le Cane Toad, un grand crapaud toxique, ou les lapins et les renards pour le sport. L'histoire est jonchée d'exemples similaires d'énormes problèmes sanitaires et environnementaux, qui découlent de l'incapacité de réagir aux signes d'alerte précoces sur des matières perçues auparavant comme « étonnantes», du genre CFC, DDT ou amiante. Cela suggère que nous devrions prendre très au sérieux les signes d'alerte précoces associés à la toxicité des nanoparticules.
La peu importante mais grandissante documentation toxicologique suggère que les nanoparticules soient plus réactives, plus mobiles, et plus susceptibles de toxicité pour l'homme et l'environnement que les particules plus grosses. La recherche scientifique préliminaire a montré que nombre de types de nanoparticules peuvent provoquer l'augmentation du stress oxydatif, pouvant entraîner la formation de radicaux libres, dont peuvent résulter le cancer, la mutation de l'ADN et même la mort de cellules. Des fullerènes, ou nanoparticules de carbone, ont été trouvées à l'origine de lésions cérébrales chez la perche à grande bouche, une espèce admise par les organismes de régulation comme modèle pour définir les effets éco toxicologiques.
Dans son rapport de 2004, la Société Royale du Royaume-Uni a reconnu les graves risques de la nano toxicité, et a conseillé que « les ingrédients sous forme de nanoparticules devraient faire l'objet d'une évaluation d'innocuité de la part d'un organisme scientifique consultatif avant d'être autorisés dans les produits. » Malgré ce conseil, deux ans après le rapport de la Société Royale, il n'existe encore aucune loi réglementant l'usage des nanomatériaux dans les produits de consommation, afin d'assurer qu'ils ne fasse aucun tort au public qui les utilise, aux employés qui les produisent, ou dans l'environnement où sont libérés les déchets des nanoproduits.
Le recours à la nanosurveillance dans les emballages alimentaires créera aussi de nouveaux soucis pour la vie privée. Puisque l'usage du nano suivi augmentera dans le secteur alimentaire, il gagnera la capacité de suivre le mouvement des denrées alimentaires depuis le champ, à l'usine, du supermarché jusqu'à votre assiette. Cela soulèvera de nouveaux graves problèmes de vie privée pour lesquelles nous sommes mal préparés.
D'une manière alarmante, en dépit de la délivrance dans les supermarchés et dans l'environnement de nano produits agricoles et alimentaires, les gouvernements du monde entier n'ont pas encore présenté de réglementation pour gérer les risques de la nanotechnologie.
Lutte pour l'avenir alimentaire sain - Quelles sont les alternatives à la nanotechnologie ?
À quoi ressemblera notre nourriture et la technologie futures ? Nous sommes dans une bataille épique pour le contrôle de notre approvisionnement alimentaire. Corporatif ou propriété communautaire, global ou local, petit contre géant, transformé contre salubre. Ce sont les paradigmes que nous devons choisir. Un principal moyen de promouvoir la santé, l'agriculture holistique, est à favoriser avec nos choix d'achats. Les aliments certifiés biologiques offrent une meilleure santé, un meilleur environnement et une direction pour soutenir un avenir sans nanoaliments. Avec les produits de soins personnels, achetez bio ou dans une société qui déclare ne pas recourir à la nanotechnologie.
Il existe de nombreuses façons de créer un avenir alimentaire sain. Allez aux provisions au marché de la ferme ou achetez une caisse de régime directement à l'agriculteur, achetez dans les magasins bio ou au rayon biologique du supermarché. Envisagez de vous impliquer dans un jardin communautaire, ou commencez votre propre jardin. Commencez la cuisine bio dès l'école. Lirez l'étiquette des produits, impliquez-vous et intéressez-vous. Parlez à vos amis et famille des problèmes alimentaires qui comptent le plus pour vous. Faites savoir aux compagnies, grâce à leurs 1.800 lignes de commentaires, que vous êtes préoccupé par le recours à la nanotechnologie dans leurs produits. Dites à votre député que vous souhaitez voir étiqueter les produits contenant des ingrédients de nano ingénierie pour vous permettre d'avoir un choix d'achat bien renseigné.
Il est excitant de voir la politique alimentaire débattue par nos grands médias et nos institutions de recherche et d'enseignement. Cependant, bien qu'il y ait déjà disponibles dans nos supermarchés des produits alimentaires non étiquetés contenant des ingrédients de nanoingénierie, la nanotechnologie commence à peine à éveiller un peu l'attention. Il n'existe aucune réglementation en place pour protéger la santé et l'environnement, et presque aucun argent corporatif ou public n'est dépensé pour regarder les conséquences à long terme de la manipulation au niveau atomique de nos produits alimentaires. La ressemblance avec l'introduction du génie génétique plus le danger du fait qu'il n'y a aucune surveillance réglementaire donne la chair de poule.
Nous devons tous être actifs politiquement avec la nanotechnologie, comme nous l'avons été avec le génie génétique. Il est essentiel d'obtenir le décret d'un moratoire sur l'usage de la nanotechnologie jusqu'à la mise en place d'un système de réglementation pour protéger la santé humaine et environnementale, et tant que nous n'aurons pas une véritable participation publique dans les décisions concernant l'introduction de la nanotechnologie. Nous devons aussi nous assurer que nos gouvernements placent les sous durement gagné par le contribuable dans le soutien de la filière biologique.
Ensemble, nous pouvons créer une alimentation future saine, qui profite à notre communauté, et non pas aux entreprises.
Lire l'original en anglais : Nanotechnology - the new threat to food, 30 octobre 2008.
Traduction : Pétrus Lombard
Georgia Miller, coordonnatrice du Nanotechnology Project des Amis de la Terre, et Scott Kinnear, membre du conseil d'administration des agriculteurs biologiques de l'Australie et propriétaire de Organic Wholefoods.
Source d'origine : Clean Food Organic magazinevotre commentaire
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http://www.nouvelordremondial.cc/2008/12/17/lepopee-grecque/
Espagne/Manifestations: "La violence, c'est de gagner 600 euros"
Samedi, 12 Mai 2012 21:29
L'été européen sera chaud. Des milliers de manifestants en colère se sont réunis samedi dans le centre de Madrid. Ils sont redescendus dans la rue un an après la naissance de leur mouvement surgi en Espagne pour dénoncer la crise, la corruption et le chômage. A Londres et au Portugal, le mouvement a aussi fait entendre sa voix.
Reprenant leurs slogans favoris comme "ils ne nous représentent pas", accompagnés de tambours, les manifestants arrivés en colonnes des quatre coins de la ville ont convergé vers la Puerta del Sol, la place du centre de Madrid, qui a vu naître le mouvement, le 15 mai 2011.
Ils ont l'intention d'y organiser pendant quatre jours une "assemblée permanente", contournant l'interdiction officielle selon laquelle les manifestations devront prendre fin chaque soir à 22h00. D'autres manifestations étaient prévues dans 80 villes d'Espagne.
"La violence, c'est de gagner 600 euros"
"Il est important de montrer que nous sommes toujours là, que des milliers de gens veulent un changement", a expliqué une employée de bureau de 23 ans, qui portait une petite pancarte avec l'inscription: "un autre monde est possible". "Votre dette, ne la payons pas", annonçait une grande banderole, ou encore "Nous ne sommes pas des marchandises aux mains des politiques ou des banquiers", "La violence, c'est de gagner 600 euros".
"Nous sommes ici parce que nous restons indignés par les politiques d'austérité que nous impose l'élite économique", a déclaré un étudiant en philosophie de 21 ans, qui se dirigeait avec des milliers d'autres manifestants vers la Puerta del Sol. Il voulait croire que "le mouvement continue avec le même élan".
C'est sur cette place que s'était installé, il y a un an, le campement des "Indignés", avant de faire des émules dans le monde entier. Pendant un mois, cet assemblage de tentes et de bâches était devenu le symbole d'un ras-le-bol qui avait surpris un pays où, malgré la crise, le mécontentement s'était jusque-là peu exprimé./ats
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La zone euro de mal en pis, le désarroi se répand partout : En Grèce, dans les instances européennes, en Espagne, en Italie...
La journée du 14 mai 2012 a marqué une nouvelle et forte dégradation de la situation globale en zone euro
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EN GRÈCE
Alors que des rumeurs avaient circulé pendant le week-end sur un possible « gouvernement de technocrates » qui aurait permis de ne pas reconvoquer des élections, la Grèce n’est toujours pas parvenue, ce lundi, à se sortir du casse-tête politique, économique et social dans laquelle l’a plongée l’euro.
La probabilité que la toute nouvelle assemblée nationale soit dissoute dans l’espoir de voir émerger une coalition majoritaire s’est donc encore accrue.
Mais ce pourrait être un remède pire que le mal aux yeux des européistes, qui craignent que tout cela ne débouche sur une majorité plus écrasante encore en faveur d’un rejet des plans de destruction du pays concoctés par la Commission européenne, le FMI et les grands établissements bancaires.
DANS LES INSTANCES EUROPÉENNES
Cette perspective de plus en plus chaotique en Grèce a conduit l’inamovible président de « l’eurogroupe », le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, à se livrer à un exercice de « langue de bois » digne de la Haute Époque brejnévienne. D’un coup de menton, cet européiste caricatural a affirmé devant la presse que « les pays membres de la zone euro ont l’intention inébranlable de conserver la Grèce dans l’union monétaire ».
Pour qui connaît les allées du pouvoir européiste, cette déclaration signifie exactement le contraire. Car M. Juncker n’aurait jamais affirmé pareille certitude si le problème, justement, ne se posait pas.
Il l’a d’ailleurs puérilement avoué quelques instants après, en critiquant violemment la « propagande » [sic !] de ceux qui évoquent la possibilité qu’Athènes soit exclu de l’euro. Il a ainsi éructé : « Nous sommes 17 États membres copropriétaires de notre monnaie commune, je n’envisage pas une seconde que la Grèce quitte la zone euro, c’est du non-sens, c’est absurde, c’est de la propagande. »
Notons au passage, pour les amateurs de précision, que M. Juncker parle bien de « monnaie commune » et non pas de « monnaie unique ». Cela confirme ce que j’expose depuis des années dans mes interviews et dans mes conférences. Cela prouve aussi qu’à la différence de certaines de nos « vedettes » de l’élection présidentielle (qui croyaient malin de proposer de transformer l’euro en… une monnaie commune, ce qu’elle est déjà !!), M. Juncker sait au moins comment fonctionne l’euro.
EN ESPAGNE
Un malheur n’arrivant jamais seul, on a appris le même jour que l’Espagne peinait à emprunter les 3 milliards d’euros dont elle avait besoin. Elle est parvenue à lever tout juste 2,903 milliards d’euros à 12 et 18 mois et elle a dû concéder des taux en hausse sensible sur les deux échéances : à 2,985% pour les bons à 12 mois (contre 2,623% le 17 avril) et à 3,302% pour les bons à 18 mois, (contre 3,110% à la même date).
Cette dégradation des conditions d’emprunt signifie que les marchés financiers sont de nouveau inquiets sur l’Espagne, et en particulier sur son secteur bancaire, sur la crise de l’immobilier espagnol, et sur l’impact de tout cela sur la BCE et sur l’euro.
On a en effet appris que la dette des banques espagnoles envers la Banque centrale européenne a atteint en avril un record historique, à 263,5 milliards d’euros. Ce montant témoigne de la difficulté extrême des banques espagnoles à recourir au marché (au lieu de la BCE) pour se financer. Le recours des banques espagnoles à la BCE, qui avait grimpé jusqu’à 131,9 milliards d’euros en juillet 2010, avait depuis régulièrement baissé, descendant jusqu’à 42,2 milliards en avril 2011.
Avec 263,5 milliards d’euros, il a donc été multiplié par 6 en un an !
C’est dire à quel point le climat de défiance des marchés financiers est général vis-à-vis de l’Espagne.Pour tenter d’y porter remède, le gouvernement de M. Rajoy vient d’obliger les banques à provisionner dans leurs comptes encore 30 milliards d’euros supplémentaires en 2012. Les quatre plus grands établissements financiers espagnols (Santander, BBVA, CaixaBank et Bankia en voie de nationalisation partielle), devront à elles seules passer plus d’un tiers de ce montant (11,3 milliards d’euros).
Cette nouvelle exigence s’ajoute aux précédentes mesures introduites en février, qui imposaient déjà 53,8 milliards d’euros de provisions de plus en 2012 aux banques.
C’est dire que le gouvernement espagnol estime qu’il y a au moins 83,8 milliards d’euros de créances immobilières pourries dans le système bancaire du pays… La spéculation immobilière place ainsi notre voisin ibérique de plus en plus près du gouffre.
EN ITALIE
Enfin, cerise sur le gâteau immangeable de l’euro, on a appris ce 14 mai au soir que l’agence de notation Moody’s a décidé d’abaisser immédiatement la note de crédit de long terme de… 26 banques italiennes.
Les abaissements vont d’un à quatre crans, avec un cran pour les deux plus grandes banques du pays UniCredit et Intesa Sanpaolo, toutes deux ramenées à A3.
Plus grandiose encore, la perspective est négative pour toutes les banques concernées. Ce qui signifie que Moody’s envisage d’abaisser encore ces notes, si les problèmes de financement s’aggravent, en cas de récession prolongée ou encore en cas d’abaissement de la note de l’État italien.
Les notes des banques italiennes font maintenant partie des plus basses chez les pays européens avancés.
CONCLUSION
L’enfoncement de la Grèce dans le chaos a fait plonger toutes les bourses mondiales (Paris a perdu -2,3 % et Wall Street près de – 1%) et a fait baisser l’euro par rapport au dollar.
On imagine à peine ce qu’il en serait si c’était ensuite au tour de l’Espagne et de l’Italie de sombrer à leur tour dans « l’euro-chaos ».
Dans ce contexte d’effondrement général, la seule chose qui grimpe, c’est… le nombre des adhérents de l’UPR. Le flux d’adhésions à notre mouvement se poursuit de plus belle ; nous aurons l’occasion de faire le point prochainement pour nos lecteurs.
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Israël :
Israel/Manifestations: Le retour des tentes? Samedi, 12 Mai 2012 20:59 Israel renoue avec la grogne des populations défavorisées. L'augmentation vertigineuse du cout de la vie promet un été chaud. La dernière coalition laissant le pays sans opposition marque un moment propice pour l'expression d'un mécontentement populaire.
Des Israéliens défilaient samedi à Tel Aviv, Jérusalem et dans d'autres villes du pays pour dénoncer le coût de la vie, la faiblesse des salaires et réclamer une meilleure éducation.
Selon le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld, plus d'un millier de manifestants défilaient à Tel Aviv.
La participation était moins importante que l'an dernier quand les manifestations avaient réuni des centaines de milliers de personnes et installé des campements dans le centre-ville. AP
http://www.news26.tv/proche-orient/1879-israelmanifestations-le-retour-des-tentes.html
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La Grèce nous montre comment protester contre un système en panne [Traduction, The Guardian]
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- Photograph: Orestis Panagiotou/EPA
Traduction [imparfaite, sans doute] d’un article de John Holloway (The guardian) d’aujourd’hui, qui explique pourquoi la Grèce nous montre comment protester contre un système en panne (article disponible ici : « Greece shows us how to protest against a failed system« .
Je n’aime pas la violence. Je ne pense pas que beaucoup de choses peuvent être acquises en incendiant des banques et en brisant des vitrines. Et pourtant je ressens une sorte de plaisir quand je vois la réaction à Athènes et dans les autres villes de Grèce suite à l’acceptation par le parlement grec des mesures imposées par l’Union européenne. Mieux : s’il n’y avait pas eu une explosion de colère, je me serais senti à la dérive dans une mer de dépression.
Ma joie est une joie de voir que les opprimés battus se vengent, qu’une situation soit en passe de s’inverser. La joie de voir ceux dont les joues ont été giflées mille fois rendre la gifle. Comment pouvons-nous demander aux gens d’accepter docilement les coupures féroces dans leur niveau de vie que les mesures d’austérité imposent ? Pouvons attendre d’eux qu’ils soient d’accord pour que l’énorme potentiel créatif de tant de jeunes soit juste éliminé, que leurs talents soient pris au piège dans une vie de chômage de longue durée ? Et tout çela pour que les banques puissent être remboursées, et que les riches deviennent plus riches ? Et tout cela, juste pour maintenir un système capitaliste qui a depuis longtemps dépassé sa date de péremption et qui n’offre désormais plus rien au monde, si ce n’est sa destruction. Pour que les Grecs acceptent docilement les mesures, il consisterait à rajouter de la dépression à la dépression, la dépression d’un système qui a échoué, aggravée par la dépression de la dignité perdue.
La violence de la réaction de la Grèce est un cri vers le monde. Combien de temps allons-nous rester en place et voir le monde déchiré par ces barbares, ces riches, ces banques ? Combien de temps allons-nous rester là à regarder l’augmentation des injustices, consultez le démantèlement des services de santé, une éducation réduit à un non-sens, les ressources en eau du monde privatisées, des communautés anéanties et la terre déchirée par les bénéfices des sociétés minières?
L’attaque qui est si aiguë en Grèce se déroule dans le monde entier. Partout l’argent a soumis l’homme et la vie non humaine à sa logique, la logique du profit. Ce n’est pas nouveau, mais l’intensité et l’ampleur de l’attaque est nouvelle, et la prise de conscience générale que la dynamique actuelle est un processus dynamique vers la mort est nouvelle également , qu’il est probable que nous soyons tous en direction de l’anéantissement de la vie humaine sur terre . Lorsque les savants commentateurs expliquent les détails des dernières négociations entre les gouvernements sur l’ avenir de la zone euro , ils oublient de mentionner que ce qui est en cours de négociation est clairement l’avenir de l’humanité.
Nous sommes tous des Grecs. Nous sommes tous les sujets, dont la subjectivité est simplement écrasée par le rouleau compresseur d’une histoire déterminée par le mouvement des marchés monétaires. Des millions d’Italiens ont protesté à maintes reprises contre Silvio Berlusconi, mais ce sont les marchés monétaires qui l’ont amené vers le bas. La même chose en Grèce : manifestation après manifestation contre George Papandreou, ce sont les marchés monétaires qui l’ont licencié. Dans les deux cas, les serviteurs loyaux et éprouvés de l’argent ont été nommés pour prendre la place des politiciens déchus, sans même un semblant de consultation populaire. Cette histoire n’est même pas construite par les riches et les puissants, mais ils en tirent certainement du profit : cette histoire est faite par une dynamique que personne ne contrôle, une dynamique qui est de détruire le monde, si nous le lui permettons.
Les flammes d’Athènes sont celles de la colère, et nous nous en réjouissons. Et pourtant, la rage est dangereuse. Si elle est retournée contre des personnalisés ou des groupes particuliers de personnes ( les Allemands, dans ce cas ), elle peut facilement devenir purement destructrice. Ce n’est pas un hasard que le premier ministre à démissionner en signe de protestation contre la dernière série de mesures d’austérité en Grèce soit un chef de file du parti d’extrême droite, le Laos. La rage peut facilement devenir un nationalisme, un fascisme, même ; une rage qui ne fait rien pour rendre le monde meilleur. Il est important, alors, qu’il soit clair que notre rage n’est pas une rage contre les Allemands, pas même une rage contre Angela Merkel ou David Cameron ou Nicolas Sarkozy. Ces politiciens sont des symboles simplement arrogants et pitoyables de l’objet réel de notre colère – la règle de l’argent, la soumission de toute la vie à la logique du profit.
L’amour et la rage, la rage et l’amour. L’amour a été un thème important dans les luttes qui ont redéfini le sens de la politique au cours de la dernière année, un thème constant des mouvements « occupy », un sentiment profond, même au cœur des affrontements violents dans de nombreuses régions du monde. Mais l’amour se promène main dans la main avec la rage, la rage de «comment osent-ils nous prendre nos vies, comment osent-ils nous traiter comme des objets ». La rage d’un monde différent qui force son chemin à travers l’obscénité du monde actuel. Peut-être.
Cette recherche d’un monde différent n’est pas seulement une question de rage, bien que la rage en fasse partie. Cela implique nécessairement la construction patiente d’une manière différente de faire les choses, la création de différentes formes de cohésion sociale et de soutien mutuel. Derrière le spectacle des banques qui brûlent en Grèce, il y a un processus plus profond, un mouvement plus calme de personnes qui refusent de payer les tickets de bus, les factures d’électricité, les péages autoroutiers, les dettes bancaires ; un mouvement, né de la nécessité et de convictions, de personnes organisant leur vie d’un manière différente, en créant des communautés de réseaux de soutien et en partageant de la nourriture, occupant des bâtiments vides et des terres, créant des jardins communautaires, retournant à la campagne, en tournant le dos aux politiciens (qui ont maintenant peur de se montrer dans les rues) et créant des formules de démocratie directe pour prendre des décisions sociales. C’est peut-être encore insuffisant, encore au stade expérimental, mais c’est crucial. Derrière les flammes spectaculaires, c’est cette recherche et cette création d’une autre façon de vivre qui va déterminer l’avenir de la Grèce, et du monde.
Ces actions de samedi prochain à travers le monde ont pour but d’appuyer la révolte en Grèce. Nous sommes tous des Grecs.
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La Grèce nous montre comment protester contre un système en panne [Traduction, The Guardian]
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- Austérité et fascisme en Grèce – la véritable doctrine des 1% [traduction] Austérité et fascisme en Grèce - la véritable doctrine des 1%. Traduction d'un article de Mark Ames du 16 novembre dernier. Mark Ames est écrivain et l'éditeur de www.exiledonline.com. Il...
- La défaite de l’Etat grec [The New York Times] [traduction] À l'automne dernier, j'ai rencontré Andreas Deliyannis, 55 ans environ, qui avait perdu son emploi de vendeur de pièces détachées automobiles. « On ne se fait plus d'illusions. Pas sur...
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Infos récentes :
Enfin ! Bush et Blair reconnus coupables de crimes de guerre (vidéo)
Tout ce que les Médias ne disent pas sur l' OTAN (Dossier)
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La Grèce doit quitter l'euro, bienfaits qu'elle en retirera (économiste)
Après son refus de payer sa dette, l’Islande fera le triple de la croissance de l’UE en 2012
Terrorisme d'État à Brindisi en Italie pour stopper les révoltes sociales ?
Bahrein : Les USA contre les opposants, à l'inverse de la Syrie (vidéo)
Londres se transforme en un état policier militarisé en préparation des J.O.
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Manuel Valls: Cet homme est dangereux !
Alerte ! Manuel Valls est un homme de droitedéguisé en homme de gauche.Il nous est imposé par les Médias aux ordresdes banquiers et du Nouvel Ordre Mondialpour être le prochain Président PS de la France,celui qui achèvera d'ôter tout ce qu'il reste de gaucheau PS. Il est l'ennemi du peuple !eva R-sistons
Lire le dossier contre M. Valls très bien monté sur ce site :Avec le texte intégral de la Lettre de Martine Aubry à M VallsLe nouveau Ministre de l'Intérieur etc etc(cliquer sur le lien ci-dessous)
Manuel Valls veut une gouvernance mondiale
Jeudi 23 décembre 2010
Alerte ! Après Sarkozy, DSK, les Médias nous imposent Manuel Valls (eva)
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Les infos dont on parle peu - 5 - Mai 2012 -
...Je mets à votre disposition chaque mois quelques informations passées totalement inaperçues dans nos médias mais qui peuvent être importantes.
Mes liens: http://www.info-libre.fr/?p=463
Vu sur le blog panier à crabes,http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-les-infos-dont-on-parle-peu-n-5-mai-2012-105444015.html.
Liens de ces infos,
International
- Argentine VS Espagne , Article Aymeric Chauperade
- Bolivie nationalise la production d’électricité
- Fuite de pétrole Russe dans l’Arctique , Avertissement de la Lloyd
- Liban devient une plaque tournante du trafique d’armes
- Rebel Syrien Al Quaeda
- Les Etats-Unis déploient des F22 près de l’Iran
- Double-jeu de la Turquie
- Formule 1 au Bahreïn: lien1 , lien2
- Enfants déformés en Irak
- Mosanto menace
- Espace privatisé
- Occupy Wall Street: lien1, lien2, lien3
- Quebec hausse frais scolarité: lien1, lien2
- Quebec interdit gaz de schiste pour un an
- Matt Damon prépare un film sur la fracuturation hydrolique
- Haïti meurt du choléra
- Satellite Européen pour lutter contre le CO2
- Entente sur les prix du lait
- Fin du régime des retraites publiques
- Projet carte bancaire européenne à la poubelle
- Accord Eu/USA viande de bœuf
- Réacteur 4 à Fukushima
- Animaux morts dans le pacifique: lien1, lien2
France
- Crise à Renault qui va produire en Chine
- Invention SafePlatoon
- Vaccin Asthme
- Truvada
- Pesticides/Parkison
- Centrale Penly donne des signes de fatigue
- Rhodia, neo-colonialisme
- Utérus Extra-corporel
- Construction parc éolien
Économie
- Technicolor va fermer
- Rio-Tinto va fermer l’usine d’aluminium
- Surendettement en hausse
- JP Morgan perd 2 milliards de $: lien1, lien2
- France doit rembourser 4 milliards d’euros
- Espagne va mal
- Moddy’s dégrade 21 banques espagnols
- Moody’s dégrade 26 banques italiennes
- Ce que font les anciens chefs d’états
- Prévision de consommation de viande aux USA
- prix de l’œuf +230%
Infos en vrac
- Caméra qui voit dans les coins
- Champignon mangeur de plastique
- La voiture volante
- Dégénérescence humaine
http://zebuzzeo.blogspot.fr/2012/03/syrie-les-medias-sortent-les-armes-de.html.votre commentaire
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La procédure de licenciement était visiblement la seule issue possible pour redonner un statut social aux salariés. (photo j.-D. chopin)
http://www.sudouest.fr/2012/05/19/les-salaries-tous-licencies-719363-4018.php
Salariés, tout ce que le nouveau gouvernement devrait changer
Capital – mer. 16 mai 2012
François Hollande l'a promis : l'éducation et la jeunesse sont les priorités de son quinquennat. Quels sont les changements qui attendent salariés et chômeurs ? Voici les 12 mesures promises censées relancer l'emploi.
1. Mettre en place le "contrat génération"
C'est la mesure emblématique du nouveau Président de la République. L'idée : une entreprise qui embauche en CDI un jeune de moins de 30 ans, chapoté par un salarié de plus de 55 ans (ainsi maintenu dans l'emploi), bénéficiera d'exonérations de cotisations sociales durant 5 ans. Pendant la campagne, François Hollande a promis la création de 500.000 contrats génération durant son quinquennat.
2. Créer 150.000 "emplois d'avenir"
Dans la lignée des Emplois-jeunes du gouvernement Jospin en 1997, 150.000 emplois d'avenir seront créés en 5 ans. Objectif : faciliter l'insertion des jeunes dans les quartiers, où leur taux de chômage dépasse 40%. Coût de cette mesure : 2 milliards d'euros.
3. Développer la formation des chômeurs
Les budgets de formation seront concentrés en priorité aux salariés les moins formés et les chômeurs. Pour y arriver, les moyens de l'AFPA devront être renforcés. Rattaché à Pôle emploi depuis 2010, cet organisme, est spécialisé dans les formations qualifiantes pour les adultes. Chaque région sera ainsi dotée d'un service public régional de la formation des demandeurs d'emploi.
4. Renforcer les moyens de Pôle emploi
Entre 15.000 et 18.000 conseillers supplémentaires devront être recrutés pour améliorer l'accompagnement des chômeurs. Cette promesse est passée quasi inaperçue dans le programme de François Hollande, et pourtant, il s'agit d'une de ses priorités en début de mandat. A moins que son coût de 2 milliards d'euros freine sa mise en place. Pour la financer, le gouvernement devra convaincre les partenaires sociaux, qui gèrent l'Unedic de consacrer une part plus …votre commentaire
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Jean Charest haussa le ton et sa voix menue fut entendue jusqu’au fond du Salon bleu par les reporters de la presse docile. Ce n’est pas la fin de règne qu’il avait souhaitée. La clique de journalistes qui lui sont attachée comprit qu’ils devaient s’ajuster, car bientôt eux tous devraient servir un nouveau sous-fifre.
Robert BibeauSamedi 19 Mai 2012
(Signé par un carré rouge et blanc)
robertbibeau@hotmail.com
19.05.2012
FIN DE RÉGIME À QUÉBEC
Jean Charest haussa le ton et sa voix menue fut entendue jusqu’au fond du Salon bleu par les reporters de la presse docile. Ce n’est pas la fin de règne qu’il avait souhaitée. La clique de journalistes qui lui sont attachée comprit qu’ils devaient s’ajuster, car bientôt eux tous devraient servir un nouveau sous-fifre.
Dans ses rêves les plus fous, Charest s’était vu quittant la vie publique sous les applaudissements de ses partisans, bénéficiant de l’entendement complaisant de ses mandants, hypocrites et soumis, chacun ayant un bon mot pour lui, plutôt que ces chuchotements venant du fond du parlement en ces derniers moments de son gouvernement décadent.
Foin de cette gloire éphémère! Les rues de Montréal, de Québec, de Sherbrooke, de Gatineau, de Rimouski sont maintenant jonchées de verre brisé, d’affiches le conspuant, de pancartes le ridiculisant, lui le manant. Les rues de ces cités remplies de chiens enragés, de chevaux apeurés, de policiers ameutés, casqués, masqués, armés, rangés, boucliers et matraques levés, discrédités, défiés par ces milliers et ces milliers d’enfants, d’adolescents, de jeunes et de parents endoloris par ce gâchis. Parents heurtés certes mais fiers de leur progéniture - plus déterminée que nous ne l’avons jamais été - à rejeter le diktat des haut placés – des capitalistes milliardaires et de leurs thuriféraires tellement désolés – non pas désolés de voir nos jeunes matraqués, pas du tout – désolés de se voir gâcher leur sortie de piste après des années de bons et loyaux services au service des riches.
Depuis le début de ce conflit le 12 février dernier, contre ces jeunes malappris, pense-t-il; qu’il traita avec mépris du haut de sa grandeur légitime, pense-t-il; jusqu’à ce chant du cygne de la disgrâce commandé par ceux qui à Sagard avaient placé en lui toute leur confiance, aujourd’hui déçue, pense-t-il.
Ti-Jean, transfuge de Conservateur-libéral à Libéral-conservateur, n’a-t-il pas reçu le sceptre du pouvoir des mains de celui qui le détient ? N’a-t-il pas reçu l’onction de l’arrogance des mains de ceux qui font les Premiers ministres dans le richissime domaine privé du haut de la falaise surplombant le fleuve aux grandes eaux ?
Réunie récemment au domaine de Sagard, autour de la Table ronde des chevaliers d’industrie et de la finance, ils ont désigné le prétendant politique vassal qui lui succédera. Ti-Jean répudié mais quand même décidé à livrer ce qu’il a promis, suit son chemin avant que d’être congédié.
ILS NE VEULENT PAS FAIRE «LEUR PART» POUR LES RICHES
Ce ne sont que des jeunots délurés, pense-t-il; inconscients et irresponsables, pense-t-il; qui lui ont barré la route vers un nouveau mandat, pense-t-il; qui refusent de faire « leur part » pour sortir les milliardaires de Sagard de la misère pense-t-il. Ces jeunes sont convaincus qu’ils ont assez donné – particulièrement leurs parents ouvriers - travailleurs – chômeurs – petit-bourgeois paupérisés. Ces jeunes effrontés refusent de verser 1778 $ par année pour le profit de ces milliardaires « appauvris » par leurs crises économiques successives; vous savez ces constructeurs de routes, de ponts, d’hôpitaux, de complexes municipaux et autres prévarications qui sont légion en cette fin de régime. Le Président de Rio-Tinto Alcan est présent, qui tend la main et reçoit ses 75 millions de subventions des mains du représentant du gouvernement : il apprécierait ce Président que les étudiants fassent « leur part » pour le bénéfice de ses actionnaires. Ils sont des dizaines ainsi à se presser dans l’antichambre de la corruption, à inciter Ti-Jean l’ébouriffé à écraser ces jeunes révoltés.
TI-JEAN A SON PLAN
Depuis le début de ce combat, Ti-Jean l’ébouriffé avait espéré qu’ils allaient s’essouffler pensait-il; sa tactique avait consisté à nier. Puis, dix semaines de grève et 300 000 grévistes plus tard, il consentit à discutailler, mais jamais des droits de scolarité, juste de quoi gagner du temps car, pensait-il, ils allaient s’essouffler. Observant que les jeunes ne s’effondraient pas, il pensa que ses cerbères allaient leur faire leur affaire – les limiers de l’insécurité enragés déguisés en Robocop, largués par camions, chevaux, autos, motos, bicyclettes, hélicoptères, ne firent pas dans la dentelle et y mirent tout leur zèle. 1000 arrestations et 800 blessés et estropiés plus tard, ils allaient s’essouffler, pensait-il; mais rien n’y faisait, alors Ti-Jean le sortant eut une idée – il était ministre de la jeunesse tout de même. Il ordonna aux juges et aux tribunaux de se compromettre et de réaliser par la loi ce qu’il ne parvenait pas à faire avancer par l’effroi.
L’INJUSTICE DES RICHES
Les juges à la solde, l’avant dernier rempart de la loyauté envers les puissants de Sagard, où quelques privilégiés ont été reçus en audience, reconnaissants de pouvoir contempler la Légion d’honneur du seigneur des lieux, heureux de baiser l’anneau et de ployer le genoux devant le pontife de l’assemblée des riches. Les juges se mirent vaillamment de la partie et jetèrent de ce côté-ci de la balance d’injustice leurs misérables injonctions de chiffon, espérant stopper la marée humaine des indignés – outrés – désillusionnés à propos de la justice des milliardaires.
Cinq cents injonctions plus tard, ils allaient s’essouffler, pensa-t-il ! Eh bien non, son dauphin s’approchait déjà et Ti-Jean n’avançait pas d’un pas. S’il ne parvenait pas à créer l’illusion d’une solution, il recevrait une sommation de se présenter au château de Sagard – devant la table de ses pairs – rien d’autre en mains qu’une masse de révoltés refusant de faire ce que leurs pères avaient toujours fait avant eux : payer et se la fermer.
ÉTUDIER PENDANT UNE GRÈVE DES ÉTUDES ?
Empêcher les jaunes étudiants « scabs » de suivre leurs cours pendant une grève votée par la majorité est un devoir pour les Partisans qui doivent faire appliquer les décisions de l'assemblée générale, coûte que coûte. Sinon, inutile de faire grève comme chaque ouvrier en conviendra. Plutôt qu’une loi anti-scab Ti-Jean a concocté une loi pour protéger les « scabs » !
À propos des casseurs - des communistes - des étrangers malfamés, infiltrés, voilà une vieille rengaine chauvine ressortie d’une époque ancienne. Cette théorie paternaliste-journalistique voudrait laisser croire que les Québécois sont des moutons dociles, soumis, ataviques, résignés, prêts à la tonte; elle voudrait laisser croire que s'il y a de la résistance aux injustices et une guerre de classes pour défendre le droit à l'éducation pour tous, c'est obligatoirement le fait d'étrangers malveillants – le fait de casseurs infiltrés - qui ne peuvent pas refléter « nos » valeurs en la Vierge Marie et au Frère André (ce furent des arguties déclamées pendant la grève de l'amiante dans les années cinquante).
Vous en conviendrez, cette rengaine des infiltrations est ancienne et elle méprise notre peuple. Nous sommes à majorité des révoltés, des opposants enragés contre le crime consistant à nous transférer sur le dos le coût de leur crise économique et de leur faillite. Que Sagard assume sa crise, désolé si les profits des Desmarais ne sont pas aussi élevés qu’espéré; ceux de Bombardier aussi, et pour les profits des banques et bien tant pis! Que les riches payent et qu'ils se débrouillent avec leurs crises en rafale, nous ne payerons pas.
RACAILLE JOURNALISTIQUE ET ANALYSTES À LA SOLDE
Je sais que l’on m’en voudrait d’oublier les chiens de garde du régime – les prêtres assesseurs – les Fous des puissants – caméra au poing comme une arme sélectionnant minutieusement les images capables de faire paraître coupable le moutard innocent et d’attirer la pitié sur le policier casqué – masqué – armé – blindé – protégé par ses coéquipiers meurtriers.
Derrière ce compère à la caméra austère, trottine et vitupère le reporter à la langue de vipère, quêtant l’aveu de violence de l’étudiant menotté, isolé, presque nu dans les rues de la ville, éperdu, bloqué, encerclé, matraqué, un caillou entre les genoux, « l’assassin ». Le reporter a trouvé un enfant pleurant dans un coin, une pierre à la main, sous un hélicoptère battant l’enfer – la voilà la violence des manifestants étalée dans toute sa crudité – provocante – capable d’ébranler les fondements de cette société que lui, l’affidé bien payé, veut tant préserver. Il a eu tant de mal à le dégoter cet emploi de journaliste servant, pour ne pas se le laisser chiper par le premier venu plus soumis, plus flagorneur que lui; alors ils crient, le Poirier, le Roy, le Lester, le Mario, le Pratte, le Lapierre, le Martineau et autres misérables : « Qu’on le pende cet enfant, qu’on les pende tous avant qu’ils ne nous aient fait perdre nos emplois fragiles. Voyez, patrons Desmarais, Péladeau, Charest, Harper, je bègue plus fort que tous les autres aspirants. ».
Tous les jours sur les chaînes télé, chaque matin dans les quotidiens, les relayeurs des scribouilleurs sur le terrain, les experts en tout et en rien du tout, faisant fi de leur déontologie et de leur feuille de vigne d’objectivité, se transforment en éditorialistes et s’appesantissent sur la « nouvelle », cherchant à lui faire dire le contraire de ce qu’elle appelle.
« Le gouvernement indifférent a tout fait pour s’entendre avec les étudiants, disent-ils. Les étudiants ont tout fait pour perdre leur session, leur argent et leur avenir. Ils veulent étudier « pour ne pas étudier » et n’être jamais diplômés, disent-ils. Les jeunes se battent très fort pour la gratuité scolaire, juste pour faire l’école buissonnière, disent-ils; et autres salmigondis, disent-ils ».
L’ÉTONNEMENT DES BIEN PENSANTS
Comprenez l’étonnement de tous ces bien-pensants. Ces jeunes gens ne respectent ni monsieur le Premier Ministre, ni son excellence le milliardaire en coulisse, ni les députés dévoyés, ni les juges soudoyés, ni les journalistes enrégimentés, ni les policiers armés-meurtriers, ni les recteurs surpayés, ni les spéculateurs contributeurs, ni les maires prévaricateurs, ni les analystes enragés. Mais à la fin, qui respectent-ils ces étudiants ? Leur père ouvrier, leur mère mortifiée, leurs camarades solidaires – grévistes pour la justice et contre la hausse des droits de scolarité - toutes gens inconnues que l’on a jamais vues à la télé de Péladeau ni dans la grosse Presse à Desmarais, ni à Radio-Can à Harper.
Et ces biens pensants de pontifier : « Nous, pauvres gens, nous avons toujours ployé l’échine devant les puissants, pourquoi ces enfants ne peuvent-ils en faire autant ? Ils ne peuvent vaincre les anges de la mort – nous avons essayé et nous avons été écrasés, ils le seront tout autant ».
Jean Charest sait que sa carrière politique se termine ici, qu’à Sagard ils ont déjà décidé de le congédier pour son incapacité à gouverner, qu’il faudra rapidement le remplacer et qu’il ne lui reste que l’indignité de transmettre à son successeur cet héritage désastreux. Pourtant, il doit gagner du temps pour préparer la place de son adjudant. Voilà pourquoi il édicte sa « Loi 78 » pour mépriser – casser – écraser ces jeunes qui pourtant ne peuvent être vaincus.
Dans un mois, dans six mois, dans deux ans, dans cinq ans, ils reprendront le combat, à moins que la société québécoise ne se résigne à vivre éternellement sous cette loi des mesures de guerre qui ne dit pas son nom. Et même sous cette loi, la résistance est encore possible, le maquis urbain menace tous ces larbins qui demain se demanderont ce qui survient soudain au pays de Maria Chapdelaine, du Survenant, de Ti-Coune Charest et des Partisans.
Ti-Jean prétend vouloir assurer l’accessibilité de l’éducation pour tous et, pour ce faire, il présente une loi ignoble (Loi 78), mais alors pourquoi attaquer l’accessibilité à l’enseignement par une hausse des droits de scolarité qui chassera plus de 7000 étudiants par année des universités ?
Simple, Ti-Jean, décrète le gel des droits de scolarité et le tour est joué. Si ce n’est pas toi ce sera ton Juda qui le fera. Les jeunes peuvent être matraqués mais ils ne peuvent être battus.
NE TOUCHEZ PLUS À NOS DESCENDANTS, MANANTS!FIN DE RÉGIME À QUÉBEC - NE TOUCHEZ PLUS À NOS ENFANTS, MANANTS !
(Signé par un carré rouge et blanc)Voir aussi :
par Serge CHARBONNEAULe Québec est-il en train de basculer dans la dictature ? Cette question se fait de plus en plus de circonstances ! Depuis ce soir (18 mai), on peut de moins en moins "causer", parce qu’aujourd’hui on a voté une loi qui dit : « Ferme ta gueule ! » Pour tenter de mettre fin au conflit étudiant qui dure depuis déjà 15 semaines, le gouvernement néolibéral autoritaire de Jean Charest vient d’adopter une loi limitant la contestation, la liberté de parole et le droit de se rassembler. Non seulement pour (...) lire la suite
par Gaëtan PELLETIERLa délection – pardon, délectation, de la délation Selon l’amendement présenté ce matin, tout organisateur d’une manifestation de 25 personnes ou plus devra fournir aux policiers, 8 heures à l’avance, l’itinéraire et la durée de cette sortie. Le projet de loi 78 prévoyait à l’origine la même obligation, mais pour une manifestation de 10 personnes ou plus. (Corrigeons : 50) Loi 78 Cliquer pour... moins de clarté mais plus de détails. Le Québec vient de faire un plongeon dans l’art de charcuter la (...) lire la suitevotre commentaire
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La ville de Francfort en quasi-état de siège depuis 3 jours pour protéger la BCE des manifestants
La ville de Francfort en quasi-état de siège depuis 3 jours pour protéger la BCE des manifestants
Au cours d’une longue conversation téléphonique que je viens d’avoir avec l’un des adhérents de l’UPR, qui est un Français expatrié à Francfort, celui-ci m’a confirmé qu’en ce 19 mai après-midi, tout le centre ville est vide de voitures et occupé par des dizaines et des dizaines de véhicules de police, ainsi que par des policiers à cheval.
C’est aujourd’hui le 4ème jour que les abords du siège de la Banque Centrale Europénne (BCE) est la cible de manifestants du mouvement « BLOCKUPY », qui sont tenus à une large distance du gratte-ciel de le BCE.
Environ 20.000 personnes selon la police (et plus de 25.000 selon les organisateurs), défilent ce samedi après-midi dans le calme dans le centre-ville de Francfort, la capitale financière allemande pour protester contre les programmes d’austérité européens.
Cette manifestation est la seule à avoir été autorisée par la municipalité et la justice allemande dans le cadre d’un programme du « collectif d’organisations anti-capitalistes » Blockupy Frankfurt initialement prévu sur quatre jours, de mercredi à samedi.
INFORMATIONS EXCLUSIVES UPR
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1°) Chose remarquable et cachée par tous les médias, la BCE a demandé à tous ses employés de rester chez eux et de ne pas venir travailler depuis 3 jours.
C’est du jamais vu depuis que la BCE existe.
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2°) Autre chose remarquable, les autorités de la BCE ont proposé au Conseil des gouverneurs, qui devait se réunir jeudi, de se réunir exceptionnellement dans les locaux de la Bundesbank, situés plus loin de l’épicentre des manifestations.
Cette proposition a été rejetée sèchement par les gouverneurs de plusieurs banques centrales nationales d’autres pays (qui font partie de l’Eurosystème), qui y voyaient la preuve d’une tutelle de plus en plus lourde de la Bundesbank sur la zone euro.
C’est à ce genre de petits « détails » que l’on mesure le degré d’aversion croissante – sinon de haine latente – que l’euro est en train de provoquer entre tous les États de la zone.
QUELQUES PHOTOS CACHÉES PAR LES MÉDIAS FRANÇAIS
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L’accès à la BCE est rendu impossible par des cordons de forces de l’ordre :
Certains manifestants réclament notamment la suppression du Pacte fiscal et budgétaire européen :
Nombreux sont les manifestants qui réclament le retour de la démocratie et qui se prévalent pour cela de la Constitution de la République Fédérale d’Allemagne (Grundgesetz en allemand), qu’ils brandissent à la face des policiers :
Au cours des jours précédents, quelques milliers de personnes s’étaient rassemblées dans le centre-ville ces derniers jours pour braver les interdictions et faire entendre leurs protestations, un acte de désobéissance civile qui s’était soldé par plusieurs centaines d’interpellations par la police, notamment vendredi :
Il est à noter que les médias français ont gardé un silence quasi-complet sur ces jours consécutifs de manifestations, ce qui est d’autant plus choquant qu’elles se produisaient au moment même (16 mai) où François Hollande se rendait à Berlin pour rendre visite à la Chancelière Merkel :
Voyage de M. Hollande dont il n’est d’ailleurs strictement rien ressorti de concret.Sauf, bien entendu, de bonnes paroles, comme je l’avais prévu.
François ASSELINEAU
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Le générique du quinquennat de Nicolas Sarkozy.
2007 - 2012La défaite, enfin ! Et le générique du quinquennat de N. Sarkozy (vidéo)
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Nicolas Sarkozy voulait "exploser" F. Hollande
( c'est ce qu'il a dit avant le débat ).
Va-t-il "exploser" la France ?
Pour un vote massif contre Sarkozy
J'appelle tous les citoyens attachés à la France libre, souveraine, éternelle, j'appelle tous les citoyens attachés à l'éthique et à la justice sociale - entre autres -, à faire barrage à celui qui a maintes fois déclaré qu'il n'aimait pas notre pays. Si Nicolas Sarkozy est réélu contre la volonté réelle des Français, s'il impose à nouveau, via une campagne de manipulation et des médias aux ordres, sa présence à la tête de l'Etat comme il a imposé le Traité de Lisbonne, alors nous n'aurons plus que nos larmes pour regretter amèrement un choix pervers, lourd de menaces pour tous, et aux conséquences effroyablement durables. Eva
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Allons-nous le laisser "exploser" la France ?
Par eva R-sistons
Alerte ! Cet homme est dangereux. Il ne lâchera pas le pouvoir. Il tente même de conduire la France d'un Chirac ou d'un Bayrou vers la Famille Le Pen qui n'a de républicain et de social que l'éloquence. Il est fébrile à l'idée de perdre, il est épouvanté à l'idée de renoncer au pouvoir, il est angoissé à l'idée de devoir rendre des comptes à la Justice (et une Justice qui le déteste) pour toutes les Affaires qu'il a accumulées (Bettencourt, Tapie, Woerth, guerres illégitimes..).
Luc Chatel promet "une grande surprise pour le 2e tour", et puis les sondages, soi-disant, "se rapprochent" au moment même où le débat du 3 mai montre la suprématie de F. Hollande sur son adversaire (il nous a d'ailleurs étonné par sa soudaine force de caractère, et j'ai le sentiment qu'il n'a pas fini de nous étonner, le Pouvoir devrait transcender cet homme-là), des voix prétendent même que "les sondages sous-estiment le vote Sarkozy", "que l'écart se resserre progressivement"... et puis les Médias aux ordres font tout pour valoriser le Président qui d'ailleurs l'exige, et pour couronner la sinistre farce électorale, les voyants évidemment extra-lucides prédisent la victoire de Sarkozy et ensuite la guerre civile ! Joyeuses perspectives !
http://sarkozix.canalblog.com/archives/2007/04/15/4634445.html
Avant de voter, pensez-y !
- Sarkozy est un autocrate, une vraie graine de dictateur !
- Son profil psychologique est tourmenté, torturé, le Journal Marianne avant les élections de 2007 nous avait mis en garde, déjà, sur sa personnalité névrotique, son caractère imprévisible, outrancier, pervers, etc. Son écriture s'est améliorée avant la 2e candidature présidentielle - heureusement pour lui, car lorsque je l'ai vue pour la première fois, partant dans tous les sens, j'ai été saisie de crainte pour l'avenir du pays... Sombre intuition !
- Il n'aime pas la France et ne la comprend pas, ni sa culture, ni son Histoire, ni ses traditions - son regard est tourné vers le modèle américain honni des Français, par ex avec "la discrimination positive" antinomique de la laïcité française
- Son amour obsessionnel du pouvoir, de l'argent, des honneurs, de la considération, est tel qu'il laisse présager le pire. Cet homme là est prêt à tout pour arriver à ses fins !
- Son admiration sans limites pour l'Amérique des cow-boys, du Dieu-dollar, des parvenus, des arrivistes, des sans foi ni loi, et d'une Amérique qui règle ses problèmes non par la diplomatie mais par la force, la violence, la guerre (en ne craignant pas de sacrifier les autres à ses ambitions hégémoniques, néo-coloniales, impériales), voilà ce qui caractérise N. Sarkozy
- Sa soumission au Nouvel Ordre Mondial dictatorial, anti-républicain, eugénique, est une injure aux Français et à la France
- Son culte du Veau d'Or et de la mondialisation ultra-libérale, sa soumission au Marché, à l'Europe bruxelloise et allemande, sont faits pour déplaire à la Gauche, à l'Extrême-Gauche, aux Electeurs patriotes - gaullistes, de Dupont-Aignan ou du FN -, et à tant d'autres !
Concernant le FN :
Le FN grand vainqueur des élections
Aux Electeurs et aux Electrices du F.N.
Vous ne pouvez être que révulsés
par Nicolas Sarkozy !
Sarkozy ne se rapproche de vous que pour les élections, il n'a aucun sentiment, aucun état d'âme, seulement des intérêts - SON intérêt, son ego. Il se sert de vous, sans la moindre conviction, car il n'en a pas ! Et son "islamophobie" est purement électorale. D'ailleurs, vos ennemis ne sont-ils pas tout en Haut ? N'avez-vous pas le sentiment d'une part, de piétiner la République et son idéal de "Liberté, Egalité, Fraternité" et d'autre part de faire le jeu de vos vrais Ennemis, au sommet, en cédant aux sirènes du racisme anti-Musulman entretenu volontairement par les Médias aux ordres pour détourner votre légitime colère contre cette société ? Les Maîtres du Monde et leurs serviteurs au pouvoir et dans les Médias, divisent les citoyens pour mieux régner, et ils préparent grâce à vous le choc de civilisations qui broiera votre vie et celle de vos familles.
Sarkozy l'Américain est-il le meilleur candidat pour promouvoir les valeurs de la France ? Vous la voulez américanisée ? Vraiment ? Vous faites confiance au champion d'une France américanisée impitoyable, où les plus forts écrasent les plus faibles, où la culture est celle de Mac Do, où les retraités travaillent jusqu'à la mort, où il n'y a pas de protections sociales, de S.S., de Droit du Travail etc... N'est-ce pas en contradiction totale avec votre amour de la France, de son mode de vie, de ses valeurs, de ses traditions ? Et les territoires façonnés, dénaturés, par Nicolas Sarkozy - avec des pôles d'excellence et des régions désertées, comme aux Etats-Unis là encore -, cela vous convient vraiment ? Des territoires dépeuplés, sans services publics, sans bureau de poste, sans maternité, sans commerces, sans bistrot ? Complètement abandonnés à leur sort ? Que va devenir la France de nos villages ?
(Pour voir la vidéo, cliquer sur le lien en-dessous)
Une France anti-républicaine qui favorise les "mieux nés", les plus nantis, comme Nicolas Sarkozy qui a offert à son fils les postes les plus prestigieux (alors qu'il n'avait pas encore réussi à décrocher un diplôme), et qui dans le même temps méprise, marginalise, exclut les enfants de France de plus en plus privés d'emplois et de perspectives... est-ce la France dont vous rêvez ?
Vous ne voulez pas de l'Europe de Bruxelles et de Francfort, à juste titre. Et vous allez confier la France à Celui qui a imposé cette Europe contre la volonté des Français, et qui de surcroît se couche devant Mme Merckel ? Nicolas Sarkozy est votre pire ennemi !
Et le fait que l'image de la France soit flétrie depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, ne vous gêne pas ? On ne peut aimer la France comme vous le dites, et en même temps tolérer qu'elle soit ridiculisée à l'Etranger !
Et c'est Nicolas Sarkozy qui ouvre grandes les frontières de la France, à la demande du MEDEF, afin d'accueillir l'immigration "économique" pour baisser les salaires de tous... En matière de sécurité, c'est encore pire : Moins de policiers et plus de violences à la personne. Un désastre, là encore !
Insécurité : la grande faillite de Nicolas Sarkozy : Blog gaulliste libre
Nos réserves d'or, sous la conduite de N. Sarkozy, quittent la France, le patrimoine de notre pays est bradé, les secrets d'Etat sont sans doute partagés avec les Maîtres, anglo-saxons, du candidat de l'UMP... et vous voulez voter pour lui ? Est-ce là votre amour de la France ?
Il y aurait beaucoup à dire, permettez-moi de vous donner juste ces quelques pistes de réflexion. Eva R-sistons
La France "forte, libre" :
Sarkozy et l' OTAN
Sarkozy et l'Allemagne
http://cafardages.over-blog.com/article-angela-nicolas-je-t-aime-moi-non-plus-91310072.html
http://www.rmc.fr/forum/rmc/politique/cest-merkozy-qui-se-presente-et-non-pas-sarkozy--3884/messages-1.html
Le fossoyeur de la France
Pas une voix ne doit manquer !
Seul un vote massif contre Nicolas Sarkozy
pourra nous prémunir du pire !
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Jacques Chirac n'en veut pas.
Dominique de Villepin n'en veut pas.
François Bayrou n'en veut pas.
Corinne Lepage n'en veut pas.
Et tant d'autres !
Et vous ?
Si le résultat est trop rapproché,
il donnera le coup de pouce anti-démocratique
qui prolongera son pouvoir
grâce au vote électronique
et à la Société, en Virginie (Etats-Unis),
qui traite les résultats de l'Election en France.
Et demain, avec encore Sarkozy dans ces conditions,
que se passera-t-il ?
La guerre civile pour protester contre le vote confisqué ?
La répression, les lois liberticides,
la loi martiale, la dictature,
tout est possible avec lui.
C'était son slogan, d'ailleurs !
Mais pas "ensemble tout est possible" !
Contre nous tout est possible !
Et il en sera fini de notre modèle social,
de nos retraites, de notre S.S.,
de nos services publics, de nos territoires,
de notre Droit du Travail, de notre laïcité,
de notre langue, de nos modes de vie, de notre culture...
La guerre sera déclarée à l'Iran,
la France sera aux premières loges et donc menacée,
Et le Nouvel Ordre Mondial sera imposé en France
comme le Traité de Lisbonne.
Pas une voix ne doit manquer !
Seul un vote massif
contre Nicolas Sarkozy
pourra nous prémunir
du pire !
Rien, rien, ne peut être pire que Nicolas Sarkozy !
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Débat télévisé : Hollande grand favori de la presse européenne : http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/candidats/debat-televise-hollande-grand-favori-de-la-presse-europeenne-03-05-2012-1982836.php
Et aussi :
Affaire Karachi : un ancien conseiller de Sarkozy mis en examen ...
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Sans nouvelles d’Islande : Pourquoi ?
(texte qui circule sur le Net)
Si quelqu’un croit qu’il n’y a pas de censure actuellement, qu’il nous dise pourquoi on a tout su au sujet des actes prédateurs de l'ordre mondial en Egypte, en Syrie ou en Lybie et pourquoi les journaux n’ont absolument rien dit sur ce qui se passe en Islande :
- Le peuple souverain a fait démissionner un gouvernement au complet,
- Les principales banques ont été nationalisées et il a été décidé de ne pas payer la dette qu’elles avaient contractée auprès de banques de Grande Bretagne et de Hollande, dette générée par la mauvaise politique financière des dirigeants corrompus,
- Une assemblée populaire vient d’être créée pour réécrire la Constitution.
Et tout cela, pacifiquement.
Toute une révolution contre le pouvoir qui a conduit à cette crise. Voilà pourquoi rien n’a été publié pendant deux ans.
Les citoyens européens doivent prendre exemple et cesser d'être des victimes face aux oppresseurs financiers et politiques.Brièvement, voici ce qu'il faut faire, comme les Islandais l'on courageusement faits :
- 2008 : La principale banque du pays est nationalisée. La monnaie s’effondre, la bourse suspend son activité. Le pays est en banqueroute.
- 2009 : Les protestations citoyennes contre le Parlement font que des élections anticipées sont convoquées et qu’elles provoquent la démission du Premier Ministre et, en bloc, de tout le gouvernement. La situation économique désastreuse du pays persiste. Par le biais d’une loi scélérate, il avait été proposé à la Grande Bretagne et aux Pays-Bas le remboursement de la dette par le paiement de 3.500 millions d’euros, montant que paieraient mensuellement toutes les familles islandaises pendant les 15 prochaines années à un taux d’intérêt de 5%.
- 2010 : le peuple descend à nouveau dans la rue et demande que la loi soit soumise à référendum. En janvier 2010, le Président refuse de ratifier cette loi et annonce qu’il y aura une consultation populaire. En mars, le référendum a lieu et le NON au paiement de la dette remporte 93% des voix.
Pendant ce temps, le gouvernement a entamé une investigation pour régler juridiquement les responsabilités de la crise. Les détentions de plusieurs banquiers et cadres supérieurs commencent. Interpol lance une enquête et tous les banquiers impliqués quittent le pays.
Dans ce contexte de crise, une assemblée est élue pour rédiger une nouvelle Constitution qui reprend les leçons apprises de la crise et qui se substitue à l’actuelle qui est une copie de la constitution danoise.Pour ce faire, on a recours directement au peuple souverain. On élit 25 citoyens sans filiation politique parmi les 522 qui se sont présentés aux candidatures. Pour cela, il faut être majeur et recueillir le soutien de 30 personnes.
L’assemblée constituante commence ses travaux en février 2011 afin de présenter, en partant des avis collectés dans les diverses assemblées qui ont eu lieu dans tout le pays, un projet de Grande Charte. Elle doit être approuvée par l’actuel parlement ainsi que par celui qui sera constitué après les prochaines élections législation.Voici, en bref, l’histoire de la Révolution Islandaise à mettre en œuvre en France :
- Démission en bloc de tout un gouvernement
- Nationalisation des banques
- Référendum pour que le peuple puisse se prononcer sur les décisions économiques fondamentales
- Emprisonnement des responsables de la crise et réécriture de la constitution par les citoyens.
Nous a-t-on parlé de cela dans les médias européens ? En a-t-on parlé dans les débats politiques radiophoniques ? A-t-on vu des images de ces faits à la TV ? Bien sûr que non !
Le peuple islandais a su donner une leçon à toute l’Europe en affrontant le système et en donnant une leçon de démocratie au reste du mondeRévolution en Islande :
Le peuple chasse ses politiciens
Silence total des Médias !C'est assez dur à croire, mais ce qu'il faut bien appeler une révolution du peuple, par le peuple, pour le peuple, se déroule actuellement en Islande, remarquez au passage le silence odieux des caniches qui nous servent de médias. L’information n'est presque pas relayée.
Pourtant, la nature des évènements en cours en Islande est sidérante : Un Peuple qui chasse la droite au pouvoir en assiégeant pacifiquement le palais présidentiel, une « gauche » libérale de remplacement elle aussi évincée des « responsabilités » parce qu’elle entendait mener la même politique que la droite, un référendum imposé par le Peuple pour déterminer s’il fallait rembourser ou pas les banques capitalistes qui ont plongé par leur irresponsabilité le pays dans la crise, une victoire à 93% imposant le non-remboursement des banques, une nationalisation des banques, et, point d’orgue de ce processus par bien des aspects « révolutionnaire » : l’élection d’une assemblée constituante le 27 novembre 2010, chargée d’écrire les nouvelles lois fondamentales qui traduiront dorénavant la colère populaire contre le capitalisme, et les aspirations du Peuple à une autre société.Alors que gronde dans l’Europe entière la colère des Peuples pris à la gorge par le rouleau-compresseur capitaliste, l’actualité nous dévoile un autre possible, une histoire en marche susceptible de briser bien des certitudes, et surtout de donner aux luttes qui enflamment l’Europe une perspective : la reconquête démocratique et populaire du pouvoir, au service de la population.
1. Quand l’Islande réinvente la démocratie Le 16 décembre 2010
Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.
Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire.
Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l’Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d’ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C’était une première pour l’Islande, tout comme la nomination d’une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre.
Très vite, le nouveau gouvernement se trouve face à un problème épineux : le règlement aux Pays-Bas et au Royaume-Uni d’une dette de 3,5 milliards d’euros suite à la faillite d’Icesave, banque en ligne dont les opérations étaient tournées principalement vers ces deux pays.
Sous la pression de l’Union européenne, à laquelle les sociaux-démocrates souhaiteraient adhérer, le gouvernement fait voter en janvier 2010 une loi autorisant ce remboursement, ce qui reviendrait, pour chaque Islandais, à débourser pendant huit ans une somme d’environ 100 euros par mois.
Mais le président de la République refuse de ratifier la loi, dont le texte est alors soumis à un référendum. À plus de 93%, les Islandais votent contre le remboursement de la dette (6 mars), et depuis le problème reste en suspens.
C’est dans ce contexte que l’Islande décide de modifier sa constitution, qui en fait n’a jamais été vraiment rédigée : lorsqu’en 1944 la république avait été proclamée, on s’était contenté de recopier dans les grandes lignes la constitution du Danemark, pays dont l’Islande dépendait depuis plusieurs décennies, en remplaçant simplement le terme de “roi” par celui de “président de la République”.
C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain. Il y a eu d’abord un appel à candidatures (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux, à condition d’avoir dix-huit ans révolus et d’être soutenu par au moins trente personnes) auquel ont répondu 522 citoyennes et citoyens. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants.
Ces derniers commenceront à se réunir à la mi-février et rendront leur copie avant l’été. Parmi les propositions qui reviennent le plus souvent, on peut noter la séparation de l’Église et de l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif.
Certes, l’Islande n’est qu’un petit pays d’environ 320 000 habitants. Elle donne cependant là une belle leçon de démocratie aux grands États dont la France : songeons que, dans notre pays, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée, et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État.
2. L’Assemblée constituante a été élue en Novembre
Un jour, il y a quelques mois, un anglais passant par Paris, rencontré à la librairie Lady Long Solo, nous alertait sur la révolution en Islande. Quelle révolution ? On n’en entend parler nulle part.
Une rapide recherche google ne donne rien du tout, aujourd’hui, ni en associant le mot « révolution », ni même « crise », où l’on ne trouve que des détails sur la crise financière, effectivement à l’origine de cette révolution, qui a eu lieu en 2008, dans ce pays d’à peine plus de 300 000 habitants, classé au deuxième rang mondial sur l’indice du développement humain, l’IDH, derrière la Norvège, à la veille de cette crise, en 2006.
Confronté alors à la faillite brutale du système bancaire, le peuple était descendu dans la rue. Du jamais vu au pays des jeysers d’eau chaude. La droite avait aussitôt dû céder la place à la gauche. Et, pour commencer, les banques avaient été nationalisées.
Notre informateur anglais en avait entendu parler pour les projets législatifs de liberté totale pour internet, tels que des sites anglais pensaient à s’héberger là. Plus encore, il insistait pour parler d’une véritable révolution, sans pouvoir la décrire plus, mais s’étonnant qu’on n’en ait jamais entendu parler.
Cherchant alors avec obstination, on a fini par voir des images du palais présidentiel assiégé par une foule qu’on qualifierait ici sans hésiter d’anarcho-autonome.
En plus des drapeaux noirs, on pouvait deviner dans la foule une forte composante de citoyenneté de type écologiste. Et on comprenait que le pauvre malheureux flic, tout seul devant le palais présidentiel, ait rapidement dû se rendre sous la pression de la foule.
Celle-ci, néanmoins pacifique, n’usait que de casseroles et autres objets bruyants, selon la méthode argentine du cacerolazo, qui a su s’avérer très payante aussi là-bas.
Le président avait plié bagage. Un nouveau gouvernement s’était institué. Mais, quelques temps plus tard, celui-ci avait la mauvaise idée de proposer le remboursement de la dette des banques vis-à-vis du Danemark ou de la Grande Bretagne. Le peuple est de nouveau descendu dans la rue.
Un référendum sur la question était imposé par volonté populaire, et une petite majorité de 93% rejetait l’accord prévu par les gentils gouvernants. Parmi les informations glanées, cette image saisissante de l’agora dans les bains publics chauds, où le peuple s’assemble tous les matins pour débattre de comment refaire le monde.
Consécration de cette révolution, l’élection d’une Assemblée constituante, le 27 novembre 2010, événement peut-être plus considérable que la nuit du 4 août 1789 où était votée l’abolition des privilèges, dont on ne se serait pas aperçu sans la vigilance de Truks en vrac, de notre ami B.Bec, du Gers, relayant le CADTM, ou de Jean-Luc Mélenchon, qui trouve là une similitude avec ses propres thèses constitutionnalistes, mais ne semble pas voir plus loin que le bout de son nez anti-capitaliste.
Merveille de la désinformation. Un événement aussi considérable qu’une véritable révolution démocratique, telle qu’on n’en a jamais vue en Europe, peut se produire sans que la presse, ni google, ne permettent d’en savoir quoi que ce soit.
C’est sûr qu’à l’heure de la consolidation anti-démocratique que vivent la plupart des pays européens, l’exemple islandais ne fait pas vraiment l’affaire de nos régimes policiers, qui montrent là encore leur aptitude à verrouiller rigoureusement la conscience collective.
On aimerait assurément en savoir plus sur cette révolution islandaise. Voilà des mois que Paris s’éveille rêve de téléporter sa rédaction pour un reportage approfondi au pays des chasseurs de baleines et d’utopie. S’immerger dans les bains chauds de la révolution démocratique fait certes envie, surtout vu du cœur de notre hiver sécuritaire.
Il faut s’imaginer les 25 « simples citoyens » qui vont plancher sur la constitution idéale. Le souffle de l’humanité devrait se retenir. Où l’on verra probablement qu’il n’est pas difficile de faire mieux que toutes les figures de pseudo-démocraties qui se sont déclinées jusqu’ici sur les cinq continents.source : parisseveille.info
http://www.vigile.net/Revolution-pacifique-en-Islande
http://zebuzzeo.blogspot.fr/2012/02/revolution-en-islande-le-peuple-chasse.html
http://www.planete-revelations.com/t4488-revolution-pacifique-en-islande-black-out-des-medias
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sur l'Islande qui complète bien :
Début 2010, l'accord du renflouement des banques privées en faillite par de l'argent public du peuple a été approuvé par 44 parlementaires islandais sur un total de 63, soit à 69,84%. Dans tous les autres pays, les parlementaires ont également approuvé le renflouement de leurs diverses banques privées en faillite. Dans de nombreux pays, la réponse, aux nombreuses manifestations des peuples totalement opposés de porter la responsabilité pécuniaire de la faillite des banques privées, a été la répression policière brutale. Mais le président islandais, Olafur Grimsson, après avoir reçu une pétition signée de 13% de la population, soit 42 000 signatures pour 118 000 habitants, a décidé de soumettre l'accord du renflouement des parlementaires à un référendum populaire. Les islandais ont rejeté à 93% ce plan de renflouement. Les peuples des autres pays n'ont eu droit à aucun référendum, mais ont eu droit à beaucoup de coups de matraque. Le président islandais est un véritable démocrate et cest un grand héros. Tous les autres pays, en premier la France, sont gouvernés par des dictateurs inféodés aux banquiers. Le président Grimsson a également fait en sorte que le peuple soit le réel législateur en créant leur assemblée populaire constituante. Dans les autres pays, nous n'avons le choix que d'élire des parlementaires archi carriéristes et corrompus, qui une fois élus ne votent que des lois liberticides et contraignantes pour les peuples et des lois exclusivement à l'avantage des financiers, lobbies, amis... Un Grimsson ne pourrait jamais être élu président dans les autres pays dictatoriaux, car les divers médias de masse y appartiennent aux financiers. Les financiers y sont donc totalement aux commandes des puissants laveurs de cerveaux. Les résultats sont que les candidats des financiers sont toujours élus par les peuples lobotomisés. Le Grimsson français ressemblerait à Nicolas Dupont-Aignan, mais il ne ferait qu'un tout petit score. La vraie démocratie islandaise est due uniquement à leur président Olafur Grimsson. S'il aurait été comme les autres présidents, les islandais seraient actuellement dans le même enfer que nous
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Référendum en Islande : Seconde torgnole à la finance mondiale
Olafur Ragnar Grimsson, président d’Islande, dans un bureau de vote de Reykjavik, le 9 avril 2011 (Ingolfur Juliusson/Reuters).
Et paf, seconde torgnole ! Près de 60% de « non » sans condition ! Après une première claque retentissante en mars 2010, nos volcaniques amis islandais ont réitéré par référendum, le samedi 9 avril, à la finance internationale et à leur gouvernement, leur refus de payer les pots cassés de la Grande Crise.
Ou plus précisément ceux de la brochette d’imprudents clients anglais et néerlandais lors de la faillite de la banque Icesave en 2008. La population islandaise persiste et signe : pas question d’éponger les pertes d’une banque privée avec des fonds publics.
Tête des dignitaires de la haute finance interlope devant l’affront fait à leur toute-puissance, tête de leurs zélés défenseurs (Fonds monétaire international), tête du gouvernement islandais de centre-gauche, sorte de PS local, qui n’avait pas ménagé ses efforts en faveur du « oui », avec le soutien empressé des élites et des médias du coin (un classique !).
Les cris d’orfraies des (mauvais) perdants
Après cette nouvelle dérouillée, plaintes vénéneuses et menaces à peine voilées des perdants :
« La pire option a été choisie. Le vote a coupé le pays en deux. Nous devons tout faire pour éviter un chaos politique et économique après ce résultat. » (Johanna Sigurdardóttir, premier ministre islandais).
« Le temps des négociations est passé. C’est désormais une affaire pour les tribunaux. » (Jan Knees de Jager, ministre néerlandais des Finances).
« Nous avons l’obligation de récupérer cet argent, et nous poursuivrons nos efforts jusqu’à ce que nous y parvenions. » (Danny Alexander, ministre britannique du Trésor).
Il faut dire qu’ils s’étaient donné du mal, nos confits déconfits, pour essayer de sauver leurs joueurs de billes en péril. Ils avaient même sorti les sondages de circonstance annonçant la victoire à quelque 61,3% du « oui » au plan concocté par Johanna Sigurdardóttir.
« Vos créances pourries, vous vous les gardez ! »
Mais repaf ! Le syndrome du référendum sur la constitution européenne ressurgit ! Avec juste un peu plus de constance que celle manifestée par les cousins irlandais.
Est-ce à cause de ceux-là, mais aussi des Grecs et des Portugais, avant les Espagnols et les Italiens, que l’annonce des résultats de ce second référendum est passée assez inaperçue dans nos unes médiatiques ?
Le symptôme d’une maladie tenace avec fort risque de propagation virale est flagrant. Imaginez que les premières victimes expiatoires de la grande débandade européenne se sentent gagnées par la révolte islandaise et entonnent avec la vigueur tempétueuse d’une Björksurvoltée cet infernal couplet :
« On s’en fout de votre aide ! On n’en veut pas et on n’en peut plus ! Vos créances pourries, vous vous les gardez ! On reprend nos billes et on se débrouille tout seuls ! »
Les Portugais, Irlandais, Grecs devraient s’inspirer des Islandais
De fait, il y a fort à parier qu’ils y seront tôt ou tard contraints. Car il est de plus en plus évident que le monde court tout droit à UN INEVITABLE BLOCAGE SYSTEMIQUE !
Celui-ci ne menace pas seulement l’Europe. Les Etats-Unis républico-obamiens viennent une nouvelle fois de sentir le vent du boulet passer tout près et usent de ficelles de plus en plus improbables pour reculer l’échéance. Les pays asiatiques voient déjà la surchauffe mettre en péril leur fragile émergence.
Les pénitents actuels, portugais, irlandais, grecs (si mal en point, ceux-là, qu’ils vont bientôt devoir demander une seconde aide pour rembourser la première !) gagneraient à s’inspirer de l’exemple islandais.
Et s’épargner cette période pénible d’humiliations à laquelle leurs « partenaires » encore rescapés les contraignent en pure inutilité. Arrêter enfin cette interminable agonie ubuesque.
Source: Rue89
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Nouvelle constitution en Islande : la conspiration du silence...
L’Islande a terminé l’année 2011 avec une croissance économique de 2,1% et devrait, selon les prévisions de la Commission européenne, atteindre le taux de 2,7% en 2013 grâce principalement à la création de nouveaux emplois.L’Islande est le seul pays européen qui a rejeté par référendum le sauvetage des banques privées, laissant s’effondrer certaines d’entre elles et jugeant de nombreux banquiers pour leurs crimes financiers mais curieusement les médias français et européens n’en parlent pas ou très peu…Il n’y a pas de censure officiellement dans les médias presse, radio ou télé mais les journalistes et experts de tous bords, si prompts à parler de ce qui se passe en Egypte, en Lybie ou en Syrie, ne disent absolument rien sur ce qui se passe en Islande. En a-t-on parlé dans les nombreux débats politiques en vue de l’élection présidentielle ? A-t-on vu des images à la TV ? Bien sûr que non car les citoyens européens pourraient avoir la mauvaise idée de s’en inspirer...En Islande, le peuple a fait démissionner un gouvernement au grand complet. Les principales banques ont été nationalisées et il a été décidé de ne pas payer la dette qu’elles avaient contractée auprès de banques en Grande Bretagne et en Hollande, dette générée par leur mauvaise politique financière.- 2008 : Les banques Glitnir, Landsbankinn et Kaupthing sont nationalisées pour éviter leur faillite plutôt que d’injecter inconditionnellement des capitaux publics, comme en Espagne ou dans les autres pays européens. L’ensemble des dettes de l’Islande égale alors 9 fois son PIB. La monnaie s’effondre et la bourse suspend ses activités après une baisse de 76%.
- 2009 : Le FMI, comme à son habitude, exige, en échange de mesures dites "d’ ajustement" des coupures dans les dépenses sociales qui provoquent la colère de la population, la chute du gouvernement et la convocation d’élections anticipées.La gauche remporte la majorité absolue, provoquant l’effondrement du Parti de l’Indépendance, un parti conservateur qui était traditionnellement la force dominante dans le pays et qui ne conserve que 23,7% des voix. Johanna Siguroardottir est choisi pour diriger le gouvernement réunissant des sociaux-démocrates et les écologistes de gauche.La situation économique désastreuse du pays persiste. Par le biais d’une loi, il est proposé à la Grande Bretagne et à la Hollande le remboursement de la dette et un paiement de 3.500 millions d’euros, montant devant être payé mensuellement par toutes les familles islandaises pendant 15 ans à un taux d’intérêt de 5%. Mais le peuple descend à nouveau dans la rue et demande que la loi soit soumise à référendum.- Janvier 2010 : Le Président refuse de ratifier cette loi et annonce qu’il y aura une consultation populaire.- Mars 2010 : Le référendum a lieu et le Non au paiement de la dette l’emporte par 93% des voix.Pendant ce temps, le gouvernement essaie de régler juridiquement les responsabilités de la crise. Les détentions de plusieurs banquiers et cadres supérieurs commencent. Interpol lance une enquête et tous les banquiers impliqués quittent le pays. Dans ce contexte de crise, une assemblée est élue pour rédiger une nouvelle Constitution en vue de se substituer à l’actuelle qui est une simple copie de la constitution danoise.Pour ce faire, on a recours directement au peuple souverain qui élit 25 citoyens sans filiation politique parmi les 522 qui se présentent aux candidatures (condition : être majeur et avoir recueilli le soutien d’au moins 30 personnes).- Septembre 2010 : L’ancien Premier ministre Geir Haarde est poursuivi pour négligence dans la gestion de la crise. Interpol émet également un mandat d’arrêt international contre l’ancien président de Sigurdur Einarsson.- Février 2011 : L’assemblée constituante commence ses travaux afin de présenter, en partant des avis collectés dans les diverses assemblées qui ont eu lieu dans tout le pays, un projet de Grande Charte.- Mars 2011 : Suite à quelques critiques concernant la faible participation (36%) pour nommer les membres de l’assemblée constituante, le Premier ministre, en accord avec les chefs des principaux partis représentés au Parlement, met sur pied un comité consultatif pour poursuivre la révision de la constitution. Ce dernier propose au Parlement de nommer un « Conseil constitutionnel » constitué des 25 membres de l’Assemblée constitutionnelle dissoute.- Avril 2011 : Les citoyens disent de nouveau Non à un second référendum sur le paiement de la dette, après que le président islandais Olafur Ragnar Grimsson ait refusé de contre-signer la loi du 16 février 2011 (connue sous le nom de « troisième loi Icesave »). Le nouveau gouvernement de centre-gauche assurait en effet que le nouvel accord Icesave avait été mieux négocié que le précédent mais la population islandaise maintient son refus d’être mise à contribution pour la faillite de banques jugées irresponsables.- Juillet 2011 : Sur la base des rapports du Comité constitutionnel et du Forum national (citoyens), le Conseil constitutionnel adopte à l’unanimité un projet de constitution qui est remis au Parlement le 27 juillet. Ce dernier, chargé d’amender le projet, s’est attelé à cette tâche à l’automne 2011 et les débats se poursuivent toujours.Les principales propositions de la nouvelle ConstitutionSur un total de 114 articles et de 9 chapitres, on peut noter en particulier :- Article 15 : Droit à l’information. Les informations et documents détenus par les autorités publiques devraient être disponibles sans exception et l’accès au public à tous ces documents devrait être garanti par la loi.- Article 63 : Création d’un Comité de contrôle de la responsabilité du Gouvernement. Une enquête sur les mesures et décisions du Gouvernement peut être demandée par 1/3 des membres d’Althingi (parlement islandais).- Article 65 : Droit à la consultation directe. 10% des votants peuvent demander un référendum national sur les lois votées par Althingi.- Article 66 : Possibilité d’interpellation directe d’Althingi. 2% des électeurs peuvent soumettre une question au Parlement et un projet de loi peut y être déposé s’il est soutenu par 10% des électeurs.- Article 90 : Formation du Cabinet. Le Premier ministre est nommé par le Parlement.- Article 99 : Indépendance des tribunaux. L’indépendance des tribunaux doit être garantie par la loi.- Article 105 : Autonomie des collectivités territoriales. Les sources de revenus des collectivités territoriales doivent être garanties par la loi, tout comme leur droit de déterminer l’utilisation de ces ressources.La nouvelle constitution devrait être soumise à un référendum, avant le vote par le Parlement. Il devrait avoir lieu le 30 juin en même temps que l’élection présidentielle ou à l’automne.L’Islande n’est certes qu’un petit pays de 320 000 habitants mais elle donne cependant une belle leçon de démocratie aux grands États de l’Europe et du monde. Songeons par exemple qu’en France, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État…SourcePoursuivre la lecture sur mes blogs :
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Crise : Potion Irlandaise contre potion Islandaise - Le blog d' Eva, R ...
Islande, un modèle - Eva, R-sistons à la crise
Crise: ne vaut-il pas mieux laisser les banques faire faillite? - l'islande
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L'islande a retrouvé son indépendance, sa note est relevée par une agence de notation
Révolution démocratique en islande, que vive l’islande !
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Et puis, Sarkozy, c'est la France dans l'OTAN, c'est la guerre ! Il multiplie les guerres (Afghanistan, Côte d'Ivoire, Libye, Syrie, Mali..), et il veut la guerre contre l'Iran qui déclenchera la guerre mondiale dont nous pâtirons tous ! Non aux guerres, non à Sarkozy ! (eva)
La détestation (planétaire)
de Sarkozy
La désintégration du sarkozysme
Sondages en chute libre, dynamique cassée, presse internationale déchainée, soutiens de droite qui basculent pour Hollande : à quatre jours du premier tour, il y a le feu à la maison Sarkozy. Et ce soir l’affaire du Crillon décuple l’effet Fouquet’s. Nous sommes en train d’assister à ce que j’appelle la « désintégration du sarkozysme ».
(La Une de l’édition européenne du magazine américain Time, le 2 avril)
Que Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la Culture de Jacques Chirac, ait appelé à voter Hollande était, dès le mois dernier, un signe de mauvais augure pour Nicolas Sarkozy. Mais c’était encore un cas isolé, singulier.
Depuis, les ministres d’ouverture sont devenus des ministres de fermeture : en appelant à voter Hollande, Martin Hirsch et Fadela Amara, referment la page du sarkozysme. Corinne Lepage fait de même. Et voici que deux villepinistes pur jus, ses anciens ministres Azouz Begag et Brigitte Girardin appellent, eux-aussi, à voter Hollande. Quant à Jacques Chirac, Le Parisien nous a décrit minutieusement ce matin le basculement presque complet de la famille – du « clan » Chirac – en faveur de Hollande. C’est rare dans la Vème République une telle curée de la droite « mainstream » pour le candidat de droite « mainstream ».
Au-delà des petites vengeances, des aigreurs, ou des ambitions, l’important est ailleurs. A Bordeaux récemment, à Avignon, à Marseille, à Caen, à Rennes, à Quimper, j’ai pu mesurer à l’occasion de débats et de rencontres, l’aversion et la détestation – pour ne pas dire la haine – qui monte à l’égard de Nicolas Sarkozy. A Bordeaux, par exemple, attablé avec la droite « juppéiste » la plus caricaturale – celle des dentistes et des notaires, provinciale et bourgeoise, catholique, balzacienne et normée – j’ai été frappé par la détestation de Sarkozy et de sa femme, Carla Bruni. Ce n’est pas la gauche qui est en train de sortir de force Sarkozy de la scène politique française, c’est la droite ! Ailleurs, j’ai vu la colère des paysans du Sud de la France contre Sarkozy. J’ai entendu les colères extrêmes des enseignants contre le président sortant.
Quant à la presse internationale, qui a plus de distance, elle tire à boulets rouges elle aussi sur le candidat sortant : The Economist, le Time, le Financial Times etc. sont d’une cruauté venimeuse pour Nicolas Sarkozy. D’où le titre du magazine américain Time, dans son édition européenne : « Adieu ? »
Sarkozy : « En cas d’échec, je serai le seul responsable »
En fin de compte, ce n’est pas seulement une politique qui est condamnée, pas la droite qui va être battue, c’est un homme, une personnalité qui est en train de faire l’unanimité contre lui. Les raisons ? Ce sont des symboles, peu nombreux, mais qui sont si forts et si présents, qu’ils annulent tout autre comportement rationnel des électeurs : le Fouquet’s ; le yacht de Bolloré ; l’Epad de son fils Jean ; le salaire personnel augmenté de 170 % ; l’affaire Mitterrand ; le « Cass’ toi pov con » ; la hiérarchie des civilisations de Claude Guéant ; l’affaire Woerth-Bettencourt ; la nuit à Disneyland avec Carla fin 2007 et la fameuse formule de sa grande conférence de presse de rentrée, en janvier 2008 : « Avec Carla c’est du sérieux » ; la montre Patek Philippe à 55.000 euros etc.
Et puis, ce soir, on a appris l’affaire du Crillon, qui est en train de décupler l’affaire du Fouquet’s, et refermer la boucle : c’est le Canard Enchaîné de demain matin qui révèle ce « lunch » de millionnaires dans le grand palace parisien de la place de la Concorde, pour un fundraising en faveur de Sarkozy. Ironie de l’histoire : le déjeuner a eu lieu dans les salons Marie Antoinette ! L’affaire du « collier » a emporté Marie Antoinette et Louis XVI : l’affaire du Crillon (après l’Epad et la Patek) va-t-elle emporter Sarkozy ? Ce soir, dans son grand discours du meeting de Lille, toujours est-il que François Hollande, qui connait mieux que personne la puissance de l’antisarkozysme, a raillé un quinquennat qui a commencé au Fouquet’s et qui se termine au Crillon…
A l’échelle des grands sujets du quinquennat, et même à l’aune des finances publiques, ces faits sont bien sûr des épiphénomènes ; mais comme symboles, ils sont déterminants. Si Nicolas Sarkozy perd la présidentielle, il le devra d’abord à ces symboles calamiteux. A trop avoir joué avec l’argent, avec les affaires, avec les femmes, avec le feu, il a brûlé ses vaisseaux.
Dans une interview à l’Express cette semaine, Nicolas Sarkozy précise : « En cas d’échec, je serai le seul responsable« . On ne peut pas mieux dire.
La désintégration du sarkozysme
Qu’est-ce que le sarkozysme ? Que restera-t-il, s’il est défait le 6 mai, dans l’histoire de la droite ? Que deviendra-t-il dans les manuels d’histoire ? Une énergie inaboutie ? Une agitation un peu vaine ? Un volontarisme sans sens de la réforme ? Un bonapartisme ?
En réalité, je fais l’hypothèse qu’il ne restera rien du sarkozysme après le 6 mai. Même la droite aura du mal à se réapproprier la figure et le bilan, la technique politicienne et le sens médiatique. Pas davantage l’homme. Si Sarkozy est battu, la parenthèse sera refermée et nul n’aura une grande envie de la rouvrir.
Et c’est ainsi que de désistements d’anciens ministres en sondage en chute libre, de dynamique cassée en vengeances de Chirac et Villepin, nous sommes en train d’assister à ce que j’appellerais « la désintégration du sarkozysme ». Ce n’est encore que le début.
► SOURCES : Le Parisien ; L’Express ; Sur Villepin ; Magazine Time, 2 avril. Sur l’affaire du Crillon : voir Le Canard Enchaîné de demain,
http://blogs.lexpress.fr/sarkozysme-culturel/2012/04/18/la-desintegration-du-sarkozysme/
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Pour mieux comprendre la situation en Syrie, rien ne vaut les analyses d’un journaliste français présent sur place.
Seul le journaliste Thierry Meyssan semble capable à ce jour d’accéder aux informations nécessaires pour déployer des analyses étendues et indépendantes sur les enjeux de la guerre en Syrie :
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Nicolas Sarkozy : le retour du prestidigitateur de la République. Va-t-il réussir ses tours de magie ?
D’entendre cet homme, dans une bouffonnerie abyssale, oser dire qu’il sent un enthousiasme autour de lui -c’est peut-être vrai-, c’est comme le remake d’un vieux navet resservi à satiété à la télévision. Au juste, qu’elle est la différence entre le Sarkozy de 2007 et celui de 2012 ? Son programme annoncé en grande pompe n’est que le frère siamois de celui de 2007 et dont toutes les promesses n’ont jamais été tenues, à part enrichir plus les riches.
Le candidat autoproclamé du peuple vient encore une fois de l’insulter. Entre envolées lyriques- n’est pas poète qui veut-, salmigondis, loghorrée morbide et mortifère, mots euphorisants, il y avait de quoi s’endormir. En axant son discours essentielement en termes techniques, le président-candidat sait que le commun des mortels ne vera que du feu. Il parle de 115 milliards d’euros d’efforts, qui seront nécessaires pour les 5 ans à venir, dont 75 milliards d’économies de dépenses et 40 milliards de hausse d’impôts. Un enfumage pour les initiés. Ce n’est pas tenable. La réalité, en l’espèce, c’est plutôt une demande d’efforts aux collectivités locales, et non au Gouvernement. Cherchez l’erreur ! S’il ne tient pas ses promesses qui n’en sont pas, il accusera les collectivités locales. Méfiance, cet homme est dangereux.
Aussi, en sortant sa calculette qu’il n’utilise même pas, le mythomane oublie volontairement de dire que, ce ne sont que des hypothèses. C’est peuit-être faisable, si et seulement si, la croissance passe à 2 % par an, et ceci, à partir de… 2014, et si les collectivités locales s’alignent sur l’Etat avec le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Une mécanique mensongère donc… Ne pouvant expliquer ses chiffres très contestés et contestables d’ailleurs, le voltigeur de la daube argue, sans toutefois s’expliquer: “Si mes prévisions de croissance ne tiennent pas, alors, celles de François Hollande, encore moins.” Voyez le délire !
Alors, avec le retour du mensongeur, la question est de savoir s’il va réussir ses tours de magie et surclasser François Hollande ou Jean-Luc Mélenchon ? Ce dernier, à l’allure où vont les choses, risque de faire un carton. Il a encore réuni plus de 30 000 personnes à Toulouse hier. Si cette campagne donnait à tout hasard un Jean-Luc Mélenchon versus françois Hollande au second tour, ce serait le Pérou.
Nicolas Sarkozy : le retour du prestidigitateur de la République. Va-t-il réussir ses tours de magie ?
by Allain Jules
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Exclusivité WikiStrike 4 avril 2012
Merah serait mort dès les premières heures du siège !
D’après une source au centre de l’évènement, Mohamed Merah a désiré se rendre tout de suite après l’arrivée du Raid. Il en aurait alors été empêché par les forces de l’ordre.
La réalité s’avèrerait plus sombre que prévu pour le Raid et le pouvoir français. Une information qui nous a été livrée ce jour dévoile un autre aspect de l’opération vouée à déloger l’assassin des carnages de Montauban et de Toulouse. La personne se présente comme ayant été « à l‘intérieur de l’évènement».
Les informations parvenues sont accablantes :
« Pourquoi vous me tuez ? » (…) « Je suis innocent »: Nous étions très tôt le matin du 21 mars, aux alentours de 10 heures. Mohamed Merah aurait été abattu quelques minutes après, soit plus de 24 heures avant sa mort officielle vers 11h25 le 22 mars ! Cette indication importante nous provient d’un témoin-acteur de l’immeuble, un immeuble évacué quelques minutes après ces paroles.
"Il est mort dans le couloir alors qu'il se rendait, c'est pour cette raison qu'on nous a fait évacuer l'immeuble par les fenêtres" nous raconte notre contact, et de poursuive: 'J'en ai l'intime conviction qu'on nous a menti, Mohamed Merah parlait du couloir '.
La fusillade entendue durant sept minutes aurait été fictive, organisée pour créer le remue-ménage dans l’appartement (comme déplacer une machine à laver, par ailleurs assez lourde pour que Merah (70 kilos trempés) puisse lui-même le faire avec une seule main car tenant son arme dans l’autre et sans donner l’envie au Raid d’entrer à ce moment précis).
N’oublions pas qu’un islamiste qui veut se tuer s’écrie « alla ouakba ! », ce qui n’a pas été signalé.
N’oublions pas non plus que le corps de Mohamed Merah n’a été reconnu par personne, même pas par sa mère qui s’en est indignée il y a quelques jours, des larmes dans la bouche.
Cette révélation va dans le sens d’un Merah jeté mort par le balcon pour faire croire à sa fuite et légitimer l’intervention du Raid.
Pour nous, Mohamed Merah a été choisi juste après la tuerie de l’école juive par le gouvernement français (possédant une liste de noms) parce qu’il leur fallait mettre le plus rapidement possible un terme à l’enquête pour démontrer l’efficacité du ministère de l’intérieur et créer une résurgence de l’islamophobie en période électorale.
Ce témoignage sera transmis aux avocats du père de Mohamed Merah...
Ci-dessous quelques détails intrigants que nous mettons en avant pour vous inciter à construire la vérité par vos propres recherches:
Le 16 février :Création du Parlement Juif Européen, les 120 membres ont demandé à ce que la communauté juive soit remise en avant en Europe. Chose faite moins d'un mois plus tard grâce (ou à cause) de la « folie » d’un homme isolé (?)
Le 18 mars, la veille du drame de Toulouse, Claude Guéant, se trouvait au Palais des congrès à Paris pour débattre de la laïcité à la « fête de la vie juive». Guéant s’occupera personnellement de l’enquête sur place, à Toulouse, ne quittant pas la ville « rose » avant que l’enquête soit bouclée. (Ce qui signifie que l’enquête devait rapidement aboutir puisque je pense qu’il avait, en tant que ministre de l’intérieur, autre chose à faire. Nous mettons donc cela sur le dos de la propagande pré-électorale).
Le 28 mars, le nouveau rabbin de Paris a été élu après les 10 jours du consistoire qui correspondent parfaitement au temps de deuil de la famille Sandler assassinée devant l’école juive de Toulouse. Quant au grand rabbin de France, il crée ce jour-là son nouveau site internet. Ne pas oublier que la famille Sandler est opposée aux actions menées par Israël car étant de confession ultra-orthodoxe. Le Mossad a légèrement l’habitude d’éliminer des opposants politiques. Ou comment faire d’une pierre plusieurs coups : Adieu l’opposant, bonjour le renouveau de la communauté juive et le doigt pointé (encore une fois) sur les islamistes !
WikiStrike n’appartient à aucune communauté religieuse, nous travaillons en totale indépendance.
Marina Sadovski pour WikiStrike
Ci-dessous une enquête indépendante. Le début de la vidéo est énorme. La fin beaucoup moins. Pour ce qui est du RSA, c'est faux. Mais la qualité du début de la vidéo vaut le détour.
La première femme du père de Johnatan Merah est bien Johanne de l'ONU, Myriam étant son épouse actuelle. Preuve qu'elle n'a jamais parle en disant: "Nos enfants"
Suite parution ici :
Exclusivité WikiStrike: Merah serait mort dès les premières heures du siège !
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La vidéo est aussi ici +
toutes les dernières infos Affaire Merah
M. Merah: Les dessous de l'affaire. Des révélations gênantes pour la France
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Voir aussi :
Mohamed Merah, gamin des Cités sacrifié par le terrorisme d'Etat
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Présidentielle 2012-Affaire Merah : Nicolas Sarkozy ou le syndrome de Gonzague
Publié le28 mars 2012
TRIBUNE LIBRE DE JERÔME ANCEL
Tout le monde connaît l’intrigue du roman fameux de Paul Féval , “le Bossu”, immortalisé à l’écran par Jean Marais : l’ignoble assassinat par le prince Philippe de Gonzague de son cousin et prétendument meilleur ami le Duc de Nevers, secrètement marié à Inès de Caylus, richissime héritière qui vient de mettre au monde le fruit de leurs amours, une petite fille prénommée Aurore. Maladivement jaloux de tant de bonheur et de tant de fortune, de Gonzague, après avoir tué son rival, puis le beau-père de ce dernier, va tout mettre en œuvre pour éliminer, en la personne de cette enfant, le dernier obstacle à la réalisation de ses ambitions : capter le double héritage de la famille qu’il vient d’anéantir et conquérir le cœur de la veuve de sa victime. Sur le chemin qui mène au couronnement de son impunité de grand seigneur, une seule menace : Henri de Lagardère, jeune et tout récent compagnon d’armes de Philippe de Nevers, auquel avant de mourir il a confié le nouveau-né; Lagardère, dont la tête est d’emblée mise à prix pour le meurtre de celui qu’au péril de sa vie, il a essayé de défendre contre son assassin, le blessant cruellement à la main. Les années passant, la menace ne fera que s’amplifier, les gants du Prince – sous lesquels il dissimule son identité d’usurpateur marqué au fer de l’ignominie – symbolisant la terreur obsessionnelle qui empoisonne le quotidien de sa réussite insolente. Jusqu’au jour où, enfin démasqué en présence du Régent du Royaume, Gonzague expie ses crimes, en payant de sa vie le prix de tout qu’il a volé.
Mais passons de la littérature à l’actualité. Se poser en protecteur de ceux-là même – individus ou peuples – dont on a fait le malheur; pourchasser et traquer les témoins gênants, porteurs de la mémoire des libertés assassinées; s’évertuer à les faire disparaître, en mobilisant pour cela tous les services d’une administration dévoyée à son corps défendant; s’acharner après leurs partisans, en les accusant de crimes que l’on a soi-même commis; capter l’héritage de ceux que l’on veut spolier en les courtisant, drapé dans le manteau du droit et de la vertu; voir se multiplier les opposants, forts d’une légitimité que l’on a soi-même depuis longtemps perdue; assister, impuissant, à l’inexorable ascension des justes causes, source de déconvenues toujours plus fréquentes et de démentis de plus en plus cinglants; trembler sans cesse et ne conquérir le sommeil qu’à coup de somnifères, pour écarter l’image de tous ceux que l’on a tués, blessés, pillés, trompés; dissimuler derrière les savants artifices de mises en scène méticuleuses les stigmates trop visibles de la méchanceté qui déforme les traits, altère la voix et perturbe le comportement; attendre dans l’angoisse le dénouement d’une histoire dont plus rien ni personne ne peut plus vous cacher qu’elle va très vite et très bientôt très mal se finir, au grand tribunal d’une histoire dont le Maître, pour l’heure, se cache : telles sont, décrites en quelques verbes, la situation et la trajectoire invariablement “gonzaguesque” des maîtres du monde en général, et de l’un d’entre eux en particulier.
Quelle que soit la forme du bureau derrière lequel ils sont retranchés pour donner leurs ordres destructeurs – marchands d’armes, de pétrole, de tabac, de semences; banquiers, capitaines d’industrie, rois du bâtiments, patrons de presse, administrateurs de multinationales, conseillers et chefs d’État –; quelle que soit la couleur du blason de la confrérie à laquelle ils appartiennent, indéfectiblement solidaires, complices de crimes toujours plus massifs et révoltants, de tueries toujours plus nombreuses, manipulateurs de l’information, démiurges de la spéculation, grands maîtres de l’ordre du mensonge, princes du cynisme, docteurs en paupérisation, adeptes du pillage et de l’exploitation, adorateurs du dieu profit, génocidaires dans l’âme, quoiqu’unanimement estampillés du tampon hypocrite de la respectabilité humanitaire : nous les savons tous morts de peur, comme Gonzague, condamnés comme lui à poursuivre le succès dans la fuite en avant d’une course effrénée vers ce que chacun d’entre eux sait pertinemment être l’abîme, leur abîme, celui qui les engloutira, mais sans engloutir ces foules de petits qu’à l’exemple d’Hitler aux abois, ils entendaient pourtant bien entraîner avec eux dans leur ruine.
Quittant maintenant le terrain des généralités, intéressons-nous singulièrement à celui dont, après plus de dix ans passés dans les hautes sphères du pouvoir et bientôt cinq à la tête de l’État français, nous avons fini par comprendre qu’il ne vit que pour être vu, et pour que l’on parle de lui. Alors, pourquoi nous en priver ?
Chez celui que vous avez déjà reconnu, le visage de Gonzague n’est apparu au grand jour – et encore, seulement aux yeux de ceux qui, pour diverses raisons, s’intéressaient alors de près à l’Afrique, et à la crise ivoirienne en particulier – qu’il y a un peu plus d’un an. Mais une année de ce Gonzague surdoué de la malfaisance valent bien, pour les manants que nous sommes, deux époques et quelques – au reste largement superposables –. Première époque : après avoir supervisé la falsification des résultats des élections présidentielles, puis soumis la Côte d’Ivoire à un embargo sur les médicaments et le matériel médical ayant entraîné la mort de centaines de malades; après avoir objectivement commandité le déferlement de violence et la vague de massacres qui ont émaillé la conquête, par la horde sauvage de rebelles hors la loi grossie de bataillons entiers de prisonniers libérés, de l’ensemble du territoire ivoirien – plusieurs milliers de morts pour cette seule période de la mi mars à la mi avril 2012, portant à plus de 20 000 le nombre des victimes de la rébellion depuis 2002 –; après avoir non moins objectivement commandité l’assassinat de notre compatriote Philippe Rémond à Yamoussoukro; après avoir enfin directement commandité la tentative d’assassinat du Président Laurent Gbagbo à sa résidence – un obus ayant explosé dans sa chambre immédiatement après sa dernière communication avec l’ambassade de France, grâce à la localisation de son téléphone portable –, notre émule de Gonzague est parvenu à imposer àla Côte d’Ivoire, en toute illégalité constitutionnelle, au nom d’une France prise en otage et sous couvert d’une légitimité internationale extorquée, un président fantoche et un gouvernement illégitime…
Deuxième époque : après avoir commandité – là encore sous couvert d’une légitimité internationale obtenue sous la pression d’un petit gang mafieux de dirigeants occidentaux complices –, le massacre de 100 000 libyens dans le cadre d’une guerre atroce et scélérate dont le seul objectif était de détruire un pays en bonne santé économique, financière, sanitaire, et éducative, pour en faire la proie des vautours de la reconstruction et du FMI, tout en mettant la main sur ses richesses pétrolières; après avoir démontré la réussite de son PAP – programme d’ajustement personnel – consistant à réduire à néant les fruits de quarante années de développement éclairé, visant à transformer un PRNE – pays riche non endetté – en PPTE – pays pauvre très endetté –, il ne restait à plus notre Gonzague qu’à commanditer personnellement la mise à mort et l’effacement pur et simple du guide Libyen Mouammar Kadhafi. Dans la foulée, et pour faire bonne mesure, les milices recrutées pour massacrer les Libyens le furent pour aller massacrer les Syriens, et travailler, pour la plus grande joie du maître, à livrer par étapes leur pays au chaos….
Une année de Gonzague, deux terrifiantes époques : nous guettons l’épilogue. Or voilà que, non content d’avoir, tout au long de ces deux longues opérations de destruction massive, quotidiennement alimenté les mensonges incessants de médias officiels intégralement contrôlés et manipulés; non content d’avoir durablement souillé l’honneur de l’armée française – embarquée sur son ordre dans des opérations innommables dont la nation tout entière aura longtemps à rougir –, en la mettant au service d’intérêts financiers privés totalement étrangers à ceux dela République; voilà que notre lugubre matamore vient d’ajouter à son sanglant palmarès le noir mérite d’avoir ridiculisé la police française, la ravalant au rang d’une milice privée mise au service de sa campagne électorale, recrutée pour le non-tournage du plus mauvais film de non-action de l’histoire du non-cinéma, avec à la clef, la mort d’un jeune homme longuement et savamment torturé, puis littéralement livré aux chiens : trente-trois heures – là où une demi heure aurait suffit, si l’on avait employé les moyens appropriés, et si le but prémédité de la manœuvre n’avait pas été de supprimer un témoin gênant –; trente-trois heures, donc, de dramatique esbroufe dont le monde entier ne sait déjà plus s’il faut en rire ou en pleurer, puisque le “dangereux forcené” assiégé dans son appartement du rez-de-chaussée n’avait ni la forte corpulence, ni les yeux bleus, ni la cicatrice sous l’œil mémorisés par l’un des témoins les plus crédibles de l’affaire du tueur de Montauban/Toulouse. Rien qu’un petit délinquant, devenu bouc émissaire de l’hystérie dévastatrice de celui qui ne veut à aucun prix perdre le pouvoir, et par qui la France a aujourd’hui le malheur d’être gouvernée, voir incarnée.
“Aidez-moi à construire cette France qui entraînera le monde sur la voie du nouvel ordre mondial”. C’est en ces termes que notre Gonzague, en visite à Strasbourg, devait conclure, à peine refroidi le corps criblé de balles de son coupable idéal, le dernier de ses coups fourrés psychodramatiques. Comprenez : “laissez-moi démanteler ce qui reste du pays de votre enfance, pour l’asservir définitivement aux puissances d’argent, et à cette logique meurtrière en vertu de laquelle la nation pourra bientôt s’enorgueillir, comme l’Allemagne de 1939, d’être celle par qui la troisième guerre mondiale aura éclaté, gagnant ainsi sa place, avec les États-Unis, au premier rang des pays les plus dangereux et nuisibles de l’histoire, fomentateurs de troubles, pourvoyeurs de cadavres et générateurs de milliardaires…”
Pour ce qui est de ceux qui, bien que confrontés à l’évidence de la perversité tous azimuts de la politique mise en œuvre durant l’année écoulée, doutent encore que l’affaire Merah puisse receler la plus grossière des manipulations, et s’obstinent à croire sur parole le surexcité qui les gouverne, ajoutant foi à ses gesticulations hyperboliques et à ses envolées de sauveur du monde, nous les laisserons à leur léthargie, au douillet bien-être audiovisuel de leurs medias favoris, taillés à la mesure de l’indifférence et de lâcheté ambiantes; qu’ils se rendorment pour un mois supplémentaire, et ils pourront se flatter d’avoir ramené au pouvoir le fossoyeur des dernières espérances de leur beau pays, la poitrine légitimement gonflée de l’exaltante fierté des Allemands d’avant-guerre, ignorant vers quelle catastrophe les entraînait leur Gonzague d’alors, le chancelier du Reich Adolf Hitler.
Quant à la communauté juive de France, si elle ne réalise pas au plus vite qu’elle vient d’être victime d’une prise d’otage en bonne et due forme, perpétrée par le plus féroce de ses amis – ou le plus cyniquement amical de ses ennemis –, elle court, tout autant que l’État d’Israël – aux mains d’acolytes affichés du truand qui nous occupe –, le grave danger de se retrouver associée au plus abominable des complots : celui qui, déjà consommé en Côte d’Ivoire et en Libye – avec, rappelons-le, l’infâme caution morale de l’intellectuel de cour BHL–, se déploie aujourd’hui en Syrie et au Mali, et consiste à inventer de faux coupables, à créer de toutes pièces des menaces là où elles n’existent pas; à instrumentaliser la mouvance Islamiste radicale, en favorisant sa progression tout en l’utilisant – contre rétribution, n’en doutons pas – comme l’épouvantail permettant de justifier une restriction progressive de nos libertés; à provoquer des guerres civiles meurtrières aboutissant au démembrement des états agressés; à détruire autant que faire se peut les infrastructures existantes pour favoriser les futures prises de marché par les multinationales; à booster le trafic d’armes, sécuriser les zones sensibles dévolues au pillage, semer le chaos tout en le gardant sous contrôle; à mobiliser le ban et l’arrière ban du microcosme humanitaire pour avaliser les opérations en cours; à canaliser et censurer l’information, en muselant la presse et les medias – grâce à quelques grands patrons acquis à la “cosa notra” du palais –; enfin, en ce qui concerne le Moyen-Orient, à tout faire pour que le conflit s’y éternise, en soufflant alternativement le chaud et le froid, et en persuadant Israël d’accepter la pérennisation de son statut régional de forteresse assiégée.
Or, comment les Juifs de France et d’Israël peuvent-ils ne pas comprendre que derrière le sourire carnassier de ce Gonzague électoralement tout dévoué à la noble cause de leur protection, de la protection de leur minuscule patrie, ne se tapit qu’une seule ambition, dictée par les marchands de canons qui le parrainent : les pousser à oublier leur raison d’être, en ne se fiant qu’à l’écrasante supériorité militaire de leur armée, et à alimenter eux-mêmes, par le biais d’une collaboration toujours plus étroite des autorités israéliennes avec les maîtres d’Edom – cet Occident romain partout fauteur de guerre et pilleur de richesses –, la haine des petits, des pauvres et des opprimés du monde entier à leur endroit ? De quel côté se trouve donc l’antisémitisme, le vrai, celui de Gobineau, d’Hitler et des nazis ? Du côté de ceux qui, à force de constater l’adhésion de plus en plus ouverte de l’État d’Israël aux projets leurs oppresseurs, en viennent à le détester ? Ou du côté de ceux qui, tel notre Gonzague local, faute de pouvoir lever le tabou de leur propre haine anti-juive en assumant ouvertement l’inavouable héritage de leurs vrais inspirateurs, entendent à présent faire échec aux projets du Créateur et Maître de l’univers, en courtisant Israël, en l’incitant à se prostituer à leurs propres idoles de pouvoir et d’argent, en le prenant au piège infernal de leur logique pan-guerrière, murant ainsi la porte de sa vocation de “fauteur” messianique de paix et de justice, voué à la guérison de tous les peuples?
Oh, l’âme d’Israël, cette petite Aurore fille d’un grand seigneur assassiné par son “meilleur ami”, aujourd’hui poursuivie de sa haine implacable, la haine des Gonzague, la haine d’Amalek…
Reste la question, autrement redoutable, des commanditaires et exécutants réels de la série de meurtres épouvantables qui viennent d’endeuillerla France, déclenchant fort à propos l’ouragan artificiel à la faveur duquel, si nous ne nous réveillons pas, ce prince de la honte verra son sursis prolongé : ceux-là courent toujours, ou siègent on ne sait où, dotés en vertu d’on ne sait quelle autorité d’une impunité toute gonzaguienne… Le vertige nous prend, en même temps que nous viennent les mots “forfaiture”, “destitution”, “haute cour de justice”… Mais ne rêvons pas : depuis longtemps, les pions de Gonzague verrouillent tous les carrefours stratégiques d’une République réduite aux lettres de son nom.
A moins que… Lagardère ? Lagardère – le vrai, celui de la justice triomphante, pas le patron de presse ami du prince et de son mauvais ange pseudo-philosophe –, Lagardère n’est pas mort; il nargue son ennemi, l’Ennemi du peuple et des peuples, des hommes et de D.ieu : Gonzague tremble, il sait que ses jours sont comptés, et que le moment venu, il ne lui sera fait grâce de rien, pas plus qu’il ne fit jamais grâce à quiconque de quoi que ce fût. Des Lagardère, des vrais, menacent aujourd’hui par milliers l’impunité du mauvais prince. Reste à savoir lequel lui portera l’estocade. Et pourquoi pas le Président Laurent Gbagbo ? Et pourquoi pas le 18 Juin, date anniversaire de toutes les résistances? Ce jour-là, aux côtés d’un grand homme injustement accusé des crimes de Gonzague et de ses affidés, se tiendra la petite Aurore, témoin de lumière attestant, avec l’innocence de celui dont la force est en D.ieu, et dont le droit réside dans la seule vérité, la noirceur des pitoyables intrigues du candidat à sa succession dans les geôles dela Haye…
Jérôme Ancel
Présidentielle 2012-Affaire Merah : Nicolas Sarkozy ou le syndrome de Gonzague
Voir aussi :Je ne crois pas du tout que Mohamed Merah était un terroriste individuel. Il était manipulé par les services secrets. De plus, je crois qu’il a seulement servi, comme Oswald pour Kennedy, de faux assassin pour camoufler le vrai qui, lui, était un agent très spécial.Voici un extrait du journal de France-Culture du 27 mars 2012 à 18 heures :Les liens de Mohamed Merah avec les services secrets français (audio 48’’)
mardi 27 mars 2012, par
Je ne crois pas du tout que Mohamed Merah était un terroriste individuel. Il était manipulé par les services secrets. De plus, je crois qu’il a seulement servi, comme Oswald pour Kennedy, de faux assassin pour camoufler le vrai qui, lui, était un agent très spécial.
Voici un extrait du journal de France-Culture du 27 mars 2012 à 18 heures :
Transcription :
« Autre zone d’ombre, un ancien patron de la DST, les services de contre-espionnage, s’interroge dans le quotidien régional La dépêche du midi sur le fait que Mohamed Merah avait un correspondant à la DCRI. Pour Yves Bonnet, ce n’est pas anodin, mais cette hypothèse d’indic des renseignements français est formellement démentie aujourd’hui par Bernard Squarcini, le chef de la DCRI.
« Enfin, cette autre interrogation : Mohamed Merah s’est rendu trois jours en Israël, dans les territoires palestiniens, en 2010, affirment les sources de sécurité israéliennes ; il serait entré par un point de contrôle à la frontière jordanienne. Ce matin [mardi 27 mars 2012] le journal italien Il Folio écrit que Mohamed Merah voyageait avec la couverture des services secrets fançais. "Information grotesque" a répliqué un agent de la DGSE aujourd’hui à l’AFP. »
Bien sûr, la DCRI et la DGSE ont démenti ; mais, pouvaient-ils faire autrement ? Ces tueries de Toulouse et Montauban puent de plus en plus la manipulation !
Si vous souhaitez écouter en entier le journal de France-Culture de 18 heures du mardi 27 mars 2012, cliquez ci-dessous :
http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4413487
L’extrait que je vous ai fait écouter commence à peu près au bout de cinq minutes.
Terrorisme d’État sous faux drapeau, esquisse d’une bibliographie :
http://mai68.org/spip/spip.php?article1053
(Pour étudier la manipulation du terrorisme par l’État)
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Un texte que j'aime beaucoup, et dans lequel je me reconnais pleinement. Simple et humaniste ! (eva)
26 3 2012Je suis profondément attristé par les assassinats perpétrés ces derniers jours sur Toulouse et Montauban.
Ma douleur et ma compassion sont profondes et réelles face à la douleur des familles frappées par la violence armée des terroristes.
Ma douleur et ma compassion sont tout aussi profondes et réelles de savoir des enfants mourant de faim en grand nombre, lentement assassinés dans le silence et l’indifférence d’un monde d’abondance.
Je suis profondément attristé que le monde occidental ignore délibérément ses propres formes de terrorisme :
— Pillage des pays pauvres provoquant chaque jour plusieurs dizaines de milliers de morts.
— Agressions militaires insolentes envers des pays qualifiés d’États voyous.
— Détournement des résolutions de l’ONU.
Je suis profondément attristé par tout cela.
Il est regrettable que les pays occidentaux, lorsqu’ils sont eux-mêmes frappés par le terrorisme, oublient que le terrorisme qui les frappe n’est que le produit du terrorisme occidental.
Il est plus qu’urgent de transformer l’ordre mondial actuel avec sa très forte tendance totalitaire fondée sur l’égoïsme, la compétition et la violence.
Il est plus qu’urgent de transformer cet ordre mondial totalitaire en un ordre mondial plus juste, fondé sur la dignité et le respect mutuel.
Nous pourrons éradiquer ainsi toutes les formes de terrorisme, y compris celui contre la nature.
J’invite les Français à participer à cela en rejoignant Avenir Solidaire.
Gérard Privat
Président d’Avenir Solidaire
Pour lire les textes fondamentaux, visitez le site d’Avenir Solidaire.
Pour partager et échanger, visitez le blog « La Pensée Citoyenne ».votre commentaire
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Je donne seulement les liens.
Cliquer dessus.
Attention, articles très dérangeants !
Merah serait un informateur de la DCRI. Stratégie électorale de Sarkozy
M. Merah: Que d'incohérences ! Sa relation avec Squarcini. Le crime profite à Israël.
Mohamed Merah ne serait pas le tueur ! (vidéo)
Double vie de M. Merah, pourquoi il gêne, pourquoi il faut s'en débarrasser
Attaques de Toulouse : la version officielle de la mort de Mohamed Merah est un mensonge :
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Mohamed Merah était-il un indicateur de la DCRI ?
le 27 mars 2012Dans un entretien donné au quotidien La Depêche, Yves Bonnet, ex-patron de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST), s'interroge de savoir si Mohamed Merah étéit un indic de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) : "Ce qui, personnellement, me paraît poser question, c'est que le garçon avait manifestement des relations avec la DCRI comme on l'a appris à travers les déclarations de Bernard Squarcini lui-même. C'est-à-dire qu'il avait un correspondant au Renseignement intérieur. Alors appelez ça « correspondant », appelez ça « officier traitant »… je ne sais pas jusqu'où allaient ces relations, voire cette « collaboration » avec le service, mais on peut effectivement s'interroger sur ce point." Puis le journaliste lui pose la question suivante: Pour mettre un mot sur les choses, était-il un indicateur de la DCRI ?
Yves Bonnet réponds ainsi : "Eh bien voilà… c'est exactement ça le problème. Car ce qui interpelle, quand même, c'est qu'il était connu de la DCRI non pas spécialement parce qu'il était islamiste, mais parce qu'il avait un correspondant au Renseignement intérieur. Or avoir un correspondant ce n'est pas tout à fait innocent. Ce n'est pas anodin."
http://oumma.com/12069/mohamed-merah-etait-il-un-indicateur-de-la-dcri?utm_source=Oumma+Media&utm_campaign=538b6c73e5-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email
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Alain Juppé accusé par sa propre administration d’avoir falsifié les rapports sur la Syrie
par Réseau Voltaire
Un haut fonctionnaire français a invité , le 19 mars 2012, des journalistes arabes basés à Paris pour leur révéler la bataille qui se livre actuellement au sein du gouvernement français en général et du Quai d’Orsay en particulier à propos de la Syrie.
Selon cette personnalité, l’ambassadeur de France à Damas, Éric Chevallier, dont l’ambassade vient d’être fermée et qui est rentré à Paris, a pris à partie son ministre devant ses collègues. Il a accusé Alain Juppé de ne pas avoir tenu compte de ses rapports et d’avoir falsifié les synthèses pour provoquer une guerre contre la Syrie.
Au début des événements, en mars 2011, le Quai avait dépêché des enquêteurs à Deraa pour savoir ce qui s’y passait. Leur rapport, transmis à Paris, indiquait qu’après quelques manifestations, la tension était retombée, en contradiction avec les reportages d’Al-Jazeera et de France24 qui indiquaient à l’inverse que la ville était à feu et à sang. L’ambassadeur demanda la prolongation de la mission pour suivre l’évolution des événements. Furieux de ce premier rapport, le ministre des Affaires étrangères lui téléphona pour exiger qu’il le modifie et fasse état d’une répression sanglante. L’ambassadeur plaça alors le chef de mission à Deraa en conférence téléphonique avec le ministre pour lui redire qu’il n’y avait pas de répression sanglante. Le ministre menaça l’ambassadeur et la conversation se termina de manière glaciale.
Immédiatement après, le cabinet d’Alain Juppé fit pression sur l’AFP pour qu’elle publie des dépêches mensongères confortant la vision du ministre.
Durant les mois qui suivirent, les incidents opposant Éric Chevallier et Alain Juppé ne cessèrent de se multiplier, jusqu’à l’affaire des otages iraniens et la mort du « journaliste » Gilles Jacquier. À cette occasion, l’ambassadeur reçu l’ordre d’exfiltrer les agents de la DGSE travaillant sous couverture de presse. Il réalisa l’importance de l’action secrète entreprise par Alain Juppé [1].
Ancien ministre de la Défense, Alain Juppé a semble t-il conservé de solides amitiés au sein des services militaires dont certains agents lui restent dévoués.
La même source assure que des rapports de l’ambassadeur auraient été négligés ou falsifiés et que celui-ci, pour étayer ses dires, aurait fait parvenir au Quai des rapports d’homologues européens attestant tous que la Syrie n’est pas confrontée à un cycle de manifestations/répression, mais à une déstabilisation par des groupes armés venus de l’étranger. À son arrivée à Paris, Éric Chevallier aurait demandé une enquête administrative interne pour confondre son propre ministre.
Ces révélations en appelant d’autres, un autre haut fonctionnaire a révélé qu’Alain Juppé n’est pas seulement en conflit avec son administration, mais aussi avec ses collègues de l’Intérieur et de la Défense. Claude Guéant et Gérard Longuet auraient non seulement négocié avec le général Assef Chawkat l’exfiltration des agents français présents dans l’Émirat islamique de Baba Amr, comme le Réseau Voltaire l’a relaté [2], mais aussi la libération de trois commandos français détenus par la Syrie [3].
Dimanche 18 mars, le quotidien pro-syrien Ad-Diyar, édité à Beyrouth, a confirmé que trois prisonniers français ont été remis au chef d’état-major des armées (CEMA), l’amiral Édouard Guillaud, lors d’un déplacement au Liban, prétendument effectué à l’occasion de la réorganisation du contingent français de la FINUL. Selon une source syrienne de haut niveau, l’amiral aurait en échange personnellement veillé au complet démantèlement de la base arrière que les services militaires français avaient installée au Liban.
Le conflit entre l’ambassadeur Chevallier et le ministre Juppé est connu depuis longtemps. Le 4 avril 2011, le journal électronique Rue89 avait publié un article attribué à un auteur franco-syrien anonyme [4]. On pouvait y lire que l’ambassadeur « se serait fait le porte-parole du régime, prétendant que les révoltes de Daraa et Lattaquié sont manipulées depuis l’étranger et que les médias mentent sur la réalité ». Dix jours plus tard, c’était au tour de Georges Malbrunot d’affirmer sur son blog du Figaro que l’ambassadeur « est complètement basharisé » [5]. Enfin, le 5 mai, France24, la chaîne placée sous la tutelle d’Alain Juppé, avait accusé l’ambassadeur de « minimiser la révolte » [6]
Le conflit entre le chef d’état-major des armées et Alain Juppé est également connu depuis longtemps. L’amiral Edouard Guillaud n’avait pas apprécié qu’Alain Juppé, alors ministre de la Défense, planifie à l’avance le renversement de Mouammar el-Kadhafi. Avec le discret soutien de son nouveau ministre de tutelle Gérard Longuet, il avait fait savoir publiquement son désaccord lorsqu’il avait reçu instruction de mobiliser les forces françaises contre la Libye.
Quant aux relations Guéant-Juppé, elles sont notoirement exécrables. On se souvient qu’avec l’arrogance qu’on lui connaît Alain Juppé avait posé comme condition pour son entrée au gouvernement Fillon que Claude Guéant quitte le secrétariat général de l’Élysée parce qu’il ne voulait pas avoir à lui parler.
Après l’accord survenu entre Washington, Londres et Moscou pour calmer le jeu en Syrie, Alain Juppé peut toujours compter sur l’appui d’Ankara, de Riyad et de Doha, ainsi que sur les principaux médias, mais se trouve isolé en France et privé des moyens nécessaires à sa politique … à moins, bien sûr, que le président Sarkozy ne pousse à la guerre pour faire remonter dans les sondages le candidat Sarkozy.
[1] « Le fiasco des barbouzes français à Homs », par Boris V., Komsomolskaïa Pravda, 18 janvier 2012, version française de New Orient News disponible sur le site du Réseau Voltaire.
[2] « Les journalistes-combattants de Baba Amr », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 3 mars 2012.
[3] « La France rétablit la censure militaire », Réseau Voltaire, 4 mars 2012.
[4] « À Damas, le régime de Bachar el-Assad prépare un bain de sang », par Sadik H., Rue89, 4 avril 2011.
[5] « Syrie : quand l’ambassadeur de France déjeunait avec la bête noire des frondeurs », par Georges Malbrunot, L’Orient indiscret/Le Figaro, le 14 avril 2011.
[6] « L’ambassadeur de France en Syrie a clairement minimisé la révolte », par Julien Pain et Peggy Bruguière, France24, 5 mai 2011.
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=R%C3%A9S20120321&articleId=29887
Voir aussi :
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Vidéo : 5 questions à Thierry Meyssan sur la Syrie [Réseau Voltaire]
www.voltairenet.org/Video-5-questions-a-ThierrySyrie. Alain Juppé accusé par sa propre administration d'avoir falsifié les rapports sur la ... Vous pouvez reproduire librement les articles du Réseau Voltaire à ...
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Qui veut la guerre civile ? [Réseau Voltaire]
www.voltairenet.org/Qui-veut-la-guerre-civileRéseau Voltaire, 11 décembre 2011, www.voltairenet.org/a172089 · Revue de presse Syrie. Syrie. Alain Juppé accusé par sa propre administration d'avoir ...
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Comment la France est entrain de détruire un pays : le Mali
by Allain Jules
En Afrique, il y a très peu de pays démocratiques. Le Mali et le Ghana sont probablement des Etats vraiment démocratiques en Afrique, berceau de l'humanité. Mais voilà, un coup d'Etat est entrain d'être perpétré actuellement dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, simplement, parce que, Amadou Toumani Touré (ATT) le président, fait la volonté de la [...]
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Souriez (pas trop) !
Vous êtes roulés...
Par eva R-sistons
Souriez, vous êtes roulés ! Mais ne souriez pas trop, car vous êtes copieusement roulés ! Au lieu d'entendre les adversaires de Sarkozy exposer leurs griefs, notre cher (et on peut dire ça ainsi, car il a un train de vie plus important que celui de la Reine d'Angleterre sans payer le moindre impôt !) Président remplit nos écrans de télévision devant les victimes juives, devant les victimes militaires (chut, il s'agit de Musulmans qui donnent leur vie pour la France, en la servant en Afghanistan), devant les policiers du Raid blessés, etc etc, de la belle figuration en période électorale, très juteuse !!
Bien joué, l'agent de Tel-Aviv et de Washington ! Pratique d'avoir un homme comme ça en France, dans notre terre frondeuse et révolutionnaire ! Après avoir versé quelques larmes sur les victimes juives - sans oublier un petit rappel, au passage, de la Shoah, on ne manque jamais une occasion pour alimenter la victimisation et l'apitoiement ! - , le bon peuple de France, dument conditionné par les Médias aux ordres, va pouvoir voter pour "son" Président (le remettre en selle pour 5 nouvelles années de destruction du pays) et envoyer sans état d'âme ses enfants mourir pour les "gentils" en Israël (contre l'Iran décrit fort opportunément comme "fondamentaliste" un peu comme le présumé tueur, suivez mon regard !), contre les "méchants" musulmans (avec à la clef un joli amalgame !) !
Bref, rien de nouveau sous le soleil du Nouvel Ordre Mondial. Chagrin et douleur pour les victimes juives, encore et toujours, antisémitisme et Shoa, encore et toujours, méchants Islamistes (et amalgame avec les Musulmans), méchant Al Quaïda, et même en prime le Président Peres qui, justement, chante les vertus d'Israël pays de paix ! Que dit-il sur France24 la télé sioniste, à l'instant même ? "Israël Etat toujours menacé" ! Eh non, pépère, toujours menaçant ! Et il a bien joué, une fois de plus, avec son compère "super Sarko" qui justement, va au chevet des policiers du Raid blessés tout à l'heure !
http://international.blogs.ouest-france.fr/album/internationalement-chaunu/1480355550.JPG
Or donc, Al Quaïda - dont certains petit coquins osent prétendre qu'il s'agit d'une émanation de la CIA pour faire peur aux bons peuples -, Al Quaïda, donc, a une égérie, Ben Laden. On court après lui, on le dit mort en 2002, puis en 2003, puis en 2004, etc, mais non il court toujours, entre 2 rochers avec son équipement high tech hyper sophistiqué pour communiquer avec la planète entière, et finalement, le bougre, il ressuscite de ses multiples morts pour ré-apparaître à temps : Lorsque justement on s'aperçoit qu'Obama n'est pas Américain, et qu'il faudrait lancer une procédure de destitution contre lui ! Et donc, le voici tué une fois de plus, quelques vagues photos, et puis le cadavre est lancé dans la mer, plouf, le pilote qui jette Ben Laden dans l'eau meurt aussitôt sa tâche accomplie - mort non élucidée, comme tant d'autres - et voici l'union sacrée autour du Président Obama. Du beau travail !
Et donc, en France, un Président en difficulté, et bien décidé à forcer le destin comme il l'a fait pour le Traité de Lisbonne imposé aux Français contre leur volonté, et puis une guerre contre l'Iran qui se profile - dérivant en guerre mondiale de dépopulation - et une entité, Israël, prête à rayer ce pays de la carte, et un Président, Peres, qui clame partout qu'"Israël c'est la paix" - plus la ficelle est grosse, plus elle passe ! - et la mort de trois enfants dont horreur suprême une petite fille tuée à bout portant (cadavres qu'on ne verra d'ailleurs jamais, aussi virtuels que la monnaie qui enrichit les usuriers), et puis des scènes déchirantes, nous apitoyant sur les pauvres victimes juives avec moult rappels au passage de la Shoah (des seuls Juifs), Shoa par ci, Shoa par là, Shoa toujours, et puis cerises sur le gâteau, comme on s'y attendait tous un coupable évidemment islamiste, qui "veut venger les Palestiniens" ces sales bêtes, voyons (car associées au méchant tueur arabe, ça répare la "gaffe" de Catherine Ashton), et "s'en prendre aux Militaires" (allons, militaires, sus aux Arabes en Iran et ailleurs !) - c'est Claude Guéant qui le dit, on le croit sur parole, hé hé -, et puis un coupable algérien (L'Algérie Etat non-aligné qui justement n'a pas encore fait sa révolution de couleurs au profit des usraéliens), enfin un héros, la preuve, la journaliste politique de France24, Roselyne Fabre, annonce que "Nicolas Sarkozy est un homme politique sachant suivre le cours de l'Histoire". Et s'il la créait, avec ses amis politiques en France et en Israël ?
Justement, pleine couche, dans les Médias, sur les réactions en Israël, dépeint comme victime - qu'il faudra soutenir bientôt dans sa guerre contre l'Iran ! La boucle est bouclée, la pièce est bien montée, comme pour le 11/9 pourtant remis en cause, par ex, par les architectes des bâtiments, chut ! Et que des "malicieux", sans doute, prétendent accompli par... le Mossad ! Le monde est petit. 13 millions de citoyens qui font toujours la Une, d'une façon ou d'une autre. Et ce n'est pas fini !
Sans compter le choc de deux séquences, à l'instant, sur France24, la chasse aux vilains Musulmans, avec le Raid, et la cérémonie d'hommage aux parachutistes tués - en oubliant de dire qu'ils sont musulmans eux aussi, mais il paraît que le tueur algérien est jaloux de la réussite de ses pairs en uniforme, sic ! - enfin, à nouveau, les larmes des victimes juives....
Je ne sais pourquoi, mais moi aussi je suis une coquine, je repense à toutes les jolies mises en scène ou à tous les mensonges de l'Histoire:
- La guerre mondiale, le meurtre d'un Archi-Duc, et hop, en avant la boucherie !
- Les vilains dictateurs roumains capturés, et la séquence du procès pour vite les retirer de la scène et mettre en place les agents de Washington. Révolution de couleurs express !
- La guerre de Yougoslavie (communistes proches de la Russie) avec encore une mise en scène, des massacres ethniques. Hop ! Voici l'Occident qui bombarde, tue, dépèce... et installe la principale base militaire US avec ses amis de la mafia kosovar. Adieu la présence russe en Yougoslavie, en avant la balkanisation, le morcellement de la fédération ! Diviser pour régner, encore ...
- La guerre d'Irak contre un vilain dictateur (tantôt ami, tantôt ennemi, d'ailleurs, suivant les circonstances) en Irak pour des armes de destruction massive qui n'existent pas plus que les fameuses couveuses, et souvenons-nous de la jolie mise en scène avec Colin Powell embauché malgré lui à l'ONU - et rempli de remords ensuite quand il réalise qu'il a été roulé...
- La guerre de Côte d'ivoire, de Libye, d'Afghanistan, ou actuellement contre la Syrie etc, toujours sous de faux prétextes.
- Et bientôt la guerre contre l'Iran avec une opinion chauffée à bloc !
Et ceux qui veulent révéler les dessous de notre société, un J-F. Kennedy ou le candidat ostracisé François Asselineau, on les élimine au moins politiquement !
On voit d'ici la perfection des événements, et comme ils arrivent à pic !
A qui profite le crime de Toulouse (sans cadavre, d'ailleurs, curieusement on ne les montre jamais comme s'ils n'avaient jamais existé) ?
- A Sarkozy, qui va surfer sur l'indignation populaire (A l'instant, la journaliste politique de France24, Roselyne Favre, évoque à nouveau "La dignité de Sarkozy, le rassemblement de la Nation voulu par le Chef d'Etat"...). S'il est réélu, il pourra continuer la casse de la France et poursuivre les guerres impériales et entraîner les Français dans le soutien à Israël lorsqu'il entreprendra de rayer l'Iran de la carte.
- A la communauté juive, pour qui l'on doit éprouver de la compassion - avec petit rappel au passage sur la Shoa des seuls Juifs d'ailleurs (quid des autres victimes comme les Tsiganes ?)
- Au Ministère de la Défense avec un Longuet qui prépare le terrain (France24) : "Peut-être faut-il être PLUS exigeant pour tous ceux qui sont à l'EXTERIEUR" ! Suivez mon regard... Un extérieur en Syrie (où l'on veut paradoxalement installer, comme en Tunisie ou en Egypte, un Régime salafiste extrémiste ! Cherchez l'erreur..) et en Iran !
- Aux partisans du choc de civilisations avec la désignation des Islamistes salafistes.
- A l'Etat militaire et criminel Israël qui fait tout pour tenter de faire croire qu'il est un ardent soutien de la paix, via ses pseudo Prix Nobel de la Paix Peres ou Wiesel, et qui en sous-mains prépare une Shoa universelle de dépopulation et au passage la liquidation de l'Iran millénaire.
Bref, les roulés français vont pouvoir identifier deux camps, les gentilles victimes juives avec l'Etat d'Israël pour la paix (sic !), et les méchants criminels musulmans avec un Iran à attaquer vite, vite, très vite !
Et l'Occupant de l'Elysée va pouvoir continuer à occuper la France et la mettre au service de Tel-Aviv - et de Washington comme de Londres. Avec à la clef une jolie jolie boucherie planétaire et la mise en place du Nouvel Ordre Mondial totalitaire, esclavagiste et génocidaire.
Alors, elle est pas belle, la vie ?
Surtout avec des metteurs en scène comme les nôtres !
Eva R-sistons
http://r-sistons.over-blog.com
NB A l'instant, France24 urgent : "Le suspect au scooter s'apprêtait à "tuer encore" mercredi matin". Et qui dit ça, svp ? Hé, hé, le CRIF !!! Trop drôle ! Et ce soir, C dans l'Air va faire venir ses marionnettes pour commenter... suivez mon regard !
Ah, au fait, qu'ont fait nos Services de Renseignements si performants ? Aux abonnés absents juste avant les Elections ?
A l'instant, Sarkozy rend hommage aux parachutistes tués (Cérémonie de Montauban) mais curieusement, très curieusement, il oublie de les nommer, de dire que ce sont des Arabes musulmans au service de la France (et de ses guerres... néo-coloniales !). Il prend un air de circonstance (pardi, on est en période électorale), pas comme lors de l'hommage aux 12 soldats français morts en Afghanistan, où il s'est mis à pouffer de rire, montrant bien qu'au fond il se fiche parfaitement des victimes de ses guerres ! Quel contraste avec, à l'instant, la journaleuse qui parle de l'Algérien islamiste, là on identifie clairement... Choc de civilisations artificiellement provoqué, encore et toujours ! Et précisément, quelle contorsion de ces misérables journalistes ! Cyril Vanier, sur France24, commente ainsi: "Les cercueils des victimes seront envoyés dans les familles d'origine". Chut ! Il ne faut surtout pas claironner qu'elles sont arabes, musulmanes, au moment où on commence la propagande contre... les Musulmans ! Quelle farce ! Quelle sinistre farce ! Et encore à l'instant, notre Président appelle à "défendre les valeurs de la France, la République, la Liberté, le Droit, partout dans le monde quand la France reçoit un mandat international". Comme les guerres contre la Syrie et l'Iran, pour commencer, sont joliment annoncées ! Et un représentant du Crif (autre séquence) renchérit : "Chaque fois qu'un Juif est attaqué, tué, c'est la Nation française toute ENTIERE qui doit réagir" ! Allons ensemble, France et Israël, mener les joyeuses guerres sionistes et anglo-saxonnes de prédation et de domination !
Vous voulez mon avis ? L'Algérien sera tué, comme le meurtrier de JF Kennedy ou le soldat chargé de plonger Ben Laden dans la mer... Les bavards, on n'en veut pas, on les élimine !
Et à l'instant, qui France24 annonce-t-il comme invité ? Le porte-parole du gouvernement israélien ! La propagande continue, oyez, bonnes gens !
Et voilà C dans l'Air ! Tout juste ! Titre émission de faux débats : "La dérive djihadiste des Frères Merah", avec entre autres comme invité, l'auteur du "grand complot", et des Services secrets manipulés par... l'IRAN ! Pardi, on y vient ! Bande de salauds... bande de comploteurs occidentaux, pas djihadistes ou iraniens ! Et on ajoute une couche : Voiture chargée, armes, munitions... pardi, la Tour Eiffel est menacée, peut-être ? Et les Champs-Elysées-Dassault ? Et sur Arte, décryptage, "Al Quaïda, une bande de tueurs". Evolution de la menace. La France (rappel des attentats sur son sol) découvre le TERRORISME islamiste. Il faut l'extirper. La France est directement menacée". D'une pierre, 2 coups ! Le va-t-en guerres Sarkozy est réélu, et la guerre contre l'Iran est justifiée. Que des bonnes nouvelles, avec cette opération sous faux drapeau !
Quant au présumé coupable, un activiste au profil sur mesure, il sera le coupable idéal. Elevé au rang d'ennemi public N°1 - et donc avec lui les Islamistes, les Musulmans, les Palestiniens, les Iraniens et ainsi de suite. Du beau boulot de stigmatisation fabriquée de toutes pièces ! La cote de Sarkozy va remonter. Vive la démocratie, vive les élections "libres" !
En Israël, on fustige déjà les "bêtes féroces" qui tuent les Juifs ! Allons, les parents, préparez vos fils à faire les guerres d'Israël qui programme la Shoah planétaire !
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Pétition Plainte contre M. Nicolas SARKOZY devant la Cour Pénale Internationale (CPI)
L’assassinat du chef de l’Etat libyen grâce à l’intervention de l’armée française est une honte pour la France.
Les bombardements sur les populations civiles en Libye comme l’intervention scandaleuse des troupes françaises en Côte d’Ivoire à l’instigation de Nicolas SARKOZY marquent - plus qu’une rupture diplomatique - la participation à une véritable entreprise criminelle d’Etat.
Les crimes commis à l’encontre de civils comme l’assassinat d’un chef d‘Etat appellent la mise en cause pénale des responsables politiques français.
Les Clubs « Penser la France » ont décidé de réunir un collectif d’avocats français et étrangers en vue d’étudier un dépôt de plainte contre M. Nicolas SARKOZY devant la Cour Pénale Internationale.
Accessoirement, les Clubs « Penser la France » vont saisir l’ensemble des parlementaires français d’une demande d’ouverture d’une procédure devant la Haute Cour conformément aux articles 67 et 68 du titre IX de la Constitution de la Vème République.Nous demandons à pouvoir déposer plainte contre M. Nicolas SARKOZY devant la Cour Pénale Internationale (CPI)
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Publié le5 avril 2012
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